Côte d'Ivoire: GUILLAUME SORO FERAIT UN BON PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE
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Le jeu du pouvoir obéit à certaines conditions (explicites ou non) que les joueurs les plus sérieux et habiles devront maîtriser, mobiliser, et mettre en œuvre, s’ils veulent avancer, gagner.

Dans ce combat des intelligences au cours duquel certains se distinguent de par leurs importances, puissances, nombre d’acteurs s’écartent le plus souvent de leurs objectifs, et finissent par abandonner, faute d’une lucidité visionnaire. Sans efficacité aucune, et avec précipitation, ils s’autodétruisent avant de disparaître totalement de « l’échiquier politique ». Sujet tabou tantôt, le « Soro-bashing » ne fait désormais l’ombre d’aucun doute dans l’opinion nationale et internationale. Alors même qu’il n’a jamais exprimé son souhait de briguer la magistrature suprême, comment et pourquoi, le Président de l’Assemblée Nationale de Côte d’ivoire, cristallise-t-il, sans le vouloir, l’attention politique Ivoirienne ? Quelles sont les tendances qui militent en faveur de cette stratification obsessionnelle ?

Étranges questions ! Me diriez-vous. Or, comment ne pas se les poser eu égard aux attaques successives dont il est victime, depuis quelques temps. Je m’emploierai pour ma part, à répondre à ces préoccupations en posant, dans un premier temps, la présidentialité évidente de Guillaume Soro (I), puis, dans un deuxième, son impact sur la transfiguration progressive de l’espace politique ivoirien (II) avant de conclure par ses aptitudes à booster la société ivoirienne et III) à révolutionner ce pays dans sa politique culturelle, institutionnelle et diplomatique.

I) La vague Soroiste en vogue

Beaucoup d’observateurs n'hésitent pas à comparer Guillaume Soro à Emmanuel Macron, le jeune Président Français. A les entendre, GKS, « le Macron Ivoirien » aurait été invité spécialement au congrès de « la République En Marche » pour cette unique raison. Relativisons un tant soit peu. La Cote d’Ivoire n'est pas la France. Guillaume Soro n'est pas et ne sera jamais Emmanuel Macron. Et vice versa. Comment pourrait-il en être autrement d'ailleurs ? Chaque être humain contient son unicité ; chaque pays, sa souveraineté. Cependant, on pourrait déceler en ces deux "étoiles politiques", une spécificité commune : Ils sont jeunes et défrayent la chronique de par leur ingéniosité, leur clairvoyance. Tout le monde l’atteste. Guillaume Kigbafori Soro, lui, est sur toutes les lèvres en Côte d'Ivoire. Trois causes majeures, parmi tant d'autres, expliquent cette popularité grandissante : son cv politique hors norme ; sa présence numérique impactante ; son courage historique.

Premièrement, le parcours politique de Guillaume Soro impressionne. Qui mieux que lui, s'est le plus illustré en termes d'actions décisives pour la sauvegarde de l'intérêt national ? Pour répondre à cette question, nous n’avons pas pu trouver, lors de nos recherches, une réponse plus lumineuse que celle du Pr Franklin Nyamsi : « Imbibé par les luttes syndicales de son temps, il a eu un accès exceptionnellement profond à l’expérience de toutes les figures tutélaires de la génération directe qui le précède : les Présidents Laurent Gbagbo, Alassane Ouattara, et même, dans une certaine mesure Henri Konan Bédié et tous les Chefs d’Etat africains de la même fournée, tout comme leurs homologues occidentaux. Trempé au cœur de l’acier de la résistance contre l’idéologie ivoiritaire, Guillaume Soro a dès le milieu des années 90 engagé sa jeunesse dans un combat alors désespéré. Plus de six fois prisonnier politique en son pays, il a connu l’exil en raison de sa persévérance dans la lutte contre la plus grande discrimination ivoirienne de tous les temps. Et dès 2001, Guillaume Soro, au cœur du MPCI puis des Forces Nouvelles, fer de lance de sa génération ivoirienne qu’il allait diriger avec brio, a mené le combat décisif qui a obtenu le rééquilibrage du rapport de Forces Politiques en Côte d’Ivoire (…) IL a ainsi contribué à la renaissance démocratique de son pays à travers l’Accord décisif de Ouagadougou en 2007 et les élections présidentielles démocratiques de 2010 qu’il a organisées sans y faire candidature lui-même. Expérimenté dans l’art gouvernemental depuis 2002, il a battu le record d’être successivement premier ministre des gouvernements Gbagbo et Ouattara, sans trahir une seule de ses convictions et un seul de ses engagements de principes. Et depuis 2012, il préside sans discontinuer avec succès aux destinées de la seconde institution de l’Etat de Côte d’Ivoire, le parlement devenu bicaméral depuis la révision constitutionnelle de 2016…Quel CV politique parle mieux que le sien pour épouser la cause de la génération de l’après-Ouattara / Bédié ? Qui mieux que lui connaît le legs des Anciens, et les attentes fiévreuses des Jeunes qui constituent la majorité de la population ivoirienne actuelle ? ». En réalité, Guillaume Soro a gravi tous les échelons avec passion, patience et responsabilité.

