Cameroun, Can 2019, va-t-on s’en sortir?  Achille Köhler Chountsa Fongang, journaliste sportif « Le retard est criard »
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Cameroun, Can 2019, Va-T-On S’en Sortir? Achille Köhler Chountsa Fongang, Journaliste Sportif « Le Retard Est Criard » :: Cameroon

La sortie de Bidoung Mkpatt a été opportune, parce qu’elle a permis de faire bouger les lignes. Dans son propos, on s’est rendu compte que plusieurs contrats liés au démarrage des travaux de construction des stades n’avaient jamais été signés

« La contractualisation est en cours ». Il a prononcé cette phrase sept fois. Implicitement, il se dédouanait, pour que l’on sache que cette signature des contrats n’est pas de sa compétence. Cette sortie du ministre des Sports a eu le don d’amener certains responsables à signer ces contrats toute la journée de mardi 18 juillet à mercredi 19 juillet. Les propos du ministre des Sports restent des mots. C’est sur le terrain qu’on attend de voir les stades sortir de terre et dans les délais. C’est vrai que les Italiens de Piccini Group rassurent avec la nouvelle technologie de construction faite de préfabriqués. Mais, à l’heure où nous  sommes, il va falloir passer à l’action et surtout tenir dans les délais. Nous n’avons plus que 16 mois avant le coup d’envoi de la Can 2019. 

Ce qui inquiète par ailleurs, ce sont les infrastructures connexes. 17 ministères sont impliqués dans l’organisation de cette Can 2019. Ce n’est pas au ministre des Sport de mettre en place des plateaux techniques aux normes de la Caf dans les hôpitaux de Bafoussam et de Garoua. C’est de la responsabilité du ministre de la Santé. Ce n’est pas au ministre des Sports de s’occuper de la voirie de la ville de Bafoussam complètement dégradée, ni de s’occuper des hôtels à Garoua et Bafoussam. 

Donc, plusieurs ministères interviennent dans cette organisation et on imagine que chacun veut travailler à son rythme. Ce n’est qu’après la sortie de Bidoung Mkpatt que les choses ont bougé. On nous a signalé que les contrats non encore signés jusque-là ont été rapidement paraphés. Le danger ici est que certaines entreprises ne vont plus tenir les délais, ou vont effectuer des travaux à la va-vite, avec les risques d’imperfection qu’on aura. Le niveau des préparatifs de la Can est lié à la véritable prise en main des choses par cette sortie du ministre des Sports. On ne devrait plus en être à ce niveau aujourd’hui, depuis 2014 où la Can a été attribuée au Cameroun. A 16 faire des tests dans des stades déjà construits. Le retard est criard. 

On ne doit pas chaque jour faire la course de dernière minute au Cameroun. Il faut que l’on apprenne à faire les choses à temps, pour éviter l’improvisation, le bricolage et autres. La Can féminine est de loin incomparable à celle des messieurs de 2019 que l’on prépare. On a réussi la Can féminine plus sur le plan de la mobilisation générale. Les travaux sur les stades construits à cette occasion ne sont jamais terminés. Il va falloir être professionnel pour éviter des surprises de dernières minutes

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