Georges Constant Mandjeck : “Je ne vois pas pourquoi je devrais refuser ce match”
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Le milieu de terrain des Lions Indomptables explique pourquoi il n’a pas joué face à l’Allemagne.

Vous avez été parmi les premiers joueurs à quitter la tanière au soir du match contre l’Allemagne. Dans quelle partie du monde vous trouvez-vous  en ce moment ?
Pour l’instant, je suis à Dubaï où je suis arrivé ce matin (27 juin 2017). Concernant mon départ, juste après le match contre l’Australie, les responsables de la tanière ont pris des dispositions pour que les uns et les autres puissent donner leurs destinations après la compétition. J’avais déjà dit que je vais m’arrêter en France. Et les choses ont été faites dans ce sens-là, d’où mon départ après le match, parce que j’avais mon vol à minuit. Et je n’étais pas le seul d’ailleurs.

Vous avez été remplacé au pied levé avant le match alors qu’on vous annonçait titulaire. Qu’est-ce qui s’est passé ?
La veille du match, quand on était à la reconnaissance du stade, lors de l’entraînement j’ai reçu un coup au genou droit. J’ai eu deux blessures sur le genou au niveau de la rotule. Le médecin est venu constater la blessure. Le coach même d’ailleurs, je crois qu’il a couru, il a fait 30 mètres, il est venu voir si j’étais blessé. Mais j’ai continué l’entraînement avec la douleur. Le soir, après l’entraînement, j’ai fait des soins avec le médecin de l’équipe nationale. Et le lendemain, le coach a fait son briefing, et j’ai vu que je devais commencer le match. Lors de l’échauffement, j’ai ressenti la même douleur et j’ai estimé nécessaire qu’il fallait déclarer le forfait parce que moi je suis un patriote. Je ne peux pas accepter de jouer sur un pied et demi. Je préfère laisser la place à un coéquipier qui est plus frais, qui est à 100%. Donc c’était à l’échauffement que j’allais voir si je pouvais jouer ou pas et je l’ai constaté là. J’ai dit rapidement que je ne pouvais pas. Et maintenant, je suis désolé pour celui qui m’a remplacé ; je suis désolé pour Arnaud (Djoum, ndlr). C’est vrai que ce n’est pas évident de débuter un match comme ça. Mais, moi je  pense que j’ai été honnête. J’aime mon pays, et je crois que c’est une très bonne façon d’aimer son pays.

A quel moment exactement savez-vous que vous serez titulaire ?
Au moment de la réunion.

Nous avons été à la marche de ce matin-là, et remarqué que le sélectionneur a fait tout le parcours avec Arnaud Djoum, et il a reconnu qu’il le préparait à commencer sur le banc. C’est avant la marche ou après que vous êtes informé de votre titularisation ?
La réunion a eu lieu après la marche. Ce jour-là, on a fait la réunion plus tôt. A 13 heures avant le repas à 14 heures. C’était une première. Arnaud a été au courant qu’il ne devait pas débuter le match au même moment où je suis au courant que c’est moi qui commence. Sachant que les deux premiers matches, j’ai commencé sur le banc. Mais je suis un compétiteur, je suis là pour jouer. Mais quand j’ai testé mon genou à l’échauffement, j’ai vu que je ne peux pas. Je ne voulais pas qu’au bout de cinq dix minutes, je demande le remplacement pour un mal de genou. A ce moment-là, ce serait bouleversant pour le coach qui ferait deux autres changements tactiques imprévus.

Vous êtes en ce moment l’un des joueurs qui a passé le plus de temps dans la tanière depuis 2009. Vous vous rappeler votre premier match ?
Bien sûr. C’était le 14 octobre 2009 contre l’Angola en amical où j’ai joué arrière droit. C’était avec Paul Leguen, et ma première sélection c’était contre le Togo à Yaoundé. C’est pour dire que je suis le plus ancien. J’ai vécu beaucoup de moments dans la tanière. Tout le monde veut y être, et celui qui y est doit montrer qu’il mérite, et surtout qu’il profite du privilège. On ne blague pas avec le vertrouge- jaune. A chaque fois qu’on a fait appel à moi, j’ai répondu présent. Par rapport au match contre l’Allemagne, je ne vois pas pourquoi je devrais refuser ce match, vu que j’ai joué en Allemagne. Pourquoi j’accepterais de jouer une minute contre le Chili (il est entré à la place de Zambo blessé à la 89ème minute, ndlr), et refuser de jouer tout un match contre l’Allemagne ?

En qualité de plus ancien, quelle est votre lecture de la prestation des Lions à cette Coupe des Confédérations (Cdc) ?
Je tiens d’abord à dire qu’on a un grand groupe, et nous l’avons prouvé à la CAN. Même si nous n’avons pas de très grands noms, des individualités de renom, la star, c’est l’équipe. Le collectif est notre première arme. La Cdc était d’un niveau un peu plus élevé, on le savait avant la compétition. Mais quand on voit le match contre le Chili où à la mi-temps on est à (0-0) même si on a beaucoup souffert, on avait des moyens de pouvoir faire quelque chose. On pouvait faire même un match nul qui aurait changé beaucoup de choses. Le 2ème match c’est celui qu’il fallait vraiment gagner, mais sur une faute individuelle on est passé à côté, mais on ne peut pas jouer au football sans faire des fautes individuelles. Et le 3ème match était compliqué. Il fallait battre l’Allemagne avec au moins deux buts d’écart. Ce n’est pas facile de débuter un match dans ces conditions, même si tout est possible. On fait un très bon début de match mais on n’a pas de réussite. Si on avait marqué au moins un but, cela nous aurait boosté le moral. Les Allemands  sont revenus meilleurs à la seconde période avec le carton rouge, on a lâché complètement.

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