Cameroun :Corantin Talla alias General Schwarzkopft Appelle les Jeunes à Suivre les pas du ‘Parlement des Etudiants des années de braise’ en Revendiquant des Reformes Electorales
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Cameroun :Corantin Talla alias General Schwarzkopft Appelle les Jeunes à Suivre les pas du ‘Parlement des Etudiants des années de braise’ en Revendiquant des Reformes Electorales :: CAMEROON

Frantz Fanon disait aux Africains : "chaque génération doit dans une relative opacité, découvrir sa mission, la remplir ou la trahir".

Cela dit, les jeunes Camerounais doivent prendre leur destin en main en découvrant et en remplissant leur mission, qui ma foi doit concourir à améliorer l’environnement démocratique Camerounais ; cette amélioration de la gouvernance démocratique et du processus du choix transparent et libre des leaders de la nation est le seul gage d’une relance économique dans une atmosphère de démocratie apaisée et de liberté.

L’histoire des années de braise dans notre pays montre à suffisance que des jeunes étudiants Camerounais âgés pour la plupart entre 18 ans et 30 ans, et a qui se sont joints par la suite les jeunes élèves et les vendeurs à la sauvette, se sont levés comme un seul homme le 02 Avril 1991 pour remplir leur mission.

Cette mission consistait à sortir des sempiternelles revendications alimentaires pour affronter le système politique qui était non seulement la source des problèmes de ces jeunes, mais des problèmes des Camerounais en général. C’est dans cette optique que les étudiants dits “parlementaires” de l’université de Yaoundé décidèrent de contribuer au changement positif du Cameroun en formulant des demandes politiques telles la Conférence Nationale Souveraine, l’amnistie des prisonniers politiques etc., en s’organisant et en agissant sur le terrain avec courage et détermination pour que leurs desiderata soient pris en compte par le gouvernement.

Les sacrifices consentis par les jeunes parlementaires, au moment où le président Biya était encore relativement plus jeune et belligérant, porta des fruits. En effet, le déclenchement de la ‘révolution’ démocratique du 02 Avril 1991 a ‘Ngoa’ galvanisa une opposition qui tardait encore à s’unir et à agir avec détermination dans le cadre d’une coordination des partis politiques et des associations hostiles au régime de Paul Biya. Sous la pression du Parlement, des partis politiques d’opposition et autres organisations de la société civile, Biya fit des concessions telles la libération des prisonniers politiques, la tenue de la tripartite et la création de nouvelles universités.

Plus important, contrairement à la thèse des caciques du régime de l’époque selon laquelle les ‘parlementaires’ étaient manipulés par l’opposition, je dis sans ambages que la révolution du 02 Avril était une conséquence de la prise en main de leur destin par les jeunes étudiants. En tant que leader de cette révolution du Parlement du 02 Avril 1991, je tiens à préciser que ce n’est qu’après le déclenchement de nos actions, que des partis politiques tels le SDF et l’UPC, par exemple, envoyèrent des émissaires me rencontrer au siège du Parlement à Bassora. Ce n’est que quand le régime envoya sa soldatesque arrêter étudiants à Mokolo, Nsimeyong et au Campus, les torturer et les enfermer dès le premier jour de nos manifestations que nous entrions en contact avec une organisation des droits de l’homme, à savoir Cap Liberté, via son vice-président le Pr. Sindjoun Pokam afin qu’ils nous aident à localier dans les commissariats et autres lieux d’incarcération les Etudiants arrêtés. Chaque soir je lisais le Bilan des Etudiants arrêtés et annonçais les prochaines actions à mener, tenu sur un fut dans notre siège à Bassora. Par la suite, Chebe Elsie alias Margaret Tatcher (La 1e Tatcher du Parlement) ou Christopher Atane Acha devaient prendre la parole pour traduire en anglais. Par la suite d’autres

orateurs volontaires pouvaient intervenir, généralement après mon départ. C’était ca l’esprit du ‘Parlement’.

