Cameroun: Corruption dans l’armée : aux grands maux, les grands remèdes
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Cameroun: Corruption dans l’armée : aux grands maux, les grands remèdes :: CAMEROON

S’il est une chose que Joseph Beti Assomo supporte mal et qui lui donne des brûlures d’estomac, c’est que sa soldatesque le fasse ressembler à un mari que sa femme trompe.

Non ! Aussi a-t-il décidé de remettre le cap à sa place, en sanctionnant au sein de la troupe. Les deux sous-officiers de la gendarmerie nationale filmés à ciel ouvert à Douala en pleine action de corruption en savent quelque chose désormais. Déchargés de leurs fonctions, mutés, ils seront aussi devant le conseil de discipline. Les pauvres.

Grand Nord

En plus, une enquête judiciaire a été ouverte devant le Tribunal militaire ». Décidemment, les ennuis volent toujours en escadrille. Normal. Il faut dégonfler les pneus pour leur arracher leur chambre à air ! Et ils ne sont pas les seuls! Il y a aussi cette trentaine de militaires qui viennent de s’amuser à jouer les apprentis soldats ivoiriens en faisant des barricades sur quelque route du Grand Nord. En ces moments ! Vraiment, n’eût été les Dh, ceux-là auraient mérité d’être suspendus entre ciel et terre quelque part dans une forêt de la république et que l’on en parla plus jamais !

En tout cas, ça se voit, l’heure n’est plus aux ronds de jambes au ministère de la Défense, Beti Assomo démarre dorénavant tel un missile pour aller traquer les corrompus. Il faut « garder sauf l’honneur de l’armée camerounaise», dit-il. Et, il a le soutien du mutant ! Ils l’auront cherché, ces véreux. Ils ont oublié les 5 mots les plus importants dans la corruption : « ne pas se faire prendre ». Comme cet autre pandore qui, sourire Colgate aux lèvres, dansait « Ossas » de Sala Bekono en brandissant le butin du jour aux abords d’un barrage routier.

Discret comme une voiture de pompiers, il posta lui-même l’affaire sur Facebook ! Et alors ! Le bon goût comme le mauvais, reste un droit dans ce pays ! Avec ça, notre armée ouvre une large fenêtre de tir à la presse et aux réseaux sociaux qui chargent à l’arme lourde contre elle. Comment peut-on filmer un gendarme pendant trois minutes et 26 secondes sans qu’il ne s’en aperçoive ! Comment se défendre de penser qu’un« barbu » serait passé par là au même moment ni vu ni connu ! Abonnés des frasques, nos hommes des armes sont devenus des prébendiers qui ne se cachent plus pour mendier. On ne se refait pas, c’est vrai. Voyons ! Ils ne sont tout de même pas payés au lance-pierre comme nos instituteurs vacataires, nos infirmiers et ensei- gnants !

L’ivraie s’est tellement répandue qu’il faut se remettre dans le sens de la marche car, la discipline doit restedr la force des armées. Ça n’est pas une légende. Mais, il faut être très naïf comme de petites gens pour croire que c’est avec des mesurettes que la corruption sera réglée au sein de l’armée. Beti Assomo est un « enfant du village.», comme on dit. Il sait que lorsque les fourmis magnans sonnaient la charge contre la case en chaume de grand-mère jadis, elle se saisissait du « Gamofel », l’insecticide le plus meurtrier de l’époque et l’aspergeait sur les assaillants.

Le lendemain, c’est un véritable « nettoyage ethnique » que les bestioles avaient subi. Et, on était tranquilles pendant un bon bout. Alors, cher Mindef, pour exterminer cette race de corrompus, à défaut du « Gamofel », prenez le lance-flammes !

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