Deux malades pour une seule hospitalisation
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Un an avant l’indépendance du Cameroun, précisément le 11 Janvier 1959, une Assemblée Générale extraordinaire est organisée sur les cendres de la défunte Ligue de Football du Cameroun, et aboutie à la création de la Fédération Camerounaise de Football. Depuis cette date jusqu’à nos jours, cette instance incarne à elle toute seule le parfait avatar de notre Pays. Dès sa création, la FCAFOOT fut directement assujettie au contrôle direct du Vice-Premier Ministre chargé de l'Education Nationale. 

Cette parturition originelle peut  expliquer la raison, par ailleurs fort incomprise de nombre d’observateurs, pour laquelle des pulsions d’ingérence quasi épidermiques habitent le Gouvernement Camerounais dans la relation qu’il entretien avec cette fédération. En fait le Cameroun est assimilable à la FECAFOOT, tandis que le tandem exécutif présidant-gouvernant est lui aisément comparable à l’image des actuels lions (in)domptables. Ce parallèle revêt un caractère encore plus stupéfiant lors qu’une analyse comparative sommaire des jalons historique de chacun est faite. 

En 1994, un  bras-de-fer Gouvernement-FIFA (Fédération Internationale de Football Association) sur l’élection de MAHA DAHER comme Président de l’exécutif adoubé par la FIFA, aboutit à la mise en place par le Gouvernement d’une Cellule Provisoire de Gestion (CPG) de la FECAFOOT. Suite aux menaces de représailles de la FIFA, qui refuse d’enregistrer la qualification des Lions Indomptables au mondial américain de la même année, le Gouvernement recule, la CPG est dissoute, et l’exécutif DAHER réinstauré. 

En 1998, suite à l’emprisonnement de son Président élu 2 ans plus tôt, Vincent ONANA, en conséquence d’une action du Ministre des sports le Pr Joseph OWONA, la FECAFOOT se retrouve administrée par une Cellule Exécutive Provisoire (CEP) mise en place par la FIFA et présidée par IYA Mohammed. Le fait que ce dernier ait fini Président de la FCAFOOT peut expliquer pourquoi la FIFA en 2013, suite à la crise née de son éviction ait donné lieu à l’impossibilité pour les membres de la normalisation de postuler aux élections subséquentes à leur travail. En effet, la passe de trois est atteinte le 05 juillet 2013 du fait d’une ‘’ingérence gouvernementale’’. 

Ce jour-là, la FIFA suspend provisoirement le Cameroun jusqu’à la mise en place par ses propres soins d’un comité de normalisation dirigé par le Pr Joseph OWONA. Le 23 Août dernier, coup de théâtre ! La FIFA décide de mettre sur pieds un nouveau comité de normalisation suite à la sentence du Tribunal Arbitral du Sport (TAS) confirmant la décision de la Chambre de Conciliation et d’Arbitrage du Comité National Olympique et Sportif du Cameroun (CCA-CNOSC) annulant le processus électoral ayant sanctionné les travaux de la normalisation 1. Celui-ci est désormais entré en fonction depuis Vendredi le 08 Septembre 2017. Et de quatre donc ! Or le Cameroun au plan économique a son parcours jalonné de 4 étapes semblables à celles supra. 

Accoutumé  premièrement aux plans quinquennaux, il tombe deuxièmement dans les fourches caudines du Fond Monétaire International (FMI) et de ses Plans d’Ajustement Structurel (PAS) avec la survenue de la crise économique de la mi- décennie 80. Suite à quoi le Cameroun postulera troisièmement au statut issu de l’Initiative Pays Pauvre Très Endetté (IPPTE) et y sera admis en Avril 2006 par le FMI et la Banque Mondiale. Et voici quatrièmement que depuis le 26 juin 2017, le Conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a approuvé un accord triennal au titre de la facilité élargie de crédit (FEC) en faveur du Cameroun d’un montant de 666,2 millions de dollars pour accompagner le programme de réformes économiques et financières du Cameroun. La FECAFOOT est sous normalisation, et qu’en est-il de son alter-égo ?

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