Eau potable : L'offensive d'Impérial Holding Limited
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Suite au partenariat Public-Privé entre le gouvernement camerounais et Impérial Holding Limited (IHL), la société indienne va réaliser un certain nombre de travaux au Cameroun, notamment dans le cadre du renforcement de l'approvisionnement en eau potable de la capitale.

Yaoundé, l'une des villes qui va abriter la Coupe d'Afrique des Nation de 2019, compte actuellement plus de deux millions d'habitants. Cette population, sans cesse croissante dans la capitale camerounaise, est confrontée depuis plusieurs années à un sérieux problème d'approvisionnement en eau potable. En réponse, le gouvernement a procédé il y a quatre ans, à la réhabilitation de la station de traitement d'eau potable de la Mefou dont la capacité ne peut pas assurer le besoin des yaoundéens. Conscient de l'importance de cette denrée, le gouvernement s'emploie à doter nos différentes agglomérations, les plus importantes et les plus petites, des structures d'approvisionnement en eau potable.

La pose de la première pierre le 9 août 2017 par le ministre Atangana Kouna, de l'usine de production d’eau potable à Nkol-Mefou, localité située entre les Départements de la Mefou-et-Afamba et la Mefou-et-Akono, est l'aboutissement de longues négociations entamées depuis 2014 entre les pouvoirs publics et le partenaire indien IHL dont la filiale camerounaise est connue sous le nom d'Aqua Pure. Une action qui participe de la volonté des pouvoirs publics de réduire considérable le déficit actuel pour l'approvisionnement de Yaoundé et ses environs en eau répondant aux qualités élémentaires. Dans cet important projet qui va accroître de 50 000 mètres cubes jour la production d'eau potable de la ville de Yaoundé pour la porter à 200 000 m3 jour et 2 000 m3 d’eau potable en bidon de 20 litres qui vont s’ajouter au réseau existant, IHL va construire la station et la gérer sur une période de 15 ans avant de la transférer au gouvernement camerounais. Ce mode, permet la réalisation du projet avec très peu d'engagements financiers de l'Etat.

D'un coût global de 26 milliards de FCFA, le tout premier projet à être réalisé en partenariat Public-Privé du secteur de l'eau revêt pour le pays de Samuel Eto'o, une importance économique et stratégique avérée car il contribuera non seulement à améliorer les conditions de vie des populations concernées mais également au développement du secteur économique national. Ce projet va créer un peu plus de 2 000 emplois directs. La main d’œuvre sera à 80% camerounaise, des ingénieurs et autres techniciens locaux seront employés et formés à la technique indienne.

S'exprimant dans les colonnes du quotidien à capitaux publics, le Directeur de la stratégie international d’Imperial Holding Limited, Radja D.B déclare que «le Cameroun n’a rien à investir, car nous allons tout préfinancer, y compris les indemnisations des riverains concernés. Cette opération démarre en septembre prochain, de même que l’électrification de la zone à aménager. Le Gouvernement va commencer à nous rembourser la contrepartie de l’État sur une période de cinq ans».

Le projet de renforcement de l'approvisionnement en eau potable de la ville de Yaoundé qui ne va pas, certes, résorber l'important déficit, contribuera fortement à sécuriser et à stabiliser l'alimentation en eau des populations du périmètre urbain de la capitale, en limitant les longues coupures d'eau. «Bien que la construction s’étale sur 2 ans, nous prévoyons la production des premiers m3 d’eau dans 6 mois. Mais avant, nous allons procéder aux tests et raccordements divers», renseigne le Directeur de la stratégie d’Imperial Holding Limited.

En somme, ce projet va augmenter le niveau de production en eau que l'on avait jusque là connu et qui ne répondait pas entièrement aux besoins d'une population toujours croissante, comme n'a pas manqué de relever le Dr Basile Atangana Kouna au cours de la cérémonie de pose de la première pierre. Comme à Yaoundé, dans les autres villes retenues pour l’implantation de ce projet, les premières étapes de la production consisteront donc dans les jours à venir à la préparation d’un espace de 40 hectares cédé par le Gouvernement.

«Après la phase pilote de Yaoundé, nous allons nous déployer sur Ebolowa. Nos ingénieurs sont justement sur le terrain pour identifier de potentiels sites et d’ici septembre prochain, nous saurons où implanter les autres sites», indique Radja D.B.

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