Cameroun, La dette de l’Etat s’élève à 5 383 milliards en mai 2017
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Pour la Caisse autonome d’amortissement, les créances publiques du Cameroun restent viables sur l’horizon de 20 ans, avec un risque de surendettement modéré.

Au 31 mai 2017, l’encours de la dette publique est estimé à environ 5 383 milliards de FCFA. Ce qui représente 30,3% du PIB. La dette publique directe est évaluée à 5 021 milliards, soit 28,2% du PIB, et représente 93,6% de cet encours, contre 6,4% de dette avalisée y comprisles avances statutaires tirées auprès de la Beac évaluées à 281 milliards de FCFA. 

Cet encours a connu une augmentation de 1,6% en glissement mensuel et 13% en glissement annuel. S’agissant particulièrement de la dette publique directe, elle est composée de celle de l’extérieur à hauteur de 3991 milliards (22,4% du PIB), et de celle de l’intérieur estimée à peu près à 1047 milliards de FCFA (5,9%).

Le service de la dette publique réglé par l’Etat au cours des cinq premiers mois de l’année 2017 s’élève à 209,4 milliards, dont environ 111,2 milliards au titre de la dette intérieure et 98 milliards pour le compte de la dette intérieure. 

Le service prévisionnel cumulé pour la période allant de janvier à mai, inscrit dans la loi de finances 2017 porte sur 240,4 milliards traduisant un taux d’exécution de 87,1%. Ce taux d’exécution reste en cohérence avec la tendance amorcée dès le premier trimestre de l’année.

En effet, le ministre des Finances (Minfi), Alamine Ousmane Mey a publié le 22 juin dernier l’exécution budgétaire du Cameroun à fin mars 2017. Et selon le document signé du Minfi, le service effectif de la dette extérieure se chiffre à 44,9 milliards de FCFA au premier trimestre, contre 63,4 milliards au cours de la même période en 2016. Ce qui représente une diminution de 18,5 milliards(-29,2%). « Son taux de réalisation est pratiquement de 100% et, il n’y a pas accumulation d’arriérés sur la dette extérieure », souligne Alamine Ousmane Mey.

Concernant les paiements au titre de la dette intérieure, ils régressent de 165,7 milliards de FCFA (-83,7%), passant de 198 milliards de FCFA à fin mars 2016 à 32,3 milliards au cours du premier trimestre 2017.

Ceci du fait du paiement exceptionnel par l’Etat d’un montant de 150 milliards de FCFA en janvier 2016, au titre du crédit relais envers la société nationales de raffinage (Sonara).

Par rapport aux 65 milliards prévus, ces paiements sont en retrait de 32,7 milliards. Soit un taux d’exécution de 49,7%. « Afin de permettre une bonne exécution des dépenses tout au long de l’année dans un contexte économique caractérisé par la baisse des revenus pétroliers, des mesures visant le resserrement de la régulation budgétaire et l’amélioration de la qualité de la dépense ont été prises », informe Alamine Ousmane Mey.

Analyse de la CAA

Au terme de la récente analyse de la viabilité de la dette (AVD) publique réalisée en mai 2017 par la CAA et le Comité d’analyse de la viabilité de la dette, il ressort que, nonobstant les hypothèses macroéconomiques prudentes formulées sur les moyen et long termes, la dette extérieure et la dette publique du Cameroun au 31 décembre 2016 restent via bles sur l’horizon de 20 ans, avec un risque de surendettement modéré.

En effet, indique la CAA, suivant la méthodologie du cadre de viabilité de la dette, touslesindicateurs d’endettement restent en dessous de leur seuil critique respectif durant toute la période d’analyse dans le scénario de référence. « Toutefois, le dépassement desdits seuils en cas de choc pour les ratios de la valeur actualisée de la dette sur les exportations, service de la dette sur les exportations et service de la dette sur les recettes, justifie la situation du risque de surendettement modéré », souligne la CAA.

Il importe de souligner que le point culminant autour de l’AVD du Cameroun réside sur l’évolution du ratio de la valeur actualisée de la dette sur les recettes d’exportations qui observe une tendance légèrement haussière sur le moyen terme et se rapproche progressivement de son seuil critique (100%) à partir de 2022 pour atteindre le pic de 98% en 2026 et qui dépasserait ledit seuil en cas de choc dès 2018. 

Pour maintenir la dette sur une trajectoire d’endettement viable avec un risque de surendettement modéré, des efforts conjoints sont à mener pour une allocation optimale des ressources d’emprunts aux projets générant des ressources nécessaires pour faire face au service de la dette à bonne date. Un accent devrait être mis sur la poursuite de la diversification des produits d’exportations, l’efficience du Cndp et l’amélioration de la notation suivant le « Cpia », relative à l’évaluation des politiques et des institutions du pays.

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