Bref tout ce récit plus haut, et qui relate les faits qui ont eu lieu bien avant même que la Coordination des étudiants Camerounais ne forme une coalition avec le Parlement originel, visait à montrer comment les jeunes de notre génération ont pris leur destin en main sans aucune manipulation pour ensuite former une alliance de circonstance avec les partis politiques d’opposition et autres associations pour optimiser la pression sur le régime.

Cela dit , je réitère que comme leurs ainés d’hier, les jeunes d’aujourd’hui , que ce soient les étudiants d’université et de grandes écoles, les élèves de lycées et collèges, les sauveteurs, les moto taximen (a notre époque il y’avait pas de moto taximen mais des taximen que nous mobilisions le 08 Avril 1991 dans le cadre de l’opération Yaoundé mort) peuvent former une coalition de réflexion et d’actions, au-delà DES CONSIDERATIONS PARTISANES, TRIBALES ET LINGUISTIQUES, pour le relever le défi démocratique Camerounais de l’heure: Les Reformes Electorales.

Etant donne l’impossibilité de retourner pour l’instant dans mon Pays natal après plus de 25 ans d’exil aux USA, à cause de refus du régime anti-démocratique de Biya de me laisser y entrer, même pour l’enterrement de ma grand-mère maternelle décédé le 6 juin 2017(i.e. L’enterrement a lieu le 15 Juillet 2017 au village Bahouan, dans le Département des Hauts plateaux dans la région de l’ouest) j’exhorte les leaders de l’opposition et des organisations de la société civile , qui pensent comme moi, que les Reformes Electorales constituent le défi démocratique de l’heure, à travailler avec les cadres de Conscience du Cameroun bases au pays dans le cadre d’un Front Uni pour L’alternance ou autre cadre consensuel de réflexion et d’action.

Les potentiels jeunes réformistes doivent déjà former des comités de Conscience du Cameroun dans les campus, les lycées, les collèges, les villes et villages et formuler les messages des pancartes tels :

1. NOUS VOULONS DES ELECTIONS PRESIDENTIELLES 2 TOURS

2. NOUS VOULONS L’UTILISATION DU BULLETIN DE VOTE UNIQUE

3. NOUS VOUS UN ORGANE D’ORGANISATION DES ELECTIONS REELLEMENT INDEPENDENT ET CREE DE MANIERE CONSENSUELLE

4. NOUS VOULONS QUE L’AGE DE VOTE A 18 ANS

5. NOUS VOULONS LA LIMITATION DU MANDAT PRESIDENTIEL A 2 MANDATS DE 5 ANS AU PLUS

6. NOUS NE VOULONS PAS LA CANDIDATURE DE BIYA

Des actions bien menées sur le terrain ont le potentiel de contraindre le gouvernement d’accéder à ces demandes ou à faire des concessions que nous jugerons acceptables.

Aux milliers des jeunes qui m’écrivent pour savoir si je suis déjà au pays ou quand j’arrive au pays, je leur dits tout simplement que Fait quoi Fait quoi j’arrive au pays a temps pour remplir les conditions d’éligibilité, mais en attendant ils doivent prendre leur destin en main et commencer à revendiquer les reformes électorales, en collaboration avec les cadres de Conscience du Cameroun et autres leaders qui

croient comme moi qu’aucune alternance positive ne peut se faire au Cameroun sans les prérequis que sont des réformes électorales.

Pour la Patrie ou La mort, nous vaincrons.

NB : sur la photo ci-dessus, vous voyez que les jeunes parlementaires étaient décidés d’aller même jusqu’à mvomeka déloger Biya. Vous voyez que les jeunes étaient soudes derrière leur leader

Pour la Conscience du Cameroun,

Pour le Front Uni pour l’Alternance,

Pour le Mouvement des Réformistes,

Dr. Corantin Talla alias general Schwarzkopf

NB:  propriétés des archives de Corantin TALLA

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