Terrorisme : Dix personnes tuées en 24 heures
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Huit morts enregistrés hier à Kolofata dans un attentat suicide. La veille, deux refugiés nigérians ont été tués à Fadjier.

Kolofata, hier vers 17h30, au lieu- dit carrefour vice-Premier ministre au centre de la ville, non loin du domicile d’Amadou Ali. Une pluie vient de tomber dans la ville. Des jeunes du quartier sortent un à un de leurs abris pour tuer le temps avant l'heure de la rupture du jeune de ramadan qui approche. Ils ont l'habitude de se rassembler à ce carrefour.

Ils y arrivent pour constater que les caniveaux sont obstrués par des ordures qui ont été drainées par les eaux de pluie. Ils décident de nettoyer. Ils sont concentrés à leur besogne. Ils ne voient pas venir deux jeunes hommes. Ceux-ci attendent d'être au milieu du groupe et déclenchent les bombes qu'ils portaient. Les kamikazes sont tués sur le champ ainsi que six autres personnes. L'on va aussi dénombrer neuf blessés dont quatre dans un état très critique. Ces quatre blessés attendaient d’être évacués d’urgence à Maroua.

Les autres cas moins graves ont été pris en charge par Médecins sans frontières. Les premiers indices décelés seraient que les kamikazes seraient venus du lieu- dit "Tribune", non loin du coin où un millier de réfugiés nigérians s'agglutinent ces derniers jours. La nuit de mardi à mercredi a été une nuit sans repos à Fadjier, un village frontalier avec le Nigeria dans la région de l’Extrême-Nord. Vers une heure du matin, cinq combattants de Boko Haram ont fait une incursion des environs d’Afade dans le département du Logone et Chari.

Déterminés, les assaillants  semblaient en mission commandée. Ils se sont dirigés droit dans un domicile. Ils semblaient savoir que Moussa, le Blâma (chef traditionnel, ndlr) du village nigérian Dogoullo, y dormait en compagnie de membres de sa famille. Le Blâma et sa famille s'étaient réfugiés dans ce village de la frontière de peur de subir des exactions de la secte. Il était réputé pour ne pas collaborer avec les djihadistes.

Il les aurait trahis et une fatwa (décret de mise à mort, ndlr) avait été ordonnée. Les tueurs de Boko Haram, visiblement en mission pour exécuter la fatwa, ont assassiné Moussa et l'un de ses fils avant de s'enfuir au Nigeria. Un autre groupe de cinq combattants n'a pas eu la même réussite. C'était un peu plus tôt dans la soirée de mardi à Tchika. Le commandant de la brigade de gendarmerie de Hile Halifa, renseigné qu'un mauvais coup de Boko Haram était en préparation dans son aire de commandement, avait pris la précaution d'alerter les militaires du secteur n°1 de la Force multinationale mixte.

Ces derniers étaient pré-positionnés à Hile Halifa pour être prêts à intervenir à Bargaram. Les militaires se sont fait assister des membres du comité de vigilance local. Une battue a été organisée et les cinq intrus ont été arrêtés.

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