La Grande Bretagne contre la sécession au Cameroun
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La Grande Bretagne Contre La Sécession Au Cameroun :: Cameroon

Dans une lettre du Foreign and Commonwealth office, Londres reconnait le référendum de 1961 à l’issue duquel les deux parties du Cameroun furent réunifiées.

Les leaders de l’Ambazonie, l’Etat que certains contestataires anglophones veulent créer à l’extrême-ouest du Cameroun paralysé depuis plus de huit mois par une crise sociopolitique, cherchent sans relâche des soutiens de poids à l’étranger. Ils devront malheureusement compter sans la Grande Bretagne. Le 2 mai 2017, dans une lettre signée de Tobias Ellwood, le ministre britannique du Moyen-Orient et de l’Afrique, le Foreign and Commonwealth Office reconnait le référendum de 1961 organisé sous l’égide des Nations unies, à l’issue duquel le Southern Cameroon, sous mandat anglais à l’époque des faits, a accepté de rejoindre la partie francophone du Cameroun contrairement au Northern Cameroon, qui avait plutôt rejoint le Nigeria voisin.

Londres se prononce donc contre la sécession du Cameroun et la création de l’Ambazonie. Une mauvaise nouvelle pour les responsables de cet Etat sans existence légale. Ces derniers avaient pourtant fait jouer leur carnet d’adresse pour porter leur cause au 10 Downing Street, qui abrite les bureaux du Premier ministre britannique. Si ce déploiement diplomatique n’a pas tourné à l’avantage de la cause ambazonienne, il est loin néanmoins d’être passé inaperçu. Sam Egbe, le président de l’Ambazonie, avait récemment réussi à remplir une demande d’audience auprès de la reine Elisabeth. Sauf qu’il a obtenu une fin de non recevoir.

La position de Londres est donc claire : pas de sécession. Théresa May, le Premier ministre, a enjoint le Foreign and Commonwealth Office d’assister les autorités camerounaises pour un retour rapide au calme dans les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. C’est ce qui explique l’audience accordée au haut commissaire de Grande Bretagne au Cameroun, au palais d’Etoudi à Yaoundé le 7 mars 2017. Le diplomate britannique a fait savoir au président camerounais Paul Biya que son pays privilégie la voix du dialogue entre les contestataires et le gouvernement.

En plus de cela, la  Grande Bretagne est contre toutes formes de violence et pour le respect des droits de l’homme. L’ambassadeur britannique en poste à Yaoundé a aussi rencontré le ministre camerounais des Affaires étrangères, Lejeune Mbella Mbella, pour les mêmes raisons. Mais Londres ne se limite pas à appeler les acteurs de la crise anglophone au calme.

Le gouvernement britannique a en effet fait proposer au gouvernement camerounais de créer un cadre de dialogue inclusif pour faire entendre la voix de tout le monde.

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