ASSASSINAT DE MGR BAllA : Le gouvernement dos au mur
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C’est dans le cadre d’une déclaration commune que les patrons des diocèses du Cameroun condamnent la disparition tragique de leur collègue et frère en Christ. le gouvernement est appelé à rendre le verdict sans ambages et les assassins priés de donner leur vie au Seigneur.

Depuis le 02 juin dernier, l’on attendait officiellement cette sortie de la Conférence épiscopale nationale du Cameroun sur ce qui est arrivé à Monseigneur Jean-Marie Benoît Bala. Cela est effectif depuis mardi dernier à l’issue de l’Assemblée plénière extraordinaire au siège de l’institution catholique, à travers un communiqué. Même si ce point de vue a été réitéré hier mercredi dans la cour principale de la conférence épiscopale nationale du Cameroun.

Les évêques par la voix de leur représentant de céans ne mâchent pas leurs mots lorsque sur un ton ferme Samuel Kleda crache le morceau : « il a été brutalement assassiné ». C’est cette position qui vient trancher le débat sur l’ambigüité de la posture de l’Eglise catholique depuis le 02 juin, date à laquelle le corps sans vie de Monseigneur Jean Marie Benoît Bala a été découvert dans la localité de Tsang. En attendant la suite réservée à cette affaire, les prélats « exigent que toute la lumière soit faite sur les circonstances et les mobiles de l’assassinat » et que les coupables soient « nommément identifiés et livrés à la Justice pour qu’ils soient jugés selon la loi. »

Pressions exercées sur les prêtres

Personne ne voulant louper une telle opportunité d’avoir enfin un responsable de l’Eglise, et violant les usages protocolaires, les journalistes se sont empressés de poser quelques questions à l’archevêque de Douala par ailleurs président en exercice de la Cenc. Et comme l’on pouvait l’imaginer, les questions de moeurs ont meublé ce bref échange. A propos, il s’est agi de se prononcer sur un supposé réseaux de perversité au sein du petit séminaire de Bafia. « C’est du mensonge pur et simple, en plus les preuves ne sont pas encore présentées en ce moment » lâche Mgr Kleda.

Le berger dit ne pas être au courant de telles pratiques. Et sur la question des pressions exercées sur les prêtres, l’archevêque est ferme « nous n’avons pas peur ». Renvoyant l’assistance dans les Saintes Ecritures pour comprendre que la vie de la prêche est faite d’embuches et de tentations. A en croire Mgr Samuel Kleda, président de la Conférence épiscopale, l’Etat doit assumer « son devoir régalien de protection des vies humaines, et notamment celle des autorités ecclésiastiques. ». Pour les meurtriers « Les évêques prient pour eux et leur demandent de s’engager dans une démarche de conversion urgente et radicale. ».

Les remerciements seront formulés à l’endroit des populations d’Ebebda, le réconfort orienté vers les fidèles du diocèse de Bafia et des récriminations à l’endroit des individus actifs dans les réseaux sociaux.

Un crime de trop…

Occasion a été donnée de revisiter toutes les atrocités qui ont été infligées aux serviteurs de Christ. Entre autres la disparition de Mgr Yves Plumey Ngaoundéré - 1991, Abbé Joseph Mbassi en 1988, du Père Antony Fontegh en 1990 à Kumbo, les Soeurs de Djoum dans le sud du pays en 1992, du Père Engelbert Mveng en 1995 récemment de la série des prêtres parmi lesquels Mgr Jean Marie Benoît Bala. La position du clergé vient ainsi rejoindre celle de plusieurs observateurs et analystes qui, sur la base de quelques premiers éléments et indices avaient écarté la piste d’un suicide par noyade. Reste seulement à attendre les conclusions de l’enquête en cours.

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