Cameroun,CAN 2019: Le Nord-Ouest crie à la marginalisation
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Cameroun,CAN 2019: Le Nord-Ouest crie à la marginalisation :: CAMEROON

Outré par la non prise en compte de cette région dans l’organisation de la prochaine Coupe d’Afrique des nations à 24 au pays de Roger Milla, le député de Bamenda/Bali qui porte la voix des populations, appelle le chef de l’Etat à la rescousse  

Alors que le débat sur un éventuel retrait de l’organisation de la coupe d’Afrique des nations (Can) 2019 ne s’est pas encore estompé et ce malgré les assurances du ministre des sports et de l’éducation physique (Minsep) Pierre Ismaël Bidoung Mpkatt, voici qu’un autre théâtre de dénonciation vient de voir le jour. Et c’est la conférence du Minsep qui a suscité cette autre levée de bouclier. Il s’agit bel et bien de la marginalisation de la région du Nord-Ouest et singulièrement la cité capitale Bamenda des sites devant accueillir la compétition continentale en 2019. Et c’est par la voix du député Fobi Nchinda Simon de la circonscription électorale de Bamenda/Bali que cette marginalisation est soumise à l’attention du chef de l’Etat Paul Biya. 

Dans une correspondance sous forme de Lettre ouverte adressée au président de la république dont copie est parvenue à notre rédaction, le parlementaire de la Mezam-Centre souligne l’urgence de l’inclusion de la cité capitale du Nord-Ouest dans la liste des villes ou sites devant accueillir la fête du football continental.

Oubli inexplicable

Il tire son raisonnement sur le fait que Bamenda est la troisième ville du Cameroun (après Douala et Yaoundé) non seulement en termes de sa démographie galopante et sa superficie, mais aussi de part sa croissance économique. Malheureusement regrette-t-il amèrement, le gouvernement a choisi comme sites d’accueil des rencontres de football et entrainements les villes de Yaoundé, Douala, Limbe, Bafoussam et Garoua, abandonnant au calendre grec la ville de Bamenda. 

Il s’interroge du pourquoi de cet oubli inexplicable de la cité capitale du Nord-Ouest ? Sauf à y voir une sorte de marginalisation. Pourtant remarque-t-il, lorsque la Caf a confié l’organisation de cette compétition en 2019 au pays de Paul Biya, le Cameroun tout entier et Bamenda en particulier avait accueilli avec une euphorie particulière la nouvelle. « Cette euphorie s’est estompée dès lors que Bamenda a été mis à l’écart dans le cadre de réhabilitation et de la construction des infrastructures devant accueillir cette compétition » remarque l’honorable Fobi Nchinda Simon. Il se demande si cela impliquerait que « les citoyens de Bamenda et du Nord-Ouest ne sont pas des Camerounais pour bénéficier du droit aux loisirs,réjouissance et autres retombées socioéconomique que doit apporter la Can 2019 ». 

Il s’insurge contre le fait que sur les 32 stades devant d’une part accueillir les matchs d’entrainement et la compétition proprement dite, aucune de ces infrastructures n’est dans la région du Nord-Ouest.

Bamenda écarté de la fête

Pourtant toutes les villes énumérées par le Minsep ont plus d’un stade retenu. S’il est vrai que l’état du réseau routier reliant Bamenda aux autres métropoles devant accueillir la compétition est un véritable cauchemar pour l’instant, Fobi Nchinda Simon est d’avis que cette situation peut être résolue avant le début de la Can. Ce d’autant plus que le ministre des travaux publics avait lancé récemment les travaux de construction de le tronçon Bamenda-Babadjou. Le financement de ce tronçon étant déjà bouclé par la Banque Mondiale et les travaux confiés à l’entreprise des Btp Sogea-Satom. Un autre atout, remarque le député de la nation est la reprise du trafic aérien à l’aéroport de Bamenda.

La compétition devant accueillir cette fois ci 24 pays et non 16 comme précédemment, Fobi Nchinda Simon demande au chef de l’Etat de rectifier le tir en ordonnant à la commission nationale d’organisation de ce tournoi, d’inclure « si c’était un oubli », Bamenda dans la liste des sites devant accueillir la compétition.

Surtout que la Caf a renvoyé le tournoi en juin 2019 au lieu de janvier, temps largement suffisant pour construire ou réhabiliter des infrastructures à Bamenda. Le football étant un facteur unificateur le député de Mezam Centre estime qu’il serait incongru pour le gouvernement du Renouveau de mettre Bamenda en marge de l’accueil de cette fête. « Cela va susciter des interprétations erronées de la part de la population, lesquelles interprétations pourront polariser la nation toute entière » prévient Fobi Nchinda.

Et de conclure « Excellence, je compte sur votre prompte et effective décision visant à inclure Bamenda parmi les villes devant accueillir la Can 2019 »

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