Deuxièmement, est-il encore possible de vivre déconnecté ? Avec l’avènement de l’internet, Guillaume Soro s’est très vite aperçu de l’urgence et de la nécessité de la proximité entre décideurs et citoyens, entre frères et sœurs tout simplement. En termes de communication directe, il est incontestablement l’homme le plus vu, lu, présent, sur la toile, toutes personnalités politiques ivoiriennes confondues. Avec plus de 2.000.000 de « followers » sur les réseaux sociaux, il bat tous les records en ce sens.

Enfin, est-ce vrai que pour être haï, il suffit de demander pardon ? L’histoire retient que GKS fut le premier politique Ivoirien à « oser le pardon et la réconciliation ». C'est un argument puissant qui montre son incontournabilité. Sa parole pèse et modifie considérablement les données politiques en présence. Elle fait bouger les lignes. Les mouvements de soutiens qui se sont multipliés ces derniers jours, en sont la preuve irréfutable. Justement, à propos de mouvements, parlons-en.

II) La transfiguration de l’espace politique ivoirien

Pendant que nous nous évertuons à expliquer aux uns et aux autres, que l'Union des Soroistes n'est pas un parti politique, tout comme l'Alliance du 3 Avril de l'honorable Alain Lobognon, ou le Raci du député Kanigui Soro, il faut tout simplement reconnaître qu'à la simple évocation de son nom, Guillaume Soro vide les partis traditionnels de leurs substances. Qui s'étonnerait de l’existence aujourd'hui au sein du PDCI, du RDR, du FPI, de l'UDPCI etc., de milliers de militants qui n’attendent qu’un « mot d'ordre » pour sauter dans le « navire Soroiste » ? Des Pro-Soro, qui espèrent le feu vert, sont légion. Au-delà, ce sont la plupart des ivoiriens qui le souhaitent de toutes leurs prières, celles du renouveau politique. C'est cette montée d'adrénaline qui donne du tournis aux nombreux Anti-Soro. Pour s’y mettre, trois structures mentales se sont développées, au fil des évènements :

La première, apparemment observatrice affirme que « 2020, c’est encore loin ». Ne nous précipitons pas, conseillent-ils. D’ailleurs, GKS est trop pressé, lui qui doit attendre 2025, 2030, 2040. Dilatoire ou anesthésie collective ?

La deuxième, plus sadique encore, médite sur tous les stratagèmes pouvant mener à l’éjection, et/ou à l’éloignement, voire à l’élimination physique de celui qu’elle considère aujourd’hui (subitement) comme un « un armurier », un « rebelle », un « bandit de grands chemins ». C’est l’enfant indigne qui déshonore la famille.
La troisième, somme des deux précédentes, se cantonne à interpréter le « silence gênant » du Président Alassane Ouattara, comme un imprimatur à cet imbroglio généralisé au sein de la « case verte ».

Quoique bien rodés, tous ces trois cordages, du plus solide au plus fluet, sont tissés de telle sorte qu’un fil rouge les parcourt fidèlement : « Guillaume Soro fait peur », car il est indéniablement présidentiable, c'est à dire qu'il possède toutes les compétences nécessaires pour exercer la fonction suprême. Je l’affirme avec pleine conviction. Il est capable de devenir Président de la République et d’incarner cette fonction avec humanité et sérénité. Pourquoi alors vouloir le sacrifier ? Ne dit-on pas qu'à force de tirer sur la corde, elle finit pas casser ? Au lieu de le combattre, le régime a donc intérêt à conserver "son poulain", s'il veut continuer d'exister après les prochaines élections. A défaut, Guillaume Soro en union avec le peuple, a tous les moyens de tracer son chemin politique, de s'assumer seul. Souvenons-nous de cette formule : "je ne suis pas né avec une cuillère en or dans la bouche (...) Je ne me laisse pas faire quand, j'acquiers la conviction que trop c'est trop".
III) Guillaume Soro, la clé de la consolidation économique, culturelle, institutionnelle par la diplomatie panafricaine de la Côte d'Ivoire.
Clarifions les choses d’emblée pour ceux qui s’égosillent à clamer que Guillaume Soro, entouré de « bras cassés », n’a aucun projet de société. C’est une coquille vide, qui n’a rien à proposer aux Ivoiriens. Peut-on accréditer de telles assertions ? Il suffit d’éplucher les éléments constitutifs des actes et discours de cet homme politique d’envergure pour jeter à la poubelle ces allégations fiévreuses.

En effet, avec le détachement réflexif et les enseignements tirés de l’homme-Soro, à l’aune de ses vingt ans d’histoire syndicale, militaire et politique, nous sommes fondés à croire que la Cote d’ivoire de Guillaume Soro sera la meilleure. Pourquoi ? Tentons une explication culturelle, économique et diplomatique à ce postulat.

