Opération Epervier : Le délire des « patriarches » du Mfoundi
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Une espèce d’ovni vient d’échouer sur notre scène médiatique. Ovni ! Oui, un « objet volant non identifié », une curiosité. C’est ce qu’est la « Lettre ouverte des patriarches du Mfoundi à Son Excellence Paul Biya, président de la République », publiée par Zing Mebenga André Roger, Emanda Azegue Robert, Mbia Martin, Mbga Noah Antoine. Des quidams ? Des imposteurs ! Du tout ! D’ailleurs, précisent-ils d’entrée de jeu: « les patriarches sont la voix du peuple et notre légitimité est établie ». Il ne manque que le point d’exclamation pour nous l’enfoncer dans le crâne !

L’épitre à Saint Paul d’Etoudi commence par une pique aux anglophones qui « insultent, profanent nos emblèmes, brûlent le drapeau du Cameroun uni et éternel, » et promettent même ce dernier à la vivisection ! Pourtant, « vous avez décidé de les élargir. Vous êtes le père du fils prodigue que la Bible raconte, apte au pardon, lent à la colère. » Bingo ! Monsieur le président, nous sommes tous vos enfants. Prodigues ou prodiges, acceptez-nous comme la planète terre accepte tout le monde. Pauvre Paul Biya ! On le savait « créateur », le voici  réduit au petit Abraham, le père de tous les hommes…

Franchement, nous commençons à avoir un rapport aux Lettres ouvertes et memoranda vraiment névrotique. Certes, l’esbroufe est un art de nos jours, mais l’on est tenté de s’interroger sur les circonstances dans lesquelles nos patriarches autoproclamés ont rédigé leur lettre au chef de l’Etat ? Quelque ficèle serait-elle tirée de quelque part ? Surtout, quel était l’écosystème autour d’eux ? Osons espérer qu’ils étaient assis loin du légendaire caisson de vin des patriarches de Yaoundé… Ah non, ils étaient tout ce qui est lucide !

« Assurément ceux qui se sont rendus coupables de  crimes économiques sont à blâmer. Tous doivent l’être sans discrimination. » Voilà ! Que de routes, hôpitaux, écoles, etc., non construites ou abandonnés à cause de ces petits rats des caisses publiques! Sauf qu’ils varient comme des girouettes, nos patriarches autoproclamés. Lisez plutôt. «Nous venons vous soumettre la cause de nos frères qui sont toujours privés de libertés, et qui n’en demeurent pas moins vos fils. Car, l’unité nationale ne peut se faire sans le Mfoundi et sans la région du Centre. » Tiens ! Qu’est-ce qu’il nous coûte ce problème anglophone !

Et qui plaidera la cause de Gervais Mendo Ze ? Prenez votre patience en mal, prof., il y’aura bientôt la « Lettre ouverte des patriarches Bulu »…Quels égoïstes, ces gens! Ils auraient pu écrire ceci au roi : « le Fils de l’Homme est de retour. Que les tombes et les portes des prisons s’ouvrent ! » Pendant qu’on y est, où est passé Onambele Zibi, un autre patriarche autoproclamé, auteur présumé du non moins célèbre « mémorandum du Mfoundi », qui essuya bien des orages ? Non, il ne bouffe pas de cette herbe-là. « Quand je veux voir le président, je ne lui écris pas, je vais à Etoudi, messieurs ! », asséna-t-il.

Heureusement que Paul Biya sait qu’un patriarche du Mfoundi qui a bu du vin rouge, est capable des plus dangereuses excentricités. « Nous savons que votre pardon ira à tous vos fils. Ainsi, nous serons suffisamment forts pour vaincre la lutte contre la pauvreté », délirent les auteurs de la « Lettre ouverte ». Vous avez bien lu, « vain-cre la lutte contre la pauvreté !!! » Ou plutôt contre la corruption ?

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