Cameroun :: Elise Mballa Meka (Pca de la Sociladra) : « Je suis candidate au poste de Pca pour parachever un travail »
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Cameroun :: Elise Mballa Meka (Pca de la Sociladra) : « Je suis candidate au poste de Pca pour parachever un travail » :: CAMEROON

En prélude à l’Assemblée générale élective de la Société civile des droits de la littérature et des arts dramatiques (Sociladra) qui a lieu le 22 juillet 2017 à Yaoundé, Camer.be est allé à la rencontre d’Elise Mballa Meka la présidente du conseil d’administration (Pca) sortante de cette structure. Celle qui est par ailleurs maire de la commune d’Akom II (région du Sud), romancière et chorégraphe, nous décline ici, le chemin parcouru, et ce pour quoi, elle est encore candidate à sa propre succession, après 10 ans de magistère.

Le 22 juillet 2017, a lieu à Yaoundé, l’Assemblée générale élective de la Sociladra. Madame Elise Mballa Meka, quel bilan revendiquez-vous après 10 ans de règne ?

La Sociladra est une maison debout, contrairement aux sociétés sœurs qui ont subi de violents remous, notamment l’art musical. L’environnement pertubé a certes freiné notre développement, mais nous pouvons présenter un bilan positif : la paix dans notre société, l’adhésion aux organisations internationales, des répartitions de droits et des aides aux artistes, un conseil d’administration stable. Toutefois, beaucoup reste à faire. Nous pensons que si l’accalmie voulue par le président de la République trouve un écho favorable auprès des artistes, plus spécifiquement dans l’art musical, de meilleures réalisations pourraient suivre.

Êtes-vous à nouveau candidate pour le poste de PCA de la Sociladra ? Si oui, quelles en sont les motivations ?

Je suis candidate au poste de PCA pour parachever un travail. Je n’aime pas les symphonies inachevées.

Vous avez toujours indiqué et je cite, que pour vous, « être PCA de la Sociladra, n’est qu’un prétexte pour pouvoir contribuer au rayonnement de la culture camerounaise, et sortir les artistes de la précarité. Avez-vous l’impression d’avoir bougé les lignes ?

Bien sur que nous avons bougé les lignes. Comment ne pas reconnaitre que la Sociladra de 2017, malgré les difficultés, n’a plus rien à voir avec celle de 2007 ? Nous avons un fichier toiletté. Nous avons reçu des félicitations de notre ministre (Narcisse Mouelle Kombi, ministre des Arts et de la Culture, Ndlr).

L’on se souvient, Madame Elise Mballa Meka qu’en 2008 et 2011, vous avez été élue dans des conditions pour le moins houleuses. Pouvez-vous affirmer aujourd’hui qu’il règne un climat plus convivial au sein de la Sociladra, et qu’il n’existe plus de clans ?

Je dois vous avouer que le climat qui prévaut à la Sociladra est convivial. N’oubliez pas qu’au-delà de toutes nos divergences, nous sommes des intellectuels. Dans la vie et dans le métier d’artiste déjà, on ne peut pas toujours faire l’unanimité. Il existera toujours des clans car ceux qui convoitent votre place, pensent toujours pouvoir faire mieux.

Quels sont les fruits de votre partenariat avec Microsoft, et quelles sont Elise Mballa Meka, les difficultés que vous rencontrez en tant que PCA de la Sociladra ?

Avec Microsoft, nous avons travaillé dans le cadre d’une campagne de sensibilisation contre les logiciels piratés. La campagne évoquée, a pris fin en son temps, avec des résultats positifs non négligeables.

Les principales difficultés auxquelles nous faisons face, sont notamment, le manque d’argent. Et pour pallier ce déficit financier, nous pensons élargir l’assiette de perception, et contraindre les usagers à payer les droits relevant de la Littérature et de l’art dramatique.

En serions-nous toujours à une Sociladra sous éternelles subventions de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) et du ministère des Arts et de la Culture ? Qu’est-ce qui vous empêche d’avoir une autonomie financière ?

La Sociladra ne reçoit pas de subventions pour son fonctionnement. L’OIF nous avait appuyés pour diverses formations, ainsi que pour l’équipement des matériels informatiques. Quant au ministère de la Culture, ce dernier, nous avait apporté un appui pour le démarrage du Conseil d’administration en 2007, et pour l’équipement des bureaux.

Et quels sont les rapports que vous entretenez avec les différents organes de presse de la place, eux aussi astreints à payer des droits à la Sociladra ?

Les journalistes sont des membres éligibles de la Sociladra mais ils ne se bousculent pas à nos portes.

Et pour sortir de cet entretien, quel message adressez-vous aux artistes ?

Je leur demande de travailler au maintien de la paix, afin que nous puissions parvenir ensemble à la prospérité et la dignité de l’artiste.

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