Au plan culturel et institutionnel, Guillaume Soro, (foncièrement convaincu que l’être humain sans dimension transcendantale est creux) encourage les réformes et recherches scolaires, universitaires, scientifiques, inspirées des valeurs qui régissent toute civilisation humaine authentique, afin qu’émerge l’ivoirien renouvelé par la pensée régénératrice, adaptée aux nouvelles mutations mondiales. C’est pour stimuler l’éclosion de cette force spirituelle, intellectuelle et artistique qu’on peut l’apercevoir tous les jours aux cotés des artistes et des créateurs d’arts. Nous n’aurons pas à rappeler le mécénat exceptionnel de celui qui s’entoure à chaque fois que le besoin s’impose de tout ce qui compose la cléricature dans ce domaine.

Aussi, sur le chemin de la connaissance, avec humilité, il s’est engagé de façon précoce (le mot est à la mode !), au nom de la justice, dans le syndicalisme estudiantin. C’est au nom de cette même justice qu’il combattit avec acharnement le régime criminel de l’ivoirité. Le Soroisme dans cette optique consiste à « refaçonner » l’ivoirien par l’éducation, la justice, le savoir et la foi. N’est-il pas lui-même imbibé dans les traditions animistes sénoufo, chrétienne et musulmane ? En l’absence de cette forme de lien entre la créature et son créateur, la Communauté Ivoirienne s’éloigne de sa propre culture, et de son identité, proclame Guillaume Soro.

Economiquement, Il prône une démarche respectueuse de l’environnement. Les ivoiriens doivent jouir des biens et services tout en considérant les contraintes écologiques. A cet égard, écoutons, une fois de plus le Professeur Franklin Nyamsi : « Soro n’a pas lu que Marx, Engels, Lénine, Trostky, Mao, Che Guevara ou Fidel Castro. La pensée libérale d’un Adam Smith, d’un Ricardo, d’un Adam Smith, ou d’un Monchrestien l’a aussi intéressé. De même, le libéralisme social d’un John Maynard Keynes ou la trajectoire des social-démocratie française et allemande n’ont pas manqué d’attirer son attention intellectuelle, tout comme les expériences du socialisme africain de Nkrumah, Cabral, Nyerere, Senghor ou même Félix Houphouët-Boigny, ou le libéralisme social du président Alassane Ouattara (…) De ce parcours ouvert à l’écoute des grandes doctrines politiques, économiques et sociales, Guillaume Soro a dégagé les normes d’efficacité, de pertinence et d’expérience pour dégager sa propre conception du politique. Contrairement aux attardés de l’anticolonialisme dogmatique africain, Soro a vite compris que le véritable clivage politique du 21ème siècle ne serait plus le clivage entre le socialisme et le capitalisme, mais bien au contraire, le clivage entre l’Etat de droit écologico-démocratique d’une part, et les dictatures productivistes d’autre part ».

En d’autres termes, l’économie chez Guillaume Soro est avant tout au service de l’homme et de la Vie, loin du profit et des clivages traditionnels gauche-droite.
Diplomatiquement, la vision politique de Guillaume Soro inscrit la démocratie ivoirienne dans une perspective d’intégration panafricaine, d’autant plus qu’il est persuadé depuis belle lurette que l’ouverture de la Côte d’Ivoire doit être intégrée dans une fédération étatique Africaine suffisamment puissante, pour répondre efficacement aux soubresauts des autres continents Américain, Européen etc. La diplomatie parlementaire qu’il continue de conduire excellemment à la tête de la législature ivoirienne n’est-elle pas un avant-gout de cette perception du monde extérieur ? Sur cet autre point, il se veut plus que rassurant : « Je suis convaincu que le développement de l’Afrique passe par l’union des Africains. Notre pays, qui rassemble une incroyable diversité d’ethnies et qui tire justement sa richesse de cette diversité, peut symboliser cette union mieux que tout autre. »

En guise de conclusion partielle, nous avançons que pour Guillaume Soro, les seuls engagements qui vaillent sont ceux qui ont pour but de protéger la Vie et l’Amour.  C’est cette volonté sacrificielle qui nous pousse à rêver avec lui, à une Cote d’Ivoire inclusive, celle de demain, libre et ouverte à tous. Considérant ces quelques manifestations hors pair de sa personnalité, nous sommes en droit de dire que Guillaume Soro est fils de son pays, de son époque, mieux il est « l’avenir de notre Afrique ».

Notes :

Guillaume Soro, Pourquoi je suis devenu un rebelle, Hachette, Paris, 2005, p 173

Franklin Nyamsi, L’orthodoxie du Soroïsme ou les idées politiques fondamentales de Guillaume Soro, Aout 2016

*Une tribune internationale de Lawrence Atiladé
Doctorant en Science Politique, EHESS-Paris

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