Affaire Bicec : Le ministère public ne veut pas de mise en liberté
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Les demandeurs, deux coaccusés dans cette affaire, disent ne pas avoir un lien avec le détournement pour lequel ils sont poursuivis.

Remy Ngué et Jean Pascal Moya ne se reconnaissent pas dans les faits de « complicité d’abus de confiance et escroquerie aggravées, complicité de faux et usage de faux en écriture privée ou de commerce pour lesquels ils sont actuellement poursuivis au même titre que les autres coaccusés dans cette affaire ». Par le biais de leurs avocats, ils l’ont fait savoir hier, jeudi 21 septembre 2017, au cours de la troisième audience dans cette affaire qui les oppose à la Banque internationale du Cameroun pour l’épargne et le crédit (Bicec).

Les conseils de ces deux accusés  ont par la suite, respectivement, formulé une demande de mise en liberté provisoire et une demande de mise en liberté sous caution. Ces deux demandes ont été rejetées par le ministère public dans ses observations. Et le tribunal se prononcera à l’audience du 26 octobre 2017 sur lesdites demandes. Tout au long de l’audience, le conseil de Remy Ngué a présenté des arguments pour justifier la mise en liberté de son client.

D’après l’avocat, il est reproché à cet expert-comptable de ne s’être pas présenté aux convocations du juge d’instruction, lui qui est poursuivi dans cette affaire pour complicité de crime et d’abus de confiance. L’avocat explique aux juges que Remy Ngué se trouvait hors du pays au moment où ces convocations lui étaient délivrées et que sa mise sous mandat de détention provisoire, le 12 décembre 2016, était illégale. Pour sa part, le conseil de Jean Pascal Moya soutient que son client est poursuivi pour faux témoignage et suppression de preuves.

Ce qui, pour le conseil, ne constitue pas un crime, mais, un délit. Cet avocat qui indique qu’il est étranger au réseau de fraude à la Bicec, relève par ailleurs qu’il doit être poursuivi séparément des autres. Ce qui voudrait dire qu’il pourrait avoir disjonction de procédure dans la mesure où les faits qui lui sont reprochés relèvent du civil et non du pénal.

Cependant, la liste des témoins attendue des avocats de la défense n’a pas été présentée à l’audience d’hier. Seuls les conseils de la Bicec, représentés par Me Jackson Ngnié Kamga, ont présenté la leur. L’audience d’hier ne s’est pourtant pas déroulée dans la sérénité. La vingtaine d’avocats de la défense a marqué son mécontentement quant à l’étroitesse de la salle d’audience. Une audience qui s’est déroulée dans un brouhaha du fait du trop plein de la salle.

Le ministère public s’est également plaint. Conscient de ce fait, le président du tribunal a indiqué que l’audience se tiendra désormais tous les derniers jeudis du mois. La demande des avocats de la défense de voir l’affaire se tenir en session de trois jours n’a  pas été prise en compte par le juge.

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