Crise anglophone, Boko Haram, réfugiés et croissance économique au menu des échanges entre Paul Biya et ses homologues.

La 72ème Assemblée générale de l’Organisation des nations unies (Onu), s’est ouverte le 12 septembre dernier à New-York aux Etatsunis. Au siège de l’organisation, les 193 Etats membres vont se pencher sur le thème retenu cette année: «Priorité à l‘être humain, paix et vie décente pour tous sur une planète préservée».

Les débats tourneront autour de la croissance économique et le développement durable, de la paix et de la sécurité internationale, du développement de l’Afrique sous l’agenda 2063 de l’Union africaine (Ua), de la promotion des droits humains, de l’assistance humanitaire ou encore, des questions de désarmement et de prolifération d’armes légères et de petit calibre.

Le moment le plus attendu de cette grande rencontre annuelle est le débat général qui s’ouvre mardi prochain. Les dirigeants du monde vont se succéder quotidiennement à la tribune des Nations unies. Le président Paul Biya va se plier à l’exercice le 22 septembre prochain. Mais à côté de cela, la présidence de la République évoque d’ores et déjà les sujets que le numéro un camerounais abordera avec les autres dirigeants du monde.

Entre autres problématiques nationales qui constitueront l’objet de discussions, « la situation dans les région du Nord-Ouest et du Sud-Ouest », informe la présidence de la République. Etoudi rappelle que la crise anglophone est née de « revendications légitimes des syndicats d’enseignants et des avocats », qui a malheureusement été « instrumentalisée par des extrémistes qui veulent porter atteinte à la paix et à l’unité du Cameroun ».

De nombreuses chancelleries occidentales, à l’instar de celles des Etats-unis, du Canada, de la Grande Bretagne ou encore de la France, avaient exigé la libération des personnes interpellées dans le cadre des manifestations liées à cette crise. Ce qui a été fait le 30 août dernier, après une décision du président de la République.

Des échanges sur la crise anglophone avec les partenaires précités, devraient se poursuivre en marge de l’Assemblée générale de l’Onu. Egalement prévues selon la présidence de la République, les discussions sur la guerre contre Boko Haram. Paul Biya devrait une fois de plus rappeler à la Communauté internationale ses engagements, notamment en ce qui concerne la contribution dans la guerre contre la secte islamiste et la gestion des réfugiés.

Yaoundé va insister sur le poids financier et humain de son engagement contre le terrorisme et l’accueil des réfugiés. Paul Biya va également courtiser les partenaires financiers internationaux, afin que ces derniers soutiennent l’économie camerounaise. Le contexte international morose ayant entrainé la contraction de l’économie du pays qui s’est à nouveau, tourné vers le Fonds monétaire international (Fmi), pour approvisionner son budget annuel.

Au demeurant, il est à noter que la 72ème Assemblée générale de l’Onu est la première des présidents américain et français : Donald Trump et Emmanuel Macron. Deux partenaires privilégiés du Cameroun. Aucune rencontre bilatérale n’est prévue entre le dirigeant camerounais et ses deux homologues mais, d’après des indiscrétions à la présidence de la République, les sherpas d’Etoudi cravachent dur sur la question depuis des semaines. En 2009, c’est à l’occasion de l’Assemblée générale des Nations unies que Paul Biya avait rencontré pour la première fois Barack Obama, alors président des Etats-unis, à la faveur d’un déjeuner offert par ce dernier aux dirigeants africains.