Décès de Mgr Bala, de nouvelles questions
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Dimanche, 2 juillet, jour du seigneur pour les catholiques, correspondait symboliquement à un triste anniversaire. 30 jours que le corps de l’ex-évêque de Bafia, Monseigneur Jean-Marie Benoit Bala a été repêché des eaux du fleuve Sanaga.

Ce vendredi-là, 2 juin,  le procureur général près la Cour d’appel du Centre, Jean Fils Ntamack annonçait promptement, dans un timing inhabituel, l’ouverture d’une enquête judiciaire pour « mort suspecte » confiée conjointement à la Direction de la police judiciaire et au  Service central des recherches judiciaires de la gendarmerie nationale sous l’autorité des procureurs près les tribunaux de Bafia (juridiction où vivait l’évêque) et Monatélé (juridiction où a été retrouvé son corps).

L’annonce était faite  dans un communiqué abondamment diffusé y compris sur les réseaux sociaux. Où en est-on ? Un mois plus tard, le procureur général près la Cour d’appel du Centre qui assure lui-même la coordination de l’enquête n’a plus fait de communication. L’intérêt semble grandir autour des conclusions de cette enquête.

Mercredi dernier en effet, le président de la conférence épiscopale du Cameroun, Monseigneur Samuel Kléda, interrogé sur Rfi, exprimait une forte attente des conclusions de l’enquête : « Pour l’instant, je ne peux pas dire que l’enquête a progressé puisque nous n’avons reçu aucune nouvelle. (…) Nous attendons qu’on nous donne les résultats, nous espérons qu’ils sont au travail.»

La sortie médiatique de l’archevêque  de Douala n’a pas brisé le mutisme des sources officielles qui restent silencieuses sur le sort de l’enquête. Les investigations ont pourtant bien suivi leur cours ces trente derniers jours, assurent les sources du Jour. On apprend que l’enquête judiciaire confiée conjointement à la Direction de la police judiciaire et au Service central des recherches judiciaires de la gendarmerie nationale serait à ce jour achevée et sanctionnée par un rapport déjà adressé au procureur général près la Cour d’appel du Centre.

Copie dudit rapport, selon nos sources, aurait été adressée au secrétaire général de la présidence de la République (Sgpr) pour information du chef de l’Etat. Quel est le contenu de ce rapport d’enquête ? Difficile de savoir, au vu de son caractère confidentiel. Mais nos sources confient qu’au moment de sa conclusion, aucun suspect n’était aux mains de la police ni de la gendarmerie nationale relativement à cette mort suspecte.

Le chauffeur et le gardien de l’évêché gardés à vue une dizaine de jours ont depuis recouvré la liberté. On apprend aussi qu’au-delà des apparences, l’enquête aurait porté une attention particulière sur l’auteur du mot « Je suis dans l’eau », note retrouvée sur le siège arrière du véhicule de l'évêque. La même attention aurait été portée sur les circonstances de la rédaction de ce mot étrange. Va-t-on vers la publication d’une synthèse du rapport d’enquête, comme le fut celui de l’accident ferroviaire d’Eséka avec le communiqué signé du Sgpr ?

Quant à la date de l’inhumation du prélat, l’horizon reste embrumé, un mois après la découverte du corps. Dans la famille biologique de l’évêque décédé, selon un membre contacté hier par Le Jour, l’attente commence à être longue et éprouvante. La douleur de la disparition brutale de l’évêque n’en est que plus vive.

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