06 morts dans un attentat-suicide à SANDA-WADJIRI
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Une kamikaze y a fait exploser sa charge explosive le 13 septembre dernier.

Après une courte période d’accalmie, le train des attentats a repris son chemin dans la région de l’Extrême-Nord. Il s’est arrêté aux premières heures du 13 septembre 2017 dans la localité de Sanda- Wadjiri dans l’arrondissement de Kolofata. Ce jour-là, aux environs de 5h du matin, une femme portant des charges explosives s’est engouffrée dans la mosquée du quartier Madva et s’est faite exploser.

Sur place, l’on a dénombré 05 morts et un blessé grave, soit la totalité des occupants. Outre le kamikaze, il s’agit de Boukar Yafalou, président de la soussection Rdpc de Sanda-Wadjiri, Madva Oumaté, Aminami Alamdou et Oumar Gazawa ont péri sur-le-champ. Boto Oumaté, le cinquième qui a réussi à s’extraire de la mosquée avant l’explosion s’en est sorti avec des fractures au niveau des jambes. Il a été évacué à l’hôpital de district de Mora mais il n’a pas survécu à ses blessures. Il a rendu l’âme quelques heures plus tard.

«Son  état était critique. Il avait les jambes broyées. Cela ne nous a pas surpris quand la nouvelle de sa mort nous est parvenue au village», conclut Moustapha Gakélé, membre du comité de vigilance de Sanda-Wadjiri. Le bilan humain aurait été plus lourd si les circonstances n’avaient pas joué en défaveur du kamikaze. Repérée par les comités de vigilance qui se sont lancés à sa poursuite, la femme-kamikaze a d’abord voulu pénétrer dans la grande mosquée de la localité, qui d’ordinaire fait le plein d’oeuf pour la première prière du jour.

Heureusement pour ses occupants, alertés quelques instants plus tôt par les bruits qui accompagnaient la fuite du kamikaze, ils avaient eu le réflexe de se barricader à l’intérieur. C’est le seul point positif de cette journée. De l’avis même des membres du comité de vigilance local, l’attentat-suicide aurait pu être évité et des vies innocentes épargnées. Sauf que l’arme artisanale braquée sur la femme-kamikaze pour la neutraliser n’a pas fonctionné. «C’est en patrouillant que nous avons croisé la femme-kamikaze.

Elle n’a pas pu répondre à nos questions et ignorait même qu’elle se trouvait à Sanda-Wadjiri. Mon collègue Baba Alhadji a pointé son arme sur elle pour l’obliger à enlever ses vêtements, mais elle a refusé de s’exécuter en dépit de notre insistance. Quand elle s’est rendue compte qu’elle avait été démasquée, elle s’est mise à courir et mon collègue qui pointait son arme sur elle a cherché à deux reprises à ouvrir le feu, son arme était défectueuse», raconte Moustapha Gakélé, membre du comité de vigilance de Sanda- Wadjiri. La suite, on la connaît. Dans sa barbarie, elle emportera avec elle cinq malheureux innocents.

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