Paul Biya offre 2 milliards de FCFA aux établissements privés
CAMEROUN :: SOCIETE

CAMEROUN :: Paul Biya offre 2 milliards de FCFA aux établissements privés :: CAMEROON

C’est une mesure spéciale prise par le chef de l’Etat. Pour améliorer les conditions de travail des enseignants et alléger les charges liées au fonctionnement des établissements privés laïcs et confessionnels.

C’est un communiqué radiopresse du ministre des Enseignements secondaires, Jean Ernest Massena Ngalle Bibehe, signé le vendredi 18 août 2017, qui annonce la bonne nouvelle : « le ministre des Enseignements secondaires porte à la connaissance des secrétaires nationaux, des secrétaires à l’éducation et des fondateurs d’établissements privés d’enseignement secondaire et normal ayant sollicité la subvention financière de l’Etat pour l’exercice budgétaire 2017, que la décision portant répartition de ladite subvention a été publiée et peut être consultée dans les secrétariats nationaux, les délégations régionales des Enseignements secondaires ou au site Internet suivant du ministère des Enseignements secondaires www.minesec. gov.cm ».

Le communiqué radio-presse du patron des Enseignements secondaires est encore plus édifiant : « Cette décision est la concrétisation de la mesure spéciale prise par Son Excellence Paul Biya, Président de la République, chef de l’Etat, qui, dans son souci constant d’améliorer les conditions de travail des enseignants et d’alléger les charges liées au fonctionnement des établissements privés laïcs et confessionnels, a bien voulu leur octroyer une subvention de deux milliards de FCFA dont un milliard de FCFA au ministère des Enseignements secondaires et un milliard de FCFA au ministère de l’Education de base ».

LES ATTENTIONS DE PAUL BIYA

Peu de mots, mais suffisamment de densité. Paul Biya n’a pas fait mentir sa réputation. Malgré son poids financier, l’enseignement secondaire de deuxième génération sera bel et bien une réalité au Cameroun. Les retombées de la décision de vendredi dernier sont incommensurables, pour l’arrimage de l’enseignement secondaire à la modernité éducative et didactique, et la promotion de l’enseignement secondaire de deuxième génération. A cet effet, des lycées de métiers sont en train d’être mis en place. 650 établissements privés laïcs et confessionnels répartis dans les dix régions du Cameroun vont bénéficier de ce don du Président de la République. Auparavant, la magnanimité du chef de l’Etat en faveur du monde éducatif s’est traduite par un autre don de 850 millions de FCFA pour l’organisation et le suivi des derniers examens scolaires. Par ailleurs, un autre don spécial avait également été libéré par Paul Biya pour des primes spéciales à toute la chaine d’organisation et de suivi des examens scolaires. Sans oublier les primes spéciales accordées aux enseignants ayant suivi les élèves pendant les congés de Pâques dans les régions  anglophones.

MEILLEURES COMPETENCES

C’est dans ce sens que l’atelier préparatoire à la réécriture des programmes du second cycle des lycées d’enseignement secondaire général tenu récemment au Centre d’appui à l’action pédagogique à Yaoundé avait toute son importance. Pour le ministre des Enseignements secondaires (MINESEC), Jean Ernest Massena Ngalle Bibehe, il était question au cours de cet atelier, tous ensemble, de mettre en exergue l’approche par la compétence. Objectif, la redéfinition d’un élément consensuel de cadrage des programmes.

Face aux exigences de l’heure, c’est un impératif de la plus haute importance devant aboutir à l’amélioration de la qualité de l’apprentissage. En conséquence, le Cameroun se doit de rattraper le temps perdu par rapport à cette réforme impulsée par le Président de la République, résolument voulue et inspirée par le monde de l’entreprise, du travail et de l’intégration qui s’appuie sur l’existant, afin de construire de meilleures compétences. Pour cela aussi, un état des lieux et un questionnement sont nécessaires pour dessiner le profil de sortie des filières à partir de la demande sociale. Ce qui, reconnait le ministre des Enseignements secondaires, passe par des choix douloureux. Les différents acteurs, pour cela, sont appelés à ne prendre en compte que l’intérêt supérieur de notre système éducatif. Avec comme priorités : le bilinguisme, la citoyenneté et les technologies de l’information et de la communication. Les décideurs se doivent donc de mettre en avant, pertinence, efficacité, intérêt interne et externe, et équité. Pour qu’au final, l’opérationnalité et l’effectivité des programmes soient une réalité.

Pour Jean Ernest Massena Ngalle Bibehe, il est plus que jamais question d’arrimer cette nouvelle donne aux réalités du monde socioprofessionnel : «notre école a le devoir de rendre nos apprenants aptes à entreprendre et à réussir un parcours scolaire ou à s'intégrer dans la société par la maitrise des compétences professionnelles. Il est donc temps de créer plus de filières porteuses en lien avec nos réalités socio-économiques; d'accorder une attention plus soutenue à l'orientation des apprenants vers ces filières porteuses; de réhabiliter les infrastructures et équipements dans nos établissements; de doter nos lycées techniques et professionnels d'infrastructures et équipements adaptés à notre environnement».

SOUTIEN CONSTANT

Il n’est pas inutile de rappeler que le soutien du Président de la République en faveur du monde éducatif est constant. En 2016 par exemple, face à l’insécurité grandissante dans la région de l’Extrême-Nord du fait des attaques de la secte terroriste Boko Haram, Paul Biya avait offert un don constitué des kits pédagogiques pour les 3160 élèves déplacés, d’une valeur totale de 32,5 millions de FCFA et des denrées alimentaires évaluées à 245 millions de FCFA. En plus de ces dons, les contributions exigibles dont l’inscription dans les établissements ont été entièrement payées dans le cadre de l’offre spéciale du Président de la République, pour un montant global de 25,9 millions de FCFA. Les frais aux examens officiels pour une enveloppe de 7,965 millions de FCFA à 949 élèves, soit 492 candidats au BEPC (Brevet d’études primaires de premier cycle), 53 au CAP (Certificat d’aptitude professionnelle), 308 au Probatoire et 96 au Baccalauréat, ont également été réglés.

Grosso modo, l’appui de Paul Biya en faveur des élèves déplacés de la région de l’Extrême-Nord s’est élevé à 310,773 millions de FCFA en 2016. Par ailleurs, dans les quelque cinq milliards de FCFA dégagés par le gouvernement dans le cadre du plan d’urgence pour les enseignements secondaires dans la région de l’Extrême- Nord, une bonne partie a été allouée à la construction de 256 salles de classe, la fabrication de 7 930 tables-bancs, de 252 bureaux d’enseignants, des forages, des blocs latrines, de 20 dortoirs et de 10 cantines scolaires.

Ces dernières années d’importants moyens ont été judicieusement exploités en vue de rendre tous les ordres d'enseignement opérationnels dans le cadre des principes de notre politique aussi bien au niveau de l'encadrement pédagogique qu'à celui des infrastructures à tous les niveaux. Au niveau de l'enseignement secondaire général, notamment, en conformité avec la politique tendant à reprocher l'école de la famille, des établissements  scolaires ont été créés dans lesdifférentes unités administratives suivant les prévisions du Plan visant à créer dans chaque chef-lieu de département un lycée et dans chaque arrondissement un collège d'enseignement général. Au niveau de l'enseignement technique, la priorité accordée à cet ordre d'enseignement s'est concrétisée par la création de nouveaux établissements de différents niveaux (lycées techniques, collèges d'enseignement technique, sections  artisanales rurales).

Lire aussi dans la rubrique SOCIETE

Les + récents

partenaire

Vidéo de la semaine

évènement

Vidéo


L'actualité en vidéo