Revendications : Les non-dits de la mutinerie à l’Extrême nord
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Les dernières informations faisant état de ce que la trentaine de militaires interpellés pour avoir revendiqué l’amélioration de leur condition de vie, croupit dans les geôles de la sécurité militaire (semil) en attendant d’être fixé sur leur sort, l’horizon s’annonce sombre pour eux. La violation du règlement général de discipline ouvre un chapelet de sanctions.

Au lendemain du conseil de discipline tenu sous la houlette du ministre délégué à la présidence chargé de la défense, Joseph Béti Assomo et sur instructions du chef suprême des armées, rencontre au cours de laquelle les deux secrétaires d’Etat à la défense respectivement en charge de la gendarmerie et des anciens combattants prenaient part ainsi que le chef d’Etat-major des armées, l’on pensait alors que les militaires impliqués dans ces mouvements auraient un sommeil tranquille que non ! C’est plutôt la tourmente.

Leur carrière est désormais compromise, on parle d’emprisonnement selon les usages militaires, la rétrogradation et même des poursuites. Ce qui justifie leur embastillement dans les geôles de la Sécurité militaire depuis leur arrivée en début de semaine à Yaoundé.

Duperie

Contrairement et au-delà de l’information rendu publique et sur la base du règlement de discipline, il se dit que les militaires ayant érigé des barricades sur la route de Zigué faisaient l’objet de plusieurs maltraitances de la part des chefs de l’armée notamment la non prise en charge telle que prévu par les exigences des corps, le manque de visibilité et de lisibilité dans la gestion des effectifs, les détournements des primes ou alors  le fractionnement des financements alloués comme rallonge dans leurs salaires.

Certaines sources indiquent que la relève des éléments au front n’obéirait à aucune norme. Dans le cas d’espèces, ces militaires dissidents avaient du mal à percevoir les 75 000 FCFA réservés selon une grille de répartition préalablement établie par les autorités militaires ; et