Cameroun, Développement local : Les communautés riveraines exigent les 3,25% de Redevance forestière annuelle (Rfa) arrachés par l’Etat
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Cameroun, Développement Local : Les Communautés Riveraines Exigent Les 3,25% De Redevance Forestière Annuelle (Rfa) Arrachés Par L’etat :: Cameroon

Depuis la Loi de Finances de 2015 que ce pourcentage leur a été ôté sur les 10% à percevoir, elles estiment qu’avec 6,75% seulement, il leur serait difficile de concrétiser leurs projets. C’est l’objet d’une rencontre entre société civile et Hommes de média, le 08 aout dernier à Yaoundé.

Sous l’égide de l’Ong, Forêts et développement rural (Foder), a eu lieu dans la capitale, un plaidoyer pour la restitution complète de la Rfa aux communautés riveraines. En effet, depuis la Loi de Finances de 2015, celle-ci, a été ramenée de 10 à 6, 75%. Une pilule amère que ne digèrent pas les populations des zones d’exploitation forestière. Pour ces dernières, déjà avec 10%, il était difficile de se réaliser. « Et avec 6,75% aujourd’hui, le ministère des Finances qui a unilatéralement pris cette décision, et sans la justifier, a encore compliqué les choses. Nos gens veulent beaucoup de choses : des écoles, des centres de santé, des points d’eau potable », s’indigne un chef traditionnel venu représenter un canton de la région forestière de l’Est.

La Rfa, apprend-on des exposés des uns et des autres, concerne cinq régions forestières du Cameroun : l’Est, le Sud, le Centre, le Sud, le Littoral et le Sud-ouest. C’est donc un total de deux millions de Camerounais, qui se sont ainsi vu par la Loi de Finances de 2015, handicapés de 3,25% de Rfa.

Une manne censée œuvrer à la construction des écoles, des infrastructures sanitaires, l’électrification villageoise, les ponts, les pistes villageoises. « A ce rythme, il y a des risques énormes que les communautés riveraines deviennent complices de l’exploitation forestière illégale », a averti Justin Kamga de Foder. Crainte justifiée dans la mesure où selon un autre exposant, l’initiative du ministère des Finances, prive les communautés concernées, de plusieurs dizaines de millions FCFA dont elles bénéficiaient à travers les communes, gestionnaires desdits fonds. Ce qui ne manque pas toujours de créer des contestations, les communautés accusant les maires d’opacité dans la gestion de la Rfa. Sont aussi décriés, le racket des agents des Finances, l’illégitimité des représentants des populations locales.

Aussi, Justin Kamga du Foder pense-t-il qu’au vu de ces récriminations, temps idéal est venu pour que soit revu le mécanisme de gestion de la Rfa, pour plus de transparence et donc d’efficience dans la réalisation des projets de développement local.

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