YAOUNDE : Des retraités assiègent les bureaux de perception
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Ils réclament le paiement intégral de leur pension par les fonctionnaires en service à la direction générale de la coopérative financière et monétaire de Ngoa Ekélé. Veufs, veuves et ayants droits, ont manifesté lundi dernier pour se faire entendre.

En majorité constitués des soldats morts en guerre admis à faire valoir leurs droits à la retraite, veuves et descendants des anciens fonctionnaires et même des invalides ont pris d’assaut l’entrée principale de la perception de Ngoa Ekélé hier mardi 8 août 2017. Las d’être tournés en bourriques par le personnel en fonction, ils ont décidé de paralyser l’activité en ces lieux. Hommes et femmes d’un âge avancé étaient assis à même le sol, en petits groupes ils ne cessaient de dire leur indignation vis-à-vis des responsables de la perception qui sans aucun arguments ont préféré se cloîtrer dans leurs bureaux.

« Personne n’entre, personne ne sort » à lancé un indigné visiblement courroucé de l’indifférence affichée par les gestionnaires de la perception. Venus de plusieurs contrées du pays, ces pensionnaires racontent leur calvaire. «Nous ne sommes pas du tout contents de la façon dont on nous traite ici. Ça fait trois jours qu’on attend nos pensions. Lundi dernier, ils sont restés avec nos dossiers toute la journée, c’est à 18 h qu’ils nous ont demandé de rentrer, il n y a pas d’argent qu’on revienne mardi et ils nous ont donné rendez-vous à 10h.

Aujourd’hui nous sommes revenus mais jusqu’à 13h il n y avait toujours rien » laisse entendre madame veuve Mado Ngole Messole venue de la région du Sud-ouest qui ajoute par la suite qu’ « Ils ont encore affirmé qu’il n’y a pas d’argent et il faut qu’on rentre. Nous on n’avait pas d’autre choix que de barrer la route».

Selon des sources un usager arrivé en civil qui serait un commissaire de police ayant aperçu l’attroupement s’est chargé de jouer le médiateur. Ainsi il sera trouvé un terrain d’entente et c’est là qu’on apprendra que les fonds disponibles ne pouvaient suffir pour tous les pensionnaires réunis.

Fiches d’inscription

Il a donc été question de prendre d’abord en charge les pensionnaires dont les montants en caisse étaient inférieurs ou égal à cinquante mille francs. Ce qui suscite à nouveau des réactions comme celle de cette veuve qui estime qu’ « on dit qu’on ne peut pas payer les gens qui ont plus de 50 000, mais comme ils ont pris nos bons on attend aussi ».

Aux dernières nouvelles et alors que nous quittions les lieux, les responsables de la perception de Ngoa Ekélé exigeaient aux pensionnaires dont les montants avoisinent 100 000 francs de s’affilier dans des établissements de microfinance. Du pain béni justement pour certains agents commerciaux de certaines micros finances ayant eu vent de cette disposition. Ils se sont rendus sur les lieux avec les fiches d’inscription afin de glaner le maximum de clients. Dans la foulée l’on a appris que chaque bénéficiaire a pu trouver son compte et tout est revenu à la normale.

Ce n’est que partie remise. Il faut aussi payer les droits sociaux de plus de 3 000 ex employés des entreprises d’Etat restructurées ou liquidées qui attendent depuis bientôt trente ans. D’aucuns sont morts de misère pendant que des fonctionnaires véreux détournent leur argent.

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