Cameroun: Mathias Owona Nguini et sa dérive verbale sur la crise anglophone
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Cameroun: Mathias Owona Nguini et sa dérive verbale sur la crise anglophone :: CAMEROON

L’auteur de ces lignes a coutume de dire « qu’il suffit d’être un peu patient pour, savoir qui est devant vous. Le temps étant la seule chose qui éprouve la sincérité des Hommes, et se désolidarise de leurs vertus d’emprunt ». Cela se vérifie-t-il aujourd’hui avec Mathias Eric Owona Nguini !? Loin de répondre à cette question qui peut paraitre rhétorique, nous observons cependant que depuis la crise anglophone, le très circonspect, poli, et délicat politologue qu’on a connu, se distingue par un vocabulaire incandescent, condescendant, péjoratif pour ne pas dire injurieux, envers les Camerounais d’origine anglophone. Un lexique suffisamment éloquent et relevé pour être repris ici, par un modeste journaliste. De toute façon, parce qu’il heurte la sensibilité de ces compatriotes qui jusque-là avaient un vénérable respect pour ce politologue qui a fait rêver par son évitement de la langue de bois, nous taisons volontiers ces mots, et expressions que choisit Mathias Eric Owona Nguini, pour qualifier d’autres Camerounais.

Mathias Eric Owona Nguini ou la trajectoire d’Issa Tchiroma Bakary ?

Ce seul sous-titre, parce que fort évocateur, et renvoyant à un référent facilement identifiable, aurait pu nous dispenser d’un développement explicatif. Toutefois. Qui, ne se souvient pas des diatribes au poison d’Issa Tchiroma Bakary contre Paul Biya !? Et qu’en est-il depuis le 30 juin 2009 ? A dire que l’homme du 06 Novembre a changé comme par enchantement ! Ministre de la Communication, l’homme est très mal à l’aise aujourd’hui lorsque des confrères qui aiment à remuer « le couteau » à la plaie, lui rappellent ses flèches enflammées contre le président de la République. Et lui, défend avec brio son bien-être, en défiant même au talent de tribun, les créatures et adorateurs assermentés de Paul Biya.

Dimanche dernier, lors d’un crochet télévisé sur Canal 2 (Canal Presse), le Prof. Mathias Eric Owona Nguini sur le problème des Camerounais de culture anglophone, a semé force confusion dans la tête des téléspectateurs qui le voyant s’étriper avec le journaliste Jean François Channon du quotidien Le Messager, ont cru avoir devant eux, un cacique du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc). Jamais, les Camerounais n’ont vu le politologue être aussi incommodant envers un de ses contradicteurs, au point de voler bas, et d’adopter une gestuelle peu recommandable pour un enseignant de rang magistral, quand bien même il se sentirait contrarié par un moins que rien, ou alors outragé. Ah oui ! Presque debout, Mathias Eric Owona Nguini, a crié sur le journaliste du quotidien du regretté Pius Ndjawé.

Faut-il conclure ?

En partant de son lexique, de son extrémisme pas moins répréhensible que les velléités sécessionnistes des uns et des autres, le Prof. Mathias Eric Owona Nguini à qui personne ne demande d’être l’ange de guerre d’une opposition camerounaise peu stratège et conquérante, a trahi avec désolation, son étymon de fils du Renouveau, idéologie d’émanation néo coloniale de Paul Biya dont arrogance, condescendance, mépris des autres, science infuse, raison divine et prophétique, en sont des ingrédients. Déjà que du temps où Joseph Owona son père était président du Comité de normalisation de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot), et que le « troupeau » de Professeurs Agrégés de Droit que constituait cette instance était incapable de produire des textes digestes et cohérents, Mathias Eric Owona Nguini, à la stupeur générale, avait pris fait et cause pour son père.

Depuis ces temps-là, le politologue, avait commencé à perdre sa crédibilité auprès d’un peuple si avare de consensus, mais qui l’avait béatifié. Lui qui pourtant, était adulé des quatre coins du pays, y compris des régions de culture anglophone du Cameroun. Et avec la crise anglophone, l’enseignant de rang magistral aux prétentions « omniscientes », aux côtés d’un autre de ses collègues, le Prof. Aboya Manassé, use d’un lexique « verse l’huile sur le feu », guerrier et insultant envers les Camerounais de culture anglophone, appelant l’armée à les massacrer et tuti quanti.

Voilà donc que pour une crise du reste très grave et pour laquelle on devait compter sur des universitaires, notamment des historiens, des politologues, des juristes, des philosophes, des sociologues et anthropologues, des psychologues pour trouver des voies de sortie, l’on a plutôt, à faire à des Hommes politiques dangereux se présentant faussement sur l’espace médiatique comme universitaires. Que le Prof. Mathias Eric Owona Nguini et autres hommes politiques qui sous les oripeaux d’universitaires enveniment la crise anglophone sur les médias, au lieu de ramener l’Etat à l’écoute attentive d’une partie de son corps social, sachent donc en cas d’aggravation de la crise, assumer leurs responsabilités.

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