Des rebelles centrafricains sautent sur Ketté
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Au terme de cette seconde incursion en une semaine dans la Région de l’Est, l’on a enregistré un mort et un blessé parmi les villageois.

Selon des sources locales confirmées par des administratives jointes ce dimanche 24 septembre 2017 en fin de matinée, l’attaque dont les villageois d’Angora ont été victimes a été perpétrée dans la nuit du vendredi 22 septembre au samedi 23 septembre 2017 aux environs de 22 heures. « C’est à cette heure-là que nous avons vu débouler dans le village une dizaine de personnes armées jusqu’aux dents », relatent certains habitants de ce village situé non loin de la frontière entre le Cameroun et la République centrafricaine (RCA), à une vingtaine de kilomètres de Ketté, chef-lieu de l’arrondissement éponyme.

L’incursion s’est achevée par la mort par balles d’une jeune femme enceinte âgé de 25 ans, la nommée Thérèse Mbaka, venue rendre visite à sa grande soeur. Dans le même temps, les assaillants tirent sur son beau-frère (le mari de la grandesoeur de la victime). Le nommé Mathieu Ndaba reçoit trois balles dont deux à l’abdomen. Par les soins des éléments du Bataillon d’intervention rapide (BIR) venus à la rescousse, le blessé a été transporté à l’hôpital de district de Ketté où il a été admis en soins intensifs. Sur le type d’armes que portaient les assaillants, et qui a servi à perpétrer cette attaque, des sources sécuritaires évoquent « des fusils de guerre de type AK 47, des armes artisanales et blanches ».

Ce sont ces armes qui, selon les villageois, ont permis de les tenir en laisse pendant près de cinq heures de temps. « Le temps qu’ils procèdent à des fouilles corporelles et de nos domiciles à la recherche de l’argent et de denrées alimentaires », expliquent-ils. Ce que les populations d’Angora ne s’expliquent pas, c’est la soudaine folie meurtrière qui s’est emparée du groupe armé alors que jusque-là, elles étaient dociles. Son forfait réalisé, le groupe s’est retiré aux environs de trois heures du matin de ce samedi 23 septembre 2017.

Après leur départ, les riverains vont alerter le BIR qui va ratisser les lieux sans succès. Par ailleurs, le sous-préfet de Kette s’est rendu au chevet du blessé dans la journée du 23 septembre 25017. En même temps que le lieu de provenance des assaillants est établi, des informations sur le statut des membres de ce commando ne fait l’ombre d’aucun doute. Nos sources évoquent « de personnes appartenant à l’une des multiples bandes armées en provenance de la RCA ». « Ce sont des rebelles centrafricains », précisent d’autres de manière formelle. Surtout que, selon les villageois d’Angora, « les assaillants s’exprimaient dans un français approximatif et échangeaient entre eux en sango mais plus en arabe ».

INQUIETUDES

L’attaque du village Angora dans l’arrondissement est la seconde en l’espace d’une semaine dans la Région de l’Est, frontalière avec la RCA. En effet, dans notre édition n°578 du lundi 18 septembre 2017, nous évoquions déjà une autre perpétrée la veille à Mempoué, village de l’arrondissement de Yokadouma, département de la Boumba-et-Ngoko, dans une société forestière française toujours par l’une des multiples bandes armées centrafricaines qui écument la frontière entre le Cameroun et la RCA. Au cours de cette attaque, les rebelles centrafricains avaient enlevé la fille d’un des ouvriers.

Par ailleurs, dans l’arrondissement de Ouli, limitrophe avec celui de Ketté toujours à l’Est du Cameroun, outre l’enlèvement de l’ancien maire, Nicolas Ndoké, en octobre 2016, l’on déplore encore l’assassinat de l’officier de police Félix Ngando Dallé en août 2013. Avec l’assaut de la bande armée du 22 septembre 2017, des inquiétudes sont perceptibles au sein des populations locales.

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