-
© Quotidien Mutations : Par Josiane Afom
- 13 Sep 2017 10:29:34
- |
- 3810
- |
Cameroun, Rentrée Scolaire: Des Établissements Clandestins Changent De Sites À Yaoundé :: Cameroon
Pour contourner la sommation de fermeture du Minesec, certains promoteurs ont aménagé d’autres espaces pour accueillir les élèves
Il est 8h ce jeudi 7 septembre. Devant la clôture du collège Redemption Bilingual High School au quartier Carrière à Yaoundé, un drapeau est hissé sur le mât. Pas l’ombre d’un élève à l’extérieur. Le portail de cet établissement scolaire qui a reçu une sommation de fermeture du ministre des Enseignement secondaires (Minesec) est fermé. Pourtant, quelques voix retentissent depuis l’intérieur.
Face à cet établissement, se trouve un long bâtiment. Il s’agit en fait du local de Refuge Bilingual Nursery and Primary School-Carrière. Deux dames sont installées derrière une table-banc disposée dans un coin de la terrasse. Visiblement, elles orientent les parents qui souhaitent avoir des renseignements sur le collège Redemption Bilingual High School. « Ce sont les élèves du primaire de Refuge Bilingual Nursery and Primary School qui occupent désormais ce local. Le collège a changé de site et se trouve à quelques mètre d’ici», renseigne l’une d’elle à un parent d’élève.
Sur le nouveau site du collège Redemption Bilingual High School, rien n’indique qu’il s’agit bien de l’établissement en question. Devant un édifice en pleine construction, se trouve une petite bâtisse construite en matériaux locaux. Ce dernier comprend moins de cinq salles. L’une d’elle sert de bureau du principal et des enseignants. Et dans chacune des salles de classe, on compte environ 10 élèves. Sur une plaque placardée au mur, l’on peut lire Refuge Bilingual Nursery and Primary School. Pourtant, « ce sont les élèves du collège Redemption Bilingual High School qui suivent les cours ici », rassure Joseph Lukong, principal dudit collège. « Nous avons changé de site parce qu’en fin d’année dernière, nous avons reçu une mission d’inspection du Minesec nous informant de la fermeture de notre établissement pour sites et locaux non règlementaires et très dangereux. Nous avons conduit cette mission sur ce site qui est en construction.
Après la note de fermeture, nous avons adressé trois requêtes notamment au ministère, aux délégations régionale et départementale dont nous attendons toujours la suite », explique Joseph Lukong.
Autre lieu, autre réalité. A Champions Secondary and High School à Obili, seuls les élèves de from 5 ont commencé les cours, du fait des locaux encore en chantier. «Nous avons aménagé quelques salles de classe en matériaux provisoires pour accueillir les élèves des classes d’examens.
Les autres vont commencer lundi parce que nous ne voulons pas les déranger avec les bruits de la construction de la charpente de l’immeuble principal de l’école», explique Mr Bin, principal. En effet, cet établissement figure sur la liste des écoles fermées pour les motifs d’absence d’arrêté portant création et inscription frauduleuse par sous-traitance des candidats aux examens officiels. « La liste a certainement été établie avant que le ministre ne signe l’autorisation d’ouverture de notre établissement. Nous l’avons reçu trois semaines avant que la liste des écoles clandestines ne soit publiée. Néanmoins, nous avons introduit une requête à laquelle nous avons joint l’autorisation et son traitement est en cours », soutient Mr Bin.
Au sujet de l’inscription frauduleuse par sous-traitance des candidats aux examens officiels, Mr Bin indique que cela était un malentendu dû au fait que certains noms de candidats ne figuraient pas sur les listes du Lycée bilingue d’application, centre d’examen où ils envoient les candidats. Un problème qui, à en croire le principal, a aussitôt été solutionné
Lire aussi dans la rubrique SOCIETE
Les + récents
Jean- Bruno TAGNE et son ouvrage l'arnaque ravivent les cœurs du côté de Chicago aux USA.
Le RDPC s'active pour les inscriptions massives dans le Dja et Lobo
Rigobert Song attaque en justice deux journalistes pour diffamation
Assassinat de Shalom à Bangangté: Les journalistes, « enchainés » évitent un traitement approfondi
Menaces de mort contre un enseignant : la liberté d'expression en danger au Cameroun ?
SOCIETE :: les + lus
26 élèves surpris en train de tourner un film osé à Bafoussam
- 30 April 2015
- /
- 976354
Brenda biya sème la terreur en boîte de nuit à Yaoundé
- 15 July 2015
- /
- 510494
Menacée de mort par sa famille car elle est lesbienne
- 03 March 2016
- /
- 392840
Oyom-Abang : une femme marche nue à Yaoundé VII
- 09 July 2015
- /
- 374648
LE DéBAT
Afrique : Quel droit à l'image pour les défunts au Cameroun ?
- 17 December 2017
- /
- 159583