Préparation Can 2019 : Les travaux herculéens qui attendent le Cameroun
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Préparation Can 2019 : Les travaux herculéens qui attendent le Cameroun :: CAMEROON

Plus de 517 milliards de Fcfa sont par ailleurs nécessaires pour rattraper les retards observés dans l’exécution des travaux.

Retard. Urgence. Sauvetage. Ces trois mots résument le document exclusif dont le journal Mutations a eu possession. Il dévoile les exposés des  différents membres ducomité national de  préparation des Coupes d’Afrique des Nations de football 2016-2019 (Comip-Can). Réunis le 26 juillet dernier pour la seizième fois dans les services du Premier ministre, ceux-ci font un diagnostic sans complaisance de l’état d’avancement des différents chantiers et proposent des actions à mener pour rattraper les différents retards.

Le vertigineux chiffre de 517 milliards de Fcfa ressort clairement pour ce qui est des financements nécessaires à l’exécution des travaux en cours de réalisation et de ceux qui n’ont pas encore débuté jusqu’ici. L’on retient aussi que cinq villes devraient en principe accueillir les rencontres de la prochaine Can : Yaoundé, Douala, Limbe, Garoua, Bafoussam. Face à l’horloge qui tourne, chaque intervenant a tiré la sonnette d’alarme pour ce qui est du taux d’exécution des différents chantiers .

Olembe/Yaoundé

Si la cuvette de Mfandena peut être considérée comme un acquis, le complexe sportif d’Olembe continue quant à lui de donner des sueurs froides. Piccini, l’entreprise italienne en charge des travaux, rassure que le stade sera livré à temps (délai de 30 mois), mais le péril plane toujours pour ce qui des voies d’accès à l’infrastructure. Les travaux entamés depuis le 26 octobre 2015 sont en effet en arrêt depuis le 19 décembre 2015. L’entreprise Razel en charge du chantier réclame le paiement des décomptes de ses prestations.

Celles-ci se chiffrent à plus de 10,6 milliards de Fcfa. 16,4 milliards de Fcfa sont par ailleurs urgemment attendus pour le paiement intégral des contrats des travaux et contrôle. Alors que la consommation des délais est déjà de 60,64%, le taux d’avancement global des travaux n’est pour l’instant que de 10%, en excluant la préfabrication des matériaux, qui se déroule en Italie. Dans son intervention, le ministre de l’Habitat et du Développement urbain (Minhdu), Jean Claude Mbwentchou, relève le fait qu’il y a un problème de déplacement des réseaux et de chevauchement des côtes entre le projet de construction du complexe sportif et les voies d’accès/aménagement des parkings.

L’autre incongruité  qui apparaît dans les deux contrats c’est « l’absence  d’une voie d’accès à la tribune présidentielle ». Un dysfonctionnement à régler. Deux nouveaux stades d’entrainements devraient sortir de terre à Nkometou et les travaux de réhabilitation du stade de l’Institut africain d’informatique sont attendus. Ce qui ferait grimper à 14, le nombre de stades d’entrainements à Yaoundé.

Japoma/Douala

Le complexe sportif de Japoma à Douala, dont les travaux doivent durer 30 mois, n’a toujours pas d’assureur et le bureau de contrôle Veritas n’est pas encore mobilisé. Tout comme à Olembe, ce chantier rencontre lui-aussi des problèmes de chevauchement pour l’aménagement des voies d’accès et la construction du stade proprement dit. Pour l’instant, la contractualisation des travaux des voies d’accès, dont le coût est estimé à 27,1 milliards de Fcfa, relève elle-aussi de l’urgence, à en croire le Minhdu. Le problème de paiement des décomptes est par ailleurs à l’origine de nombreuses grèves observées sur le chantier.

Le comité indique également qu’il existe un problème de drainage des eaux, de foreuses qui tombent régulièrement en panne et même d’incohérences et contradictions avec la convention de financement du projet de Japoma. Un assainissement du cadre réglementaire du contrat de Yeningun, l’entreprise turque en charge des travaux, est par conséquent envisagé. Douala attend par ailleurs la réhabilitation du stade de la Réunification ainsi que la construction de trois stades d’entrainements. Les travaux de la cuvette de Bépanda, estimés à 60 milliards de Fcfa et qui ont comme maître d’ouvrage la Corporation commerciale canadienne, n’ont jusqu’ici pas encore démarré. Idem pour les autres infrastructures sus-évoquées. Le délai d’exécution est de 24 mois.

Les autres villes

Rien pour l’instant n’indique que les villes de Garoua et Bafoussam sont aussi concernées par la prochaine Can. Aucune entreprise n’est déployée sur le terrain et aucun contrat n’a encore été signé. La capitale régionale du Nord attend toujours la mise à niveau du stade de Roumdé-Adjia et la construction d’un hôtel 4 étoiles. 40 milliards de Fcfa sont nécessaires pour la réalisation de ce projet. Un autre hôtel de même acabit est aussi prévu pour la ville de Bafoussam ainsi que des terrains d’entrainements à Bandjoun et Mbouda, en plus des deux stades de la capitale régionale de l’Ouest.

De l’avis du représentant du ministre des Sports et de l’Education physique présent aux travaux du 26 juillet dernier, la visite des officiels de la Confédération africaine de football (Caf) en début du mois de septembre prochain sonne l’urgence de l’accélération du processus de contractualisation des différents marchés. Pareil pour la signature des conventions de financement. L’heure tourne pour le Cameroun et la tâche est immense. 

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