Cameroun, OAPI: Dr Paulin EDOU EDOU remplacé par Denis Bouhoussou Loukou
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Cameroun, OAPI: Dr Paulin EDOU EDOU remplacé par Denis Bouhoussou Loukou :: CAMEROON

Après avoir brigué deux mandats de 5 années chacun soit 10 ans en terre camerounaise au siège de l’Organisation de la Propriété intellectuelle, Dr Paulin EDOU EDOU de nationalité Gabonaise est remplacé par l’Ivoirien Bohoussou Loukou Denis. La désignation du nouveau Directeur General ainsi que deux de ses collaborateurs étant survenu lors du dernier conseil d’administration de l’OAPI tenu à Nouakchott en Mauritanie les 6 et 7 Décembre 2016, ce n’est que le Lundi 31 Août 2017 à l’hôtel Mont Fébé de Yaoundé lors d’une soirée d’adieu qu’officiellement la passation s’est faite.

Crédité d’un bilan élogieux, Dr Paulin EDOU EDOU laisse une entreprise avec un dépôt de plus de 7 milliards de Fcfa.

Fier du travail accompli à la tête de la structure africaine de propriété intellectuelle, le gabonais en affichant désormais un bilan élogieux l’a énuméré lors de son discours. De la construction d’un nouveau siège pour obéir aux besoins techniques de nombreuses sollicitations, l’amélioration des prestations passant par la création d’une Académie pour la formation de la ressource humaine pour les pays membres jusqu’à l’implémentation d’une diplomatie de couloir pour la facilitation des procédures, il s’en va avec la certitude d’avoir contribué efficacement à l’armature solide de l’architecture de l’OAPI. Venant pour le remplacer, Dr Denis Bouhoussou Loukou est un Enseignant de droit conscient de la lourde tâche à accomplir.

Aujourd’hui la structure de propriété intellectuelle se veut innovatrice et à en ligne de mire l’application dans les plus brefs délais le nouvel accord de Bangui modifié avec ses composantes.

Réaction

Denis Bouhoussou Loukou, Directeur General entrant

Maintenant que vous prenez fonction comme Directeur General de l’Organisation Africaine de la Propriété Intellectuelle, quelle est votre principale feuille de route ?

Concernant ma feuille de route je prendrais deux axes à savoir la gouvernance de l’organisation et l’utilisation par les Etats des outils de la propriété intellectuelle.

Du point de vue de la gouvernance comme vous le savez, nous sommes dans un environnement très concurrentiel où les performances de notre structure peuvent attirer des investisseurs et des déposants ce qui fait que nous ambitionnons de pousser plus loin la modernisation de notre structure notamment à travers l’accélération des procédures, la dématérialisation des demandes ou des traitements des demandes et l’amélioration de la qualité de la prestation qui est faite. Nous voyons aujourd’hui qu’il y a des références en matière d’appréciation de la qualité des services rendus.

Du point de vue de l’utilisation de la propriété intellectuelle par les Etats membres comme , je peux d’abord dire que la propriété intellectuelle est un puissant levier de développement si bien du point de vue développement technologique qu’agricole, culturel, etc. Il s’agira pour nous que cela se traduire dans l’économie nationale. Je donnerais un exemple car mon souhait est qu’à la fin de mon mandat les principaux produits de l’agriculture ou de l’artisanat ne soient pas commercialisés de façon anonyme. Ces produits devraient avoir des labels qui indiquent la provenance. A l’OAPI c’est ce projet de labellisation qu’on a appelé PAMPIG

En ce qui concerne les industries culturelles, nos pays sont riches en création ce qui fait en sorte que nos artistes pourront vivre de leurs créations en faisant en sorte que l’OAPI s’implique dans le management peut-être des droits et les systèmes de gestion des droits non pas pour s’ingérer dans la gestion des organismes de gestion collective mais de mettre à la disposition de ces organismes de la ressource humaine capable de fournir un travail intéressant.

Que pensez-vous du bilan dont vous héritez aujourd’hui ?

L’architecture de la propriété intellectuelle est quelque chose qui se construit de part en part. Mon prédécesseur à posé un acte qui permet d’aller de l’avant. Il ne sert à rien de réinventer de l’eau chaude c’est un principe en matière de propriété intellectuelle. C’est à partir des connaissances acquises qu’on fait quelque chose de nouveau.

J’hérite d’un bilan très impressionnant. Je ferais en sorte qu’en partant celui qui va me succéder hérite de quelque chose qui puisse lui permettre de finir l’architecture.

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