John Fru Ndi : gardez-moi de mes amis…
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Que les choses soient claires ! Fru Ndi ne cherchait pas à gagner un concours de morale ni de patriotisme en interdisant toute participation de son parti politique aux festivités du 20 mai 2017. Gardons-nous d’aller à la petite phrase ni au jugement de l’autre. Bon sang ! A quoi mesurons-nous le patriotisme des gens ?

Nous tenions à remettre le cap à sa place avant de continuer cette chronique… Oui, le leader historique du Social Democratic Front s’est fendu d’un communiqué destiné d’ailleurs à « l’usage domestique » comme est venu expliquer à télé, son jeune lieutenant, Joshua Osih. Pauvre Fru Ndi. On le sait aussi, il est la statue vivante du boycott et que c’est hors jeu qu’il joue parfois le mieux. Mais, ce n’est pas vraiment le siècle de l’amitié entre Camerounais depuis un certain temps. Et si l’unité nationale par en petits morceaux, qu’en sait-il ? De là à le jeter un tel Mont Cameroun d’honorabilité en pâture à la meute des gens de plume et de certains défenseurs du patriotisme à tout crin !

Comme un seul,  ils sont tombés sur lui à bras raccourcis. C’est un euphémisme pour dire que le communiqué commis par le Sdf a provoqué un tonnerre médiatique dans tout le pays, qui continue de lui valoir un tombeau d’injures et de crachats. L’homme au coup de poing désormais à l’horizontal, se trouve au centre d’un sandwich obscène qui ne fait pas économie d’attaques ad hominem faisant parfois de lui, la pire des crapules que le Renouveau  ait jamais connue ! Tout ça n’est pas bon pour une « démocratie avancée ». Donnons la paix, la vraie, la grande, l’éternelle à Ni John !

Dieu soit loué ! Pendant que s’agitait ce grand théâtre d’ombres, les Juda Iscariote du parti se mirent eux aussi « En marche ! » pour un Sdf toujours soudé et unis. Et voilà que le Chairman découvrit une jolie carte postale dans sa boite aux lettres à Ntarikon.

Une petit cliché d’après défilé du 20 mai 2017 à la place de fêtes de Bamenda, dans lequel les maires Sdf de Bamenda II et III, Fidelis Balick Awa et Cletus Fongu, fiers comme des larrons en foire et sourires sardoniques aux lèvres, paradent aux cotés du gouverneur de la région du Nord-ouest.

La vie, ce n’est qu’un immense album photos… Il n’y a d’ailleurs pas que ces deux-là. D’autres auraient battu le pavé à l’ouest du pays. Si votre tête fait du yoyo en apprenant  ce genre de news, Mister Chairman, ce n’est que normal, il y a vraiment de quoi se faire pèter les vaisseaux du cerveau. Mais, comprenez aussi qu’une petite trahison, un coup sur la tête, ça arrive dans les meilleures familles. Sachez surtout que cette race de gens qui savent jouer sur les deux tableaux, c’est comme les pompiers et les séminaristes: ça manoeuvre en groupe. Look out ! Il y en a encore qui sont vautrés  sous le tapis.

Tout compte fait, connaissant les us et coutumes du Sdf, on suppose quand même que les jours qui arrivent ne seront pas une baie de tranquillité pour les édiles wanted ! Leur acte de trahison aurait bien pu valoir un billet de première pour le cimetière.

Un peu de patience. La sentence est tombée,  le peloton d’exécution est en position, apprend-on. Ils seront passés à la guillotine du 8-2, le nec plus ultra du Nec (National Executive Commitee), l’arme nucléaire qui a exterminé tant d’impudents du parti de la balance.

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