La Banque mondiale souhaite un cadre réglementaire attractif pour les investisseurs privés
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La mise en place d'un cadre institutionnel et réglementaire attractif est nécessaire pour attirer davantage d'investissements privés au Cameroun, un pays engagé dans un vaste programme de construction d'infrastructures visant à accélérer son développement économique, a déclaré lundi la responsable locale de la Banque mondiale, Elisabeth Huybens.

"Pour le Cameroun, c'est important d'avoir un cadre institutionnel et réglementaire qui est tellement bon qu'on peut attirer le secteur privé pour les investissements importants", a-t-elle indiqué au moment où son institution apporte une assistance technique pour l'amélioration et le renforcement des politiques de développement du pays d'Afrique centrale.

"Pour attirer les financements du secteur privé, il faut avoir de bonnes institutions, des institutions fortes", a ajouté la responsable lors d'un échange avec la presse dans le cadre du lancement de la nouvelle année fiscale 2018.

Depuis 2010, les autorités de Yaoundé s'activent à mettre en oeuvre le Document de stratégie pour la croissance et l'emploi (DSCE), adopté un an auparavant, qui vise à accélérer la croissance économique nationale par la construction d'une série d'infrastructures d'envergure, au rang desquels le chantier du port en eau profonde de Kribi (Sud) réalisé avec l'aide de la Chine.

Mais le pays peine à relever le défi de la mobilisation d'un volume plus important et à la hauteur des besoins des investissements privés, à cause d'un climat des affaires sans cesse jugé peu attractif.

"Nous savons tous que les fonds du gouvernement et des partenaires au développement ne suffisent pas pour financer le déficit des infrastructures en Afrique en général et au Cameroun en particulier. Donc, on met de plus en plus l'accent sur le dialogue avec le gouvernement sur les politiques de développement et le renforcement du cadre institutionnel et réglementaire", a-t-elle expliqué.

La directrice des opérations de la Banque mondiale a cité des "pas en avant". "Par exemple, on a mené avec le gouvernement une réflexion sur la politique du livre scolaire, sur les politiques, la réglementation et la conduite des marchés publics, sur le secteur des télécommunications".

Cette réflexion devra surtout s'intensifier dans le cadre de l'exécution d'un programme d'aide que le Cameroun a récemment conclu avec le Fonds monétaire international (FMI) dans le but d'atténuer les répercussions de la baisse des prix du pétrole et d'autres matières premières ainsi que l'impact des activités terroristes de Boko Haram sur son économie.

"Nous sommes tous en train de travailler avec le gouvernement sur ce que nous appelons une opération d'appui aux politiques de développement, ce qui est notre instrument d'appui budgétaire. Pour bien pouvoir faire ça, on va aussi mettre l'accent sur les études analytiques (...) On a commencé un travail sur les entreprises publiques et aussi sur la rémunération dans le secteur public", a annoncé Elisabeth Huybens.

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