Affaire Harissou : 20 mois de procès sans témoins de l’accusation
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Sur demande du ministère public, l’audience a été renvoyée au 31 juillet prochain.

Le dossier de Me Abdoulaye Harissou et l’homme d’affaires Aboubakar Siddiki n’avance toujours pas au tribunal militaire de Yaoundé depuis plus d’un an. L’audience prévue le 24 juillet 2017 a été reportée au 31 juillet. Si les débats n’ont pas été ouverts lundi dernier, c’est parce que le ministère public a sollicité un autre renvoi, afin que les témoins de l’accusation puissent comparaître.

Les deux accusés  sont poursuivis devant cette juridiction pour les faits de complicité d’assassinat, d’outrage au président de la République, de port illégal d’armes et munitions, d’hostilité contre la patrie. Le ministère public reproche aux deux accusés d’avoir eu des contacts avec les rebelles de la Centrafrique pour vouloir déstabiliser les institutions républicaines. Les deux accusés comparaissent depuis le 30 novembre 2015 devant le tribunal militaire de Yaoundé.

C’est dans la même affaire que trois autres journalistes que sont: Rodrigue Tongue, Felix Ebole Bola et Baba Wame comparaissent. Les trois journalistes sont poursuivis pour non dénonciation. Ils sont accusés de n’avoir pas averti aux autorités administratives de prétendues actions d’hostilité que Me Abdoulaye Harissou et Aboubakar Siddiki voulaient engager. Le 6 juillet dernier, Me Abdoulaye Harissou a adressé une correspondance au président du tribunal militaire de Yaoundé dans laquelle il écrivait : «J’ai l’honneur de venir par la présente auprès de vous , vous signifier mon désarroi et vous demander de bien vouloir abréger mes souffrances en me faisant juger avec célérité, impartialité, et équité. »

Le 16 juillet dernier a marqué un tournant, avec la désignation d’un autre président du tribunal. C’est le troisième juge à conduire ce dossier depuis son ouverture en 2015. Le premier président, le colonel Abega Mbezoa, avait était été récusé par la défense. Après cette récusation, le dossier avait été confié au juge Iroume. Dans la récente correspondance adressée au président du tribunal militaire de Yaoundé, Me Harissou relevait : « Il ne restait plus que deux audiences au maximum pour clore ce procès et le mettre en délibéré quand le juge Gabriel Iroume a apparemment jeté l’éponge le 12 mai 2017 », lit-on dans le document daté du 3 juillet 2017.

En effet, lors de l’audience  qui s’est tenue le 16 juin dernier, le juge Iroume n’a pas cru devoir se présenter à l’audience sans en informer la présidente du Tribunal militaire de Yaoundé qui a été contrainte de se présenter à cette séance pour renvoyer l’affaire pour composition régulière de la collégialité. Le même juge Iroume qui a été nommé le 7 juin président du Tribunal de Douala-Bonabéri avait pourtant été aperçu ce 16 juin-là en chambre de conseil de la Cour d’appel du Centre ».

Depuis avril 2016 les témoins du ministère public ont été annoncés. Mais jusqu’à ce jour, ils n’ont jamais voulu comparaître.

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