Cameroun: M. LE PRESIDENT, APRES LA BOMBE SOCIALE, VOICI LES NOUVELLES BOMBES DES ATTENTATS. ALLONS-NOUS CONTINUER COMME CA ?
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Cameroun: M. LE PRESIDENT, APRES LA BOMBE SOCIALE, VOICI LES NOUVELLES BOMBES DES ATTENTATS. ALLONS-NOUS CONTINUER COMME CA ? :: CAMEROON

BAMENDA A ETE LE DEBUT DE VOTRE PARTI, SI L'ON N'Y PREND GARDE, CE SERA LA FIN DE CE PARTI PRIS DE L'UNITE POUR LESQUELS LES PERES DE L'INDEPENDANCE ONT FAIT TANT DE SACRIFICES !
Tout à l'heure, ce sera à votre tour de prendre la parole devant la 72e Assemblée générale des Nations-Unies, session basée sur le thème : « Priorité à l’être humain : paix et vie decente pour tous sur une planète préservée ».

De la paix ? Bamenda, Kumbo, Buéa...des villes de la partie anglophone de notre pays couvent le feu, les prémisses d'une spirale de bombes et l'aube d'une insurection générale. Il n'est plus question de prescrire des mesures de sécurité, l'Etat d'urgence, le couvre-feu par la voix du Gouvernement, du ministre de la Communication, celui de la Défense ou des Gouverneurs de Région.
De la paix ? Douala tempête sous une détonation entendue ce jour. Ce n'est plus uniquement Boko Haram qui hante nos villes, mais le spectre du chaos. Que n'a t-on dit pour vous alerter, prévenir, dessiller le regard, ouvrir l'oreille, pour que dès le prologue des revendications des enseignants et avocats de la partie anglophone de notre pays, que cesse l'arrogance de l'élite de Yaoundé, que finisse la cécité des gouvernants et qu'enfin, on ose aborder franchement la question.

De la vie décente ? Nos compatriotes, tous les jours, en réclame l'augure. Ils sont fatigués des buses qui cèdent, du chahut autour des infrastructures de la Can, alors que notre pays, béni des dieux du foot, aurait pu démontrer depuis 2014, date de l'attribution de cette compétition, une capacité à anticiper et tenir ses délais. Ils sont fatigués des capitales sans eau et électricité. Des grandes villes où le lustre de notre si beau pays est terni par la dégradation des routes et infrastructures.

De la vie décente ? Les experts, les populations et de nombreuses voix, au plus fort des attaques de Boko Haram, ont évoqué le terreau de la pauvreté qui a fertilisé l'implantation des terroristes. Aujourd'hui, c'est ce terreau de la misère, des difficultés et des frustrations, des obstacles à la décentralisation qui fait le lit des secessionnistes.

De la vie décente ? Nos compatriotes des parties anglophones ont longtemps attendu les élections régionales pour désigner par elles-mêmes, comme partout au Cameroun et comme le prévoit la Constitution, leurs dirigeants locaux. Elles ont même mis sous l'éteignoir le flou juridique des Accords de Foumban ou du Réferendum de 1972. Elles voulaient juste qu'à Bamenda, Buéa, Limbé...il n'y ait plus de Délégués du Gouvernement, chapeautant les maires élus. Elles voulaient juste que la Décentralisation soit effective, pour que le développement suive l'esprit des Lois.

De la vie décente ? Nos compatriotes veulent aussi, comme ceux qui tiennent des positions responsables parmi les leaders du Consortium, que l'on sache qu'un Cameroun fédéral n'est pas un Cameroun divisé. Mais un Cameroun où à l'échelon local, l'on pourra casser la machine du centralisme excessif pour responsabiliser les dirigeants et les populations autour des questions de développement local.
Alors, va t-on parler de planète préservée quand l'équilibre dans la répartition des richesses n'est pas assurée ? Quand le pétrole, dont Limbé est l'un des pôles, n'est pas équitablement réparti lorsque les fruits sont cueillis ?

Pourquoi avons-nous brisé ce vieux rêve des Pères de l'Indépendance, de Bernard Fonlon et de bien d'autres, qui était de réunifier les deux Cameroun, en favorisant la gestion locale, participative, pour l'élévation du standard de vie ? Pourquoi, Pourquoi, Mon Dieu, Pourquoi ?

Pourquoi n'allons-nous pas au DIALOGUE NATIONAL pour mettre à plat ces questions ? Combien de textes, de manifestations, de disputes, de rixes, et maintenant de bombes, faudra t-il pour faire entendre raison. Celle que bien des Sages dans notre pays nous soufflent à l'oreille : faire usage du pouvoir pour régler les problèmes, assurer la prospérité et l'équité, et non pour consolider une caste et s'y éterniser.

M. LE PRESIDENT, nous voulons écouter et entendre un autre disque. Les anciens sont rayés. Il faut un autre souffle à ce pays. Ne mettons plus l'huile sur le feu. Il a pris. Pour l'éteindre, revenez au Cameroun et asseyons-nous, parlons et réglons ce problème !

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