Hilaire Kamga : «Nous n’avons pas pu inscrire 10 millions d’électeurs en 10 ans»
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Cabral Libii a lancé le mouvement 11 millions d’inscrits pour les futures échéances électorales. Que pensez-vous de cette initiative ?
Je ne veux pas traiter des mouvements de 11 millions ou de 10 millions. Je voudrais rappeler tout simplement que, j’apprécie tous les acteurs qui se lancent dans les campagnes de sensibilisation sur les listes électorales. Maintenant dans les concepts nominatifs, nous avons lancé une campagne depuis 2010, nous n’avons jamais atteint 10 millions d’électeurs. Nous avons fait des campagnes avec 100 000 affiches camer.be, nous sommes partis dans toutes les localités du Cameroun, pour sensibiliser la population à s’inscrire sur les listes électorales, mais nous n’avons jamais atteint les 10 millions. Nous pouvons estimer que le chiffre de 7 millions d’électeurs publié par Elecam en 2013, est la conséquence de notre action sur le terrain. Les chiffres sont passés de 5 millions à 7 millions d’électeurs. Nous ne pouvons pas valider les opérations 11 millions 15 millions, quand on n’a pas pu atteindre 10 millions d’électeurs en 10 ans. C’est bien, ce sont des concepts qui peuvent vendre. Mais on ne recrée pas la roue qui existe déjà.

Pensez-vous que le Cameroun puisse organiser les quatre élections (municipales, législatives, sénatoriales, présidentielle) qui sont prévues en 2018 ?
Oui, c’est possible. Le Cameroun peut organiser ces quatre élections en une année. Le pays dispose de fonds nécessaires pour le faire. Ce n’est pas l’argent qui manque au Cameroun. Il s’agit d’une question de volonté.

Si le corps électoral est convoqué à l’issue de l’enrôlement pour la présidentielle, seriez-vous candidat ?
Après l’enrôlement des électeurs, si le corps électoral est convoqué, évidemment je serai candidat à la présidentielle de 2018. Je serai candidat pour les primaires cette fois-ci. Je pense pouvoir être capable et en position de diriger le Cameroun.

Au Cameroun, qu’est-ce qu’on vote, le programme ou le candidat ?
Pour l’instant, on est encore dans le vote des personnes, des candidats. A la limite, ce sont des votes régionaux, ethniques. C’est un vote par affinité, un vote de sentiment. Pour changer la donne, il faut une rupture radicale. Les Camerounais ne croient plus au système électoral. On vote pour des individus, il faut qu’il y ait un changement radical dans ce pays, pour qu’ensemble, les citoyens produisent un cadre de dévotion de pouvoir, qui leur permettent de sentir que c’est eux les décideurs. Et pour cela, ça ne peut pas se faire sous le régime actuel, malheureusement. Nous à l’offre Orange, nous travaillons pour l’alternance. Il faut qu’il y ait une rupture totale, une alternance, et que le projet de transition définissent les règles du jeu. Quant au programme, nous en avons un de 300 pages, qui détaille ce qu’on compte faire pour le Cameroun.

Quel conseil pouvez-vous donner à un habitant de Gazawa, qui ne sait ni lire, ni écrire, qui a entendu parler de l’Offre Orange et souhaite connaitre son programme ?
Je lui dirai simplement que malheureusement, dans notre pays, détailler les programmes dans un livre, c’est l’unique solution qui règle le problème de leadership, qui règle le problème de transition, qui règle le problème de la commission vérité et réconciliation. C’est cela qui va lui permettre, à lui, citoyen de régler son propre problème. Il ne s’agit pas d’un problème de projets de société, il s’agit d’une question de rupture de définition commune des règles du jeu.

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