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© Le Quotidien De L’economie : Joseph Roland Djotié
- 27 Jul 2017 08:24:14
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CAMEROUN :: Quand le titre foncier ne garantit plus l’accès au crédit :: CAMEROON
L’accès au crédit fait partie des 23 réformes que le Cameroun compte mettre en oeuvre cette année 2017. Preuve s’il en était encore besoin que le problème de l’accès difficile au financement demeure d’actualité. Tant qu’il ne sera pas résolu, les créateurs de richesses ne laisseront pas le gouvernement tranquille ; comme on a pu le constater ces derniers jours. La 8ème session du Cameroon Business Forum (CBF) qu’a abritée l’hôtel Sawa de Douala le 15 mars dernier, était une autre occasion idoine pour remettre cette question sur la table ; obligeant le gouvernement à balbutier.
Toutefois, pour apporter des solutions pérennes à ce problème, le secteur public sera bien obligé de prendre les taureaux par les cornes. A la Banque camerounaise des PME (BC-PME), il faudrait, apprend-on, y ajouter la Banque agricole (dont l’ouverture reste attendue) ; sans oublier l’assainissement du système juridique. Sur ce dernier point, les acteurs du secteur bancaire restent catégoriques.
Pour eux, la mauvaise foi des débiteurs est pour beaucoup dans le difficile octroi des crédits aux entreprises et aux particuliers. Au 31 décembre 2015, les banques locales évaluaient le montant relatif au non remboursement des crédits à 500 milliards de FCFA. De l’argent difficile à recouvrer, pourtant des solutions existent. « Si un emprunteur savait que l’on saisirait son immeuble pour le vendre aux enchères, il réfléchirait à deux reprises avant de jouer avec l’argent des épargnants », déclarait, en 2013, Mathieu Mandeng, alors président de l’Apeccam.
Lequel dénonçait le manque de transparence du système juridique qui, jusqu’ici, permet aux débiteurs véreux de ne pas rembourser le crédit. Heureusement, cet obstacle sera bientôt levé. Grâce au lancement de l’information et de la dématérialisation du registre des sûretés mobilières, le titre foncier pourrait sans doute retrouver sa valeur d’antan. Car, d’après les banquiers, ce fameux document ne vaut plus rien aujourd’hui.
De nombreux tripatouillages ont, apprend-on, fini par le décrédibiliser. Certains citoyens étant capables d’obtenir des titres fonciers en haute mer, voire dans des ravins, juste parce qu’ils veulent obtenir un financement.
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