CRTV-RADIO : Les icônes redescendent dans les studios
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Sur invitation du directeur général, les anciens de la Crtv radio reviennent partager leur expérience de la présentation des programmes d’information majeurs, du lundi 28 août au dimanche 03 septembre 2017.

Il est des personnes, mieux, des voix, qui sont restées gravées dans les mémoires des premiers auditeurs de la Cameroon radio. Des timbres vocaux, que les nostalgiques ruminent à chaque fois que le souvenir de la «belle époque» remonte, et que les critiques utilisent comme référentiels pour effectuer des comparaisons, si jamais possibilité il y en a, entre ce qu’était la radio du Cameroun hier, et ce qu’elle est devenue. Ces grandes voix qui ont construit l’histoire de la radio camerounaise, qui ont bercé la vieille génération et dont la jeune n’entend parler qu’à titre posthume sans avoir l’occasion de déguster, ne serait-ce qu’un instant, les doucereuses paroles qui sortent de leur bouche.

C’est donc, dans le plus profond de l’histoire de la Crtv que son directeur général, Charles Ndongo, est allé chercher des monuments pour réaliser « La radio des icônes ». «La radio des icônes» est une initiative qui consiste à redonner l’antenne radiophonique à quelques-unes des légendes de la radiodiffusion sonore du Cameroun. Le temps d’une semaine, changement d’acteurs dans la grille des programmes de la Crtv. Dès ce lundi 28 août 2017, Jean-Claude Ottou à la présentation du journal de 13 heures avec Abel Mbengue à la page sportive ; Peter Essoka lui, sera au 15 heures tandis que le jour d’après, la voix de Jean Materne Ndi animera la Matinée alors que celle de Charles Ndongo lui-même, signera l’éditorial. Pour clôturer la semaine, Antoine Marie Ngono prendra les rênes de « dimanche midi ». C’est donc un programme riche et dense que vont savourer les nostalgiques de la radio et un moment de découverte pour la jeune génération qui n’a connu que quelques-unes de ces légendes vivantes.

Une radio nationale riche de son histoire

Pour lui donner un écho retentissant et faire de ce premier essai un succès, tout est passé au peigne fin. Le directeur général a présidé la conférence de rédaction du vendredi 25 août dernier. Car, loin d’un défilé des anciennes gloires de la radio, « la radio des icônes » est un moment de communion entre deux générations coupées de journalistes et d’animateurs, qui ne se côtoient que rarement, ne partagent rien et s’évitent à la limite. C’est donc l’occasion rêvée de rétablir le lien entre l’arbre et ses racines afin qu’il produise de bien meilleurs fruits les saisons à venir, d’autant plus que l’initiative s’inscrit en prélude à la rentrée des programmes de la Crtv prévue le 04 septembre prochain.

« La radio des icônes est également un moment de célébration de la mémoire d’un pays qui a du mal à se souvenir de ses icônes et de leurs oeuvres » le rappelle Serge Pouth, journaliste en service au Poste national de la Crtv. Un pays dans lequel on s’empresse très souvent de pousser des légendes vers la porte de sortie et d’enterrer avec elles, les oeuvres qui ont fait leur gloire. L’expérience unique du Poste national est un véritable régal pour les acteurs de « La radio des icônes », qui pour la majorité ne demandaient qu’à avoir une ultime occasion d’exprimer leur passion du journalisme.

C’est le cas  de Jean-Claude Ottou, présentateur du journal  de 13h de ce lundi : « Je me sens comme un poisson dans l’eau lorsque je rentre dans un studio d’enregistrement 34 ans plus tard. J’ai toujours la même sensation que la première fois ». Le plaisir est tout aussi intense pour les jeunes étudiants en stage académique à la Crtv radio à qui l’occasion est donnée de côtoyer de près ceux que les maîtres des écoles de journalisme qualifient de pionniers de la radio camerounaise.

Landry Ndzanga, élève-journaliste à l’École supérieure des sciences et techniques de l’information et de la communication (Esstic) ne boude pas son plaisir : « Je n’ai écouté la voix de J.-C. Ottou que lorsque je faisais des recherches dans le cadre d’un exposé sur les grandes voix de la radio camerounaise en 2ème année. Le voir aujourd’hui en face de moi me procure une joie immense, mais surtout la hargne de travailler dur pour devenir comme lui ». 

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