Cameroun,Décès de Mgr Bala: Et si le parquet communiquait à nouveau ?
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En écho à la conférence épiscopale, le procureur général près la Cour d’appel du Centre qui a communiqué promptement sur l’ouverture de l’enquête judiciaire pourrait faire le point. Quelle est l’implication de la levée de la garde à vue du gardien de l’évêché de Bafia, Ibrahim A. et du chauffeur, Mathieu N. interpellés dans le cadre de l’enquête judiciaire suite au décès de Monseigneur Jean-Marie Benoit Bala ? 

Cette mesure intervenue depuis la semaine dernière relayée dans ces colonnes hier lundi semble peu anodine, dans la conduite l’enquête judiciaire diligentée par la direction de la police judiciaire et le service central des recherches judiciaires de la gendarmerie placée sous l’autorité des procureurs de la République près les tribunaux de Bafia et de Monatélé. Après une garde à vue d’une dizaine jours, la remise en liberté de ces deux hommes interroge en effet.

Est-ce l’abandon de la piste qui a conduit à l’interpellation des deux personnes proches de l’entourage de l’évêque décédé ? En principe non, puisqu’Ibrahim A. et Mathieu N. restent à la disposition de l’enquête. 

Nos sources indiquent en effet que leur mise en liberté est étroitement encadrée. Elle n’aurait d’ailleurs été agréée que sur présentation de garants, une ouverture désormais autorisée par le code de procédure pénale. Il serait donc hâtif de lier cette levée de la garde à vue à un quelconque abandon d’une piste suivie jusqu’ici par l’enquête judiciaire en cours.

Sortie médiatique

Il est certes difficile à ce stade de savoir exactement ce que l’exploitation d’Ibrahim A. et Mathieu N. a apporté à l’enquête, tant les limiers se montrent peu loquaces sur le sujet. Mais nos sources confient néanmoins que les auditions de plusieurs autres personnes se poursuivent.

Des collaborateurs de l’évêque défunt et bien d’autres individus susceptibles de faire avancer les investigations sont en effet auditionnés, selon nos sources. On parle aussi de l’exploitation du listing d’appels de la ligne téléphonique du défunt.

Mais, de ce qui filtre de l’enquête, finalement bien peu de choses à se mettre sous la dent, on doit l’admettre. Or, véritablement à l’offensive, la conférence épiscopale du Cameroun affirme mordicus que l’évêque «a été brutalement assassiné» et dénonce un«crime odieux et insupportable» demandant «que soit faite la lumière complète sur les circonstances et les mobiles de l’homicide de Mgr Bala, et que les coupables soient identifiés et remis à la justice pour être jugés selon la loi».

L’épiscopat invalide déjà formellement et fermement la thèse du suicide. En face, le silence de l’enquête judiciaire ne rend que plus tonitruante la sortie médiatique du clergé. Le procureur général près la Cour d’appel du Centre qui a communiqué assez promptement sur l’ouverture de l’enquête judiciaire devrait utilement faire le point, trois semaines après la découverte du corps de l’évêque. Ceci n’enlèverait sans doute rien à la sérénité nécessaire à la poursuite des investigations.

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