Cameroun: LES ELEVEURS POURQUOI PAS LE MAÏS DANS LE DEPARTEMENT DU NKAM?
CAMEROUN :: SOCIETE

Cameroun: LES ELEVEURS POURQUOI PAS LE MAÏS DANS LE DEPARTEMENT DU NKAM? :: CAMEROON

L’Agriculture est une activité destinée à tirer de la terre les productions des animaux et des végétaux utiles à l’homme, notamment sur le plan alimentaire. A court terme, le développement économique et la sécurité alimentaire dans la plupart des pays de l’Afrique Subsaharienne ne s’amélioreront que si l’on accorde plus d’attention et de soutien au développement agricole et rural. Dans le contexte actuel au Cameroun, les objectifs de l’Etat sont centrés sur une Agriculture dite de seconde génération. La disponibilité des terres ne constituant pas de contrainte majeure. Par exemple, dans le département du NKAM dont le chef lieu est YABASSI, les terres sont disponibles et non exploités. L’Agriculture est basée sur des méthodes traditionnelles. Le climat étant favorable pour l’élevage, les cultures associées s’avèrent obligatoires pour minimiser le coût de production. Le maïs qui intervient à auteur de 50% dans les rations des animaux doit être une culture privilégié de la zone. Dans toutes les Fermes que nous avons visitées, aucune ne produit le maïs. Les fermiers de la zone pourquoi pas cette graminée dans votre exploitation pourtant très important en alimentation tant pour l’Homme que pour les animaux ?

Au Cameroun, particulièrement dans le département du NKAM, le maïs ne fait pas partir des habitudes alimentaires. De plus les techniques de productions par les villageois ne sont pas maîtrisées car c’est l’agriculture de subsistance. Les éleveurs qui prennent des renseignements sur la culture de cette graminée aux riverains, sont découragés par les réponses qu’ils perçoivent. Autrement dit, la terre de la zone n’est pas compatible avec cette culture qui ne donne rien. Ne le faisant pas de manière professionnelle, ils sont obligés de le dire. C’est une erreur de leur part car, le GIC ESPERHO qui mène ces activités Agropastorales dans le NKAM particulièrement au village DIWOM est un exemple parfait pour démontrer que cette culture s’exprime bien.

Notons déjà que tous les éleveurs de PK 21 jusqu’à BONEPOUPA quittant de Douala, achètent le maïs des animaux dans la ville de Douala. De plus il faut noter que cette spéculation provient de la partie Ouest Cameroun et des importations. Pourtant il existe de vaste étendu de terre non viabilisé. Pourquoi ne pas motiver les éleveurs à produire eux même cette matière première et faire une Agriculture en circuit fermé ?

Signalons d’ailleurs que le Cameroun, dispose de cinq zones agro écologiques adaptées pour la culture du maïs. Lorsqu’un projet de production du maïs est initié dans le département du NKAM, si vous êtes dans une zone sableuse comme DIWOM, en utilisant les engrais conventionnels vous auriez des résultats mais non escomptés. La raison c’est le fait que les sols sont sableux et la perméabilité forte. Pour ces types de terre, utilisez les déjections des animaux tels que les lisiers de porcs, fientes de poules, bourses de bœufs pour amender le site et favoriser non seulement l’enrichissement en matière organique du sol, mais une très bonne rétention en eau. Ceux qui produisent cette graminée utilisent le NPK comme engrais de fond. Mais dans une zone sableuse, ajoutez de l’azote pour un apport hydrique et vous auriez des résultats plus satisfaisants. Nous allons prendre l’exemple d’une structure produisant le Maïs.

Le GIC ESPERHO dans le cadre d’une Agriculture basée sur un circuit fermé, a produit le maïs CMS 87-04 sur deux sites. Le premier site un hectare, a été viabilisé avec 17

kg de semences et engraissé deux semaines après, avec quatre sacs d’engrais tertiaire NPK (20-10-10) au démarrage, et deux sacs d’urée (engrais simple) trois semaines plus tard.

Le deuxième site a préalablement reçu une tonne de lisier de porcs produit par la ferme. Dix jours plus tard, 17 kg de semence CMS 87-04 a été semé. Cette parcelle a reçu comme engrais de fond trois sacs de 20-10-10 associé à un sac d’urée. Trois semaines plus tard un traitement à base d’un engrais simple l’urée (deux sacs) était appliqué.

Comme résultat : le premier site nous a donné un rendement de 2.7 t / Ha et le second ayant reçu les lisiers de porcs et un ajout d’urée au NPK 4 t/ Ha.

Ce maïs produit est utilisé pour la fabrication des aliments des porcs que nous élevons et la conjecture faite, c’est le coût de production faible dans ce système rentable et bénéfique pour le groupe promoteur du GIC. Le maïs est donc une priorité pour cette structure actuellement.

Nous chutons en encourageant la population du département du NKAM et tous les éleveurs de la zone à produire le maïs intensivement. Ceci non seulement pour booster la production de cette spéculation dans la zone, mais pour encourager le gouvernement Camerounais qui veut limiter au maximum les importations dans le but de contribuer à la satisfaction de la demande du maïs par les brasseries du Cameroun et la Société de Provenderie du Cameroun (SPC). Pour les éleveurs, ils verront le coût de production baissé et la rentabilité meilleure et encourageante.

Lire aussi dans la rubrique SOCIETE

Les + récents

partenaire

Vidéo de la semaine

évènement

Vidéo


L'actualité en vidéo