Crise anglophone : Le terrorisme s’en mêle
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Cinq suspects ont été appréhendés à Mbengwi, en possession d’un matériel destiné à la fabrication d’engins explosifs.

Mbengwi, chef-lieu du département de la Momo, région du Nord-Ouest Cameroun. Les services de la délégation régionale de la police judiciaire ont mis la main sur cinq individus suspectés de préparer des actes de terrorisme dans la région du Nord- Ouest. Il s’agit de Dasi Alfred Ngyah alias « Sniper », présenté comme le cerveau de l’organisation. 

Avec lui, se trouvent Mba-Abe  Edwin Dasi, Tefeh Collins Teghe, Fuh Luther Che, Ngwa Louis Monyoga et Martha Formenyam, la seule femme du groupe. Les enquêtes menées par les éléments de la délégation régionale de la Sûreté nationale du Nord-Ouest ont permis de découvrir au domicile de Dasi Alfred Ngyah, une sorte de Bunker aménagé, contenant des effets militaires. L’arsenal est composé d’armes à feu semi-automatiques, d’appareils de vision nocturne avec télémètre laser, de lunettes de tir, un épiscope de tir de blindage. 

On peut y ajouter des bipieds et trépieds pour arme de précision, des chargeurs pour fusils de tireurs d’élite, des tubes containeurs à charges explosives, des cordons détonateurs, des interrupteurs d’engins explosifs improvisés (Eei) et des armes artisanales. Un ordinateur portable trouvé sur les lieux a permis aux enquêteurs de découvrir des schémas sur la fabrication d’engins explosifs. Une carte précisant différents sites occupés par des cellules dormantes du Mouvement de libération du Southern Cameroon a elle aussi été saisie. 

Dasi Alfred Ngyah, le principal suspect, a, selon la communication du ministre de la Communication (Mincom), Issa Tchiroma Bakari, « reconnu être membre de l’Ambazonie et principal responsable de son bras armé dénommé ‘’Liberation Movement of Southern Cameroon’’ », tel qu’indiqué dans sa communication, hier en son cabinet. Dasi Alfred Ngyah est détenteur d’un passeport nigérian, malgré ses origines camerounaises. Les premiers éléments de l’enquête révèlent aussi que tout le matériel saisi provient d’un pays voisin, et que le suspect l’a luimême acheminé sur le territoire camerounais. 

Les principales cibles de ce mouvement étaient les forces de défense et de sécurité, ainsi que les autorités administratives, selon la déclaration du Mincom. L’exploitation des suspects se poursuit par les services de sécurité pour faire la lumière sur cette autre forme que prend désormais la série de revendications dans la zone dite anglophone du Cameroun. Un pays qui fait déjà face au terrorisme dans sa zone nord, en bute aux attaques de la secte terroriste Boko Haram.

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