Cameroun, Hommage à Monseigneur Jean Marie Benoît Balla : Quand saigne le palmier…La vie est ailleurs !
CAMEROUN :: SOCIETE

Cameroun, Hommage à Monseigneur Jean Marie Benoît Balla : Quand saigne le palmier…La vie est ailleurs ! :: CAMEROON

Ite, missa est. Allez, c’est la mission…la messe est dite. Au bout de l’errance, les cieux pleurent en silence. La terre agonise sournoisement. Jour et nuit, les Hommes gémissent sans mots et sans voix dans les Flaques bigarrées. Pendant le Tourisme en République Bananière, L’homme en blanc a embrassé la mort ; il portait pourtant un trésor inestimable dans un vase en argile. Oui, c’était le don de Dieu. Alors, même si le Temps de chien souffle encore, Le ventre de l’Atlantique parlera un jour… Sans tam-tam, il dévoilera Les Testaments trahis et le Rapport Gabriel sous la mesure de  L’os de la parole. Tous les noms des masques noirs et blancs présents lors des Noces de cendre des fils de la cathédrale seront inscrits sur l’épitaphe de Moan n’nam. Oui, L’enfant noir, Kouakou, L’Etudiant noir en soutane amoureux de l’Exode toute sa vie au service des autres !

A tara Balla. Iki, akian’dzug ! Le Branle-bas en noir et blanc dans lequel tu laisses Tout-monde est violent, truculent, brutal et déconcertant à la fois. L’odeur qui en émane n’est point de sainteté : un dessin presque cocasse de la folie humaine qui soulage tristement les âmes bien mortes. Tu le diras à ma mère ; elle consignera certes les beaux souvenirs dans Le roman de Pauline, mais rien ne sera plus comme avant…Makandal dans mon sang ! Tribaliques ! Soleil cou coupé ! Car, ton sourire, ta bonhomie et ta douceur ont été noyés dans les vagues floues de la mer froide devant La porte de minuit. Boomerang des Confidences à Allah ou résultante des réflexions d’une causerie incestueuse autour d’Un Dieu et des mœurs ? Petit parchemin Pour que tu ne te perdes pas dans le quartier ? Dieu n’a pas besoin de ce mensonge pardi !

Mongo ya Oveng, étoile saharienne de Mbalmayo, souffle tropical de Mvolyé et Nkolbisson. Bois d’ébène couvert d’une calotte, fleuron de Lablé et de Bafia, te voilà sous la glèbe…Orifiques pour toi, braves pieds du Christ chaussés de sandales renversées par Les braises de la fleuvitude et les vicieuses louanges de La condition postmoderne et Les honneurs perdus! A maneuh…souam ibele bia bebela ! Tu as certes combattu le bon combat, mais il pleut fort dans nos âmes. Les Confessions d’une sardine sans tête et les Confidences des Maquisards nous bercent encore. Mais pendant combien de nuits les vraies Couleurs du temps seront-elles encore sous la Main-basse ?...Dent dure, Mongo Beti parle…que l’on pose toutes les épitres de Paul sur L’hibiscus de pourpre !

Mvamba, mongo ya dzal, te voilà assis sur le seuil du panthéon des martyrs du Dialogue en noir et blanc. Alors, point de sueur ni de Lamentations,encore moins de Fleurs du mal ou de piètres pages sans abris d’un Cahier nomade sur le pont témoin de La disparition d’un Jean le fataliste qui a certainement eu L’audace d’être différent dans le business des pleurs !

Mongo ya ongola ewondo, te voilà sur la voie du columbarium. Nous sommes atterrés et sans gueule. Ça swing, ça swing de partout.  Sur fond de Jazz et vin de palme, que dorment sur toi la terre de nos ancêtres. A ces enfants de nos vies, nous raconteront ton histoire, les soubresauts de L’aventure ambiguë après Le soleil des indépendances. Nous leur parlerons aussi de La légende du roi sorcier parasol de toutes Les mains sales. Le miraculé de saint pierre sera également là pour nous parler de cette foi d’Africain ivre de boire Le sang des uns et des autres sans placer un mot viril…Paroles, fariboles spéculations autour d’un vain Discours de la médiocrité à l’excellence !

Kele a teta. Ne te retourne pas. Ne regrette rien. Que les Châtiments névrotiques et polygamiques, qui dansent pendant Une saison blanche et sèche annonçant l’Apocalypse, ne t’obligent pas à battre une dernière mesure pour Mâ Maria à L’intérieur de la nuit. Va…va, va mais jubile quand soufflera le vent des oraisons à la Bossuet, à la Hebga et à la Malula sur les lèvres d’un Ela le saigneur de ces FIS de la haine. Ces baroudeurs espiègles qui rongent les tripes de l’Ecclésia de l’intérieur !

Balafons, de prufundis, Requiem…Hymne à Harlem Blues, hymne à la joie !

Bibala a moane. Aux Hommes de tout…, à toutes Les tribus de capitoline, au Fils de prélat, à cette Terre des Hommes et à tous Ceux qui sortent dans la nuit, la voix raide, nous dirons que ta mission n’est pas terminée ; que tu as seulement fait un saut dans le passé ; que tu étais là et tu es parti…quelque part là derrière où nous nous reverrons sous peu : bon voyage Sita !

Lire aussi dans la rubrique SOCIETE

Les + récents

partenaire

Vidéo de la semaine

évènement

Vidéo


L'actualité en vidéo