Cameroun: Me Harissou et Aboubakari Siddiki privés de juges
CAMEROUN :: SOCIETE

Cameroun: Me Harissou et Aboubakari Siddiki privés de juges :: CAMEROON

Deux renvois successifs pour composition régulière du tribunal. Scandale au tribunal militaire de Yaoundé vendredi dernier dans le cadre du procès Harissou. Ce jour-là, à 10h 30mn, tout le monde était là : le commissaire du gouvernement, les accusés, leurs conseils, les assesseurs. Seul le juge Iroume Gabriel, vice- président du tribunal militaire manquait à l’appel. 

Celui là même qui avait rejeté toutes les preuves de l’accusation, faisant évoluer le procès vers un heureux dénouement attendu. Cet esprit de justice cadre t-il avec l’agenda de ceux qui ont jeté ‘gratuitement’ Me Harissou et Aboubakar Siddiki en prison ? Le juge Iroume qui va bientôt rejoindre son nouveau poste d’affectation comme président du tribunal de première instance de Bonaberi-Douala, présent à une audience civile ce vendredi à la Cour d’appel du Centre, n’a pas été visible à celle du tribunal militaire où l’attendaient les accusés Aboubakar Siddiki et Me Harissou. Arrivés dans la salle d’audience à 11h, deux des avocats de la défense qui ont eu une audience civile avec le juge à la Cour d'appel et qui s'est achevée vers 10h 30', ont annoncé son arrivée imminente.

Malheureusement, 2h après, il n'était toujours pas là. Les avocats à titre de protestation ont quitté la salle d'audience laissant une de leur collègue pour leur faire le compte rendu.

A 13h 35 mn, la présidente du tribunal militaire Mme Abega Mbezoa épouse Eko Eko, est venue renvoyer l'affaire au 14 juillet 2017 pour composition régulière du tribunal comme le 12 mai passé, comme cela a été le cas, avec l’absence du même juge.

En réponse à l'indignation de Me Modo, conseil d’Aboubakari Siddiki, restée pour comprendre les raisons de cette situation insupportable, la présidente Abega aurait déclaré, selon nos informations, ne pas
connaître le motif de l'absence du juge Iroume Gabriel qui ne s'est pas excusé avant l'audience de ce vendredi, comme il l'avait fait la veille de celle du 12 mai.

Avec ces deux renvois successifs, le train du procès ne risque-t-il pas de s’enliser, au grand dam d’Aboubakari Siddiki, homme politique, opérateur économique dont les affaires périclitent en son absence ? 

La même question est valable pour Maître Harissou qui, quoique nouvellement retraité, poursuit une carrière internationale d’écrivain et d’expert, membre en tant que notaire émérite, de plusieurs organisations notariales en Afrique et dans le monde.

Ces accusés totalisent chacun 3 ans d'incarcération, 18 mois d'instruction, 15 mois de procès pour seulement 3 audiences, dont 17 renvois dans un dossier judiciaire que l’on sait aujourd’hui vide et vidé de sa substance.

Cette affaire, pense un avocat, présente tous les ‘signes cliniques’ d’un acharnement. 

X

X

 

Lire aussi dans la rubrique SOCIETE

Les + récents

partenaire

Vidéo de la semaine

évènement

Vidéo


L'actualité en vidéo