Dans cet entretien à bâton rompu avec la rédaction de Camer.be, Luc Banemeck parle de l'Observatoire des élections de la diaspora camerounaise dont il est l'un des membres fondateurs. Il évoque aussi le déroulement au sein de la diaspora camerounaise de "l'Opération 11 millions d'inscrits" sur les listes électorales et enfin, annonce un grand évènement à Bruxelles le 26 août prochain au cours duquel Monsieur Cabral Libii recevra un prix

Bonjour Monsieur, pour la gouverne de nos lecteurs, pouvez-vous nous dire qui vous êtes?

Je m’appelle Luc Banemeck l’un des membres fondateurs de l’Observatoire des élections de la diaspora camerounaise. Mes premières expériences professionnelles l’ont été dans les domaines de l’enseignement des mathématiques au Lycée en France et dans la stratégie des investissements à Londres comme Consultant Senior et la stratégie politique aujourd’hui. J’ai travaillé pour plusieurs candidats aux élections en Europe et Afrique en tant que Stratégiste. En matière des élections j’ai ma petite expérience.

Comment est né l'observatoire des élections de la diaspora camerounaise (OEDC) et quand ?

L’Observatoire est né à partir du souci de voir les résultats des élections publiés le jour du vote. Avec les outils modernes existant, pour nous il était incompréhensible qu’on vote le 1er du mois et on donne les résultats le 31. Ce que nous n’arrivons pas à comprendre c’est le fait que les pays comme le Sénégal le fasse et que les camerounais soient incapables de le faire. Nous voulions démontrer à notre niveau que les résultats le même jour étaient possible, nous l’avions fait avec nos moyens.

Une longue période sans résultats après une consultation électorale laisse la possibilité à plusieurs manipulations qui entraînent souvent dans nos pays africains des contestations et des guerres civiles.

Nous dans la diaspora nous pensons que la guerre pour un pays en construction comme le notre est un désastre à court et à long terme, donc si nous pouvions éviter cela nous devions mettre en place des stratégies capables d’endiguer la fraude électorale.

C’est la raison pour laquelle nous avons imaginé à la veille de la présidentielle, législatives et municipales qui ont eu lieu en 2011, des stratégies susceptibles d’obliger le régime de Yaoundé à publier les résultats le plus rapidement possible.

Avec le peu de moyens financiers dont nous disposions, c’et à dire des cotisations personnelles, nous avons quand même réussi à remplir nos objectifs. Nous avons payé des SMS à plusieurs opérationnelles des bureaux de vote.

Il suffisait juste de nous envoyer les résultats par SMS, résultats que les spécialistes en mathématiques statistiques traitaient immédiatement et communiquaient à l’instant « t » sur les réseaux sociaux.

Ici en France par exemple, il est interdit de donner publiquement les résultats des élections avant 20 heures, mais le plus souvent avant 20 heures le jour de l’élection les résultats de France sont connus en Belgique et dans plusieurs pays. Ceci dans le but de ne pas enfreindre à la loi du pays qui dit que il est interdit de publier les résultats sur l’ensemble du territoire national avant les organismes en charge de l’élection.

Qu’est ce qui compose L’OEDC ? ce sont des spécialistes en Mathématiques statistiques, matière électorale et des juristes qui avant toute élection font une analyse pré-électorale de l’environnement et pendant les consultations.

Leurs analyses nous permis souvent de comprendre que avant même la consultation, le RDPC avait déjà plus de 60% des mairies et des députés en raison de l’absence de l’opposition dans de nombreuses circonscriptions électorales.

A ce jour, êtes vous actif dans combien de pays ?

Nous sommes pour l’instant présents dans 5 pays (La France où se trouve le siège social, la Belgique, l’Allemagne, le Mexique et l’Angleterre). Notre volonté est d’étendre l’observatoire partout où se trouve les camerounais.

La fermeture des inscriptions sur les listes électorales camerounaises c'est le 31 août prochain. L'opération 11 millions d'électeurs que vous partagez a-t-elle un écho auprès de la diaspora camerounaise?

En effet, nous soutenons toutes les initiatives qui font avancer la démocratie dans le monde et particulièrement dans notre pays le Cameroun. Donc c’est tout naturellement que nous soutenons cette opération des « 11 millions d’inscrits » qui permet à nos concitoyens de comprendre que voter est un droit et devoir civique qu’il ne faut pas négliger.

Au niveau de la diaspora, les compatriotes l’on si bien compris de sorte que la mobilisation est en progression et la facilitation d’ELECAM dans certains pays est aussi une très bonne chose que nous devons saluer, mais dans d’autres pays nous déplorons l’absence des inscriptions qui ne s’explique pas. C’est le cas de l’Allemagne ou ELECAM n’inscrit personne depuis janvier.

Parlant toujours de ces inscriptions sur les listes électorales. Comme vous le dites vous mêmes et comme nous l'avons aussi constaté, les Camerounais étaient nombreux le 22 juillet dernier à s'inscrire sur les listes électorales à Paris. Avez-vous initié de telles initiatives dans d'autres villes étrangères où se trouve le point focal Elecam?

En effet les camerounais ont répondus massivement à l’appel de l’opération « 11 millions d’inscrit… » avec le soutien de l’observatoire qui a utilisé son position juridique en tant que association de droit européen pour cela se face dans les meilleurs conditions.

Ceci est une première expérience, et visiblement elle est positive, nous allons donc la répliquer déjà partout ou nous existons et ensuite la où nous serons sollicités par les camerounais. S’inscrire sur les listes électorales est un droit et un devoir citoyens.

D’ailleurs nous invitons les camerounais à nous contacter quelque soit leur lieu géographique pour avoir des informations utiles pour réussir leur inscription sur les listes électorales.

Quels sont les rapports que vous entretenez avec les autorités camerounaises compétentes en matière d'élections?

Nous avons ici à Paris de très bons rapports avec Mme Akomdja Avom Vincelline la responsable point focal Elecam et chargé de la culture à l’ambassade elle nous reçoit toujours agréablement chaque fois que nous en faisons la demande. Nous avons même été très surpris par sa réactivité, chose très rare dans notre administration.

Nous avons appris a travers nos représentants de l’Allemagne que depuis janvier 2017 il n’ y a pas d’inscription au point focal ELECAM de l’Allemagne, alors nous avons adresse un courrier a cet effet, nous attendons la réponse et on espère qu’elle viendra aussi rapidement comme le fait le point focal de France par voie électronique.

Vous avez annoncé récemment un grand évènement que vous organisez à Bruxelles très prochainement. Pouvez-vous nous parler de ce qui aura lieu ce 26 août prochain ?

En effet nous soutenons tous actes qui fait avancer la démocratie, le vote est un élément important de la démocratie, c’est la raison pour laquelle toute personne qui permet aux uns et aux autres de s’inscrire sur les listes électorales, ou qui organise des élections transparence et/ou qui permet la prise en compte du suffrage des camerounais sera encouragé par l’observatoire des élections de la diaspora camerounaise.

En effet le jury du prix du meilleur booster de l’année a décerné à Cabral Libii pour 2017.

Plusieurs raisons ont amené le jury a le faire et je pense qu’aujourd’hui de nombreux camerounais et africains commence à le reconnaître.

Depuis longtemps les camerounais ont abandonné le chemin des urnes, à raison parce que disent-ils que leur voix ne compte jamais vu que c’est le régime qui appointe les directeurs d’Elecam et le code électoral est contesté.

Or voila un Monsieur arrive et dit aux camerounais, comment pouvez-vous savoir que votre vote ne compte pas si vous ne voter pas ? Alors les camerounais et surtout sa frange importante qui est sa jeunesse s’est mis en mouvement pour s’inscrire. Alors pour le jury cet acte très méritant et c’est la raison pour laquelle le pris 2017 lui a été décerné.

Ce prix lui sera remis à Bruxelles le 26 août prochain. Nous invitons tous les camerounais à venir assister à cet événement exceptionnelle.

Quels sont les critères qui ont porté votre choix sur le lauréat de ce prix?

Le “ PRIX DU MEILLEUR BOOSTER DE L’ANNEE DE LA DEMOCRATIE CAMEROUNAISE ”. Récompense un Candidat « acteur politique ou civile », autrement dit un homme ou une femme ayant agit efficacement pour l’avancement de la démocratie au Cameroun.

Dans les domaines suivants :

1- la démocratie participative

2- les inscriptions sur les listes électorales, l’Education civique

2- Les libertés politiques et sociales

3- la paix, le travail et la patrie.

4- la bonne gouvernance

5- l’écologie politique

Les critères qui ont motivé le choix du jury sont l’appel solennel à s’inscrire sur les listes électorales par Mr Cabral Libii et son degré d’implication dans les opérations d’inscription.

Quelle est la périodicité de ce Prix?

La périodicité de ce Prix est pour l’instant trisannuelle en raison de l’étroitesse de nos moyens, nous travaillons de telle sorte qu’il devienne annuelle.

Un dernier mot à l'intention de nos lecteurs ?

Ce que je peux dire au camerounais est une répétition du lauréat du prix du meilleur booster de la démocratie au Cameroun en 2017.

Comment pouvez-vous savoir que votre vote ne compte pas si vous ne votez pas ?

Or pour voter vous avez besoin d’une carte d’électeur, comme un footballeur a besoin d’une Licence pour jouer dans les règles. La date de fermeture annuelle des inscriptions sur les listes électorales aura lieu le 31 août il reste plus de 30 jours pour obtenir sa Licence pour voter. Aller massivement le faire.

Je vous invite à Bruxelles le 26 août pour la remise du prix, nous avons négocié les prix de transport pour ceux qui partirons de France.

Nous vous invitons aussi à vous inscrire pour y participer car en raison des inscriptions actuelles, les places risques d’être limitées

Contact : Oedc.info@gmail.com 
Tél : 0033626294329