Cameroun, Bangangté : il meurt après avoir reçu une balle dans la tête.
CAMEROUN :: SOCIETE

Cameroun, Bangangté : il meurt après avoir reçu une balle dans la tête. :: CAMEROON

Taleun comme on l’appelle communément, a trouvé la mort hier 25 juillet 2017 aux environs de 21 heures dans son bar au carrefour Mandja, sur la nationale No4.

Informés autour de 22 heures, nous nous sommes déportés sur les lieux du drame pour mieux nous enquérir des circonstances du décès de Taleun. Il ressort après plusieurs écoutes auprès des riverains, qu’il a été tiré à bout portant par un malfrat armé en provenance dit-on du département du Noun. « Il n’aurait pas été tué de cette façon s’il leur avait donné sa recette », regrette son voisin. D’autres voisins gérants de boutiques aussi victimes, s’en sont sortis avec des coups et blessures graves. Ceux-ci ayant eu la vie sauve, leurs ont donné leurs recettes sans regimber.

Après leur sale besogne, l’un des malfrats a été intercepté au niveau du carrefour projet route du Noun, ligoté et brûlé par les populations en furie (transporteurs de sable) aussitôt alertées par téléphone. Les autres dans leur course folle, ont réussi à prendre la poudre d’escampette.

Des lendemains qui chantent ?

De nos échanges avec des riverains, des policiers conduits par le commissaire de sécurité publique sont arrivés à Mandja juste après le forfait des braqueurs, et sont allés même là où le malfrat a été brûlé. Des enquêtes sont en cours aux fins d’identifier les pistes de malfrats qui ont réussi à s’en fuir et même éventuellement auditionner des personnes suspectes à Bangangté.

Que faire face à ces menaces récurrentes d’insécurité ? Dans l’une de ses adresses, le Préfet du Ndé, Oumarou Haman Wabi, engageait tous à prendre le taureau par des cornes. Avec le pari d’assurer au mieux, la sécurité des biens et des personnes. Pour y parvenir, il instruisait de mettre sur pied une plate forme de collaboration avec des populations, des administrations et ses auxiliaires aux fins de tordre le coup à la résurgence des cas d’agression, à la consommation et à la détention du cannabis ; la justice populaire étant également proscrite. Des mesures spéciales seront également prises par le No1 du Département dans les prochains jours.

La police sur le grill

Pour des populations « désabusées », il faut renouveler des effectifs surtout de la police. Pour elles (populations), les policiers ont déjà un peu trop tissé des liens de copinage avec des personnes suspectes d’une part et officient à la solde d’autres autorités d’autre part. Toute chose qui biaise des enquêtes. Résultat de course, il n’est pas évident d’établir des réelles responsabilités pour des cas de meurtres que la ville ait connu de manière récurrente depuis 2015 jusqu’à nos jours. Dans la même veine, des bourgades à fort potentiel humain, doivent être sécurisées par des postes de police ou des Brigades de gendarmerie.

Si des bars restent ouverts à plus de 2 heures, si le cannabis continue de circuler, si des autorités policières ne s’identifient qu’à la solde de certaines personnes, si la police spéciale donne des informations erronées parce qu’elle veut protéger certaines personnes réputées fauteuses de troubles, si des hommes de médias restent en marge de leurs responsabilité sociale, si des populations dissimulent des hors la loi, il faut dire que nous sommes loin de sortir de l’auberge. Il faut donc une synergie d’action pour espérer des bons résultats.

Lire aussi dans la rubrique SOCIETE

Les + récents

partenaire

Vidéo de la semaine

évènement

Vidéo


L'actualité en vidéo