Ces pesanteurs qui plombent les inscriptions
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Les populations n’affichent pas un enthousiasme particulier pour s’inscrire sur les listes électorales.  

La campagne d’inscription sur les listes  électorales  pour  l’année 2017 s’est achevée le 31 août dernier.  A  cette  date,  les  chiffres rendus publics par Elections Cameroon (Elecam)  restent  à  première  vue  en dessous  des  attentes.  Cette  année, un peu plus de  400 électeurs potentiels à peine  se sont  inscrits sur les listes électorales. Et le pointage général au 31 août fait état de seulement (?) 6 millions d’électeurs déjà enregistrés sur   près de 12 millions potentiellement.

Malgré une forte sensibilisation  des responsables d’Elecam, l’enthousiasme  n’y  est  pas  toujours.  Même les  campagnes  lancées  par  certains partis politiques ou des acteurs de la société civile ne sont pas parvenues à inverser la tendance. Comment comprendre ce manque d’engouement des électeurs camerounais ?  Les raisons peuvent être de plusieurs ordres. Et il faut  analyser  les  données  des  inscriptions en fonction des régions.  

Ainsi, dans la région de l’Extrême-Nord notamment,  les  modestes  résultats enregistrés peuvent être imputables à la lutte que mène le Cameroun contre Boko Haram. Cette secte a transformé l’Extrême-Nord en une véritable zone de conflit. Dans ces conditions, les populations  dont  une  grande  partie  a été emmenée à se déplacer, sont davantage  soucieuses  de  se  mettre  à l’abri que d’aller s’inscrire sur les listes électorales.

Dans le même ordre d’idée, au  cours  de  la  dernière  campagne d’inscriptions, le climat d’instabilité qui a prévalu  dans  les  régions  du  Nord-Ouest et du Sud-Ouest  a également eu  un  impact  négatif  sur  la  volonté des citoyens à s’inscrire sur les listes électorales.

Dans  ces régions  depuis  la  fin  de  l’année  2016,  les  activités dans la plupart des secteurs ont tourné au ralenti. Par conséquent, l’inscription sur  les  listes  électorales  n’était  pas forcément  la  priorité  des  citoyens. Dans les autres régions, les citoyens évoquent  d’autres  raisons  plus  personnelles  pour lesquelles ils se sont inscrits ou non sur les listes électorales.

Par ailleurs, la réforme de la carte nationale d’identité qui est un document essentiel dans le processus d’enrôlement, est une des principales raisons avancées par les citoyens. D’après certains, des contraintes dans le processus d’établissement de la carte nationale d’identité constituent un motif de découragement. Pourtant, la Délégation générale à Sûreté nationale n’a eu de cesse de rappeler que la CNI peut s’obtenir dans des délais raisonnables. Les causes du manque d’engouement sont dès lors à chercher ailleurs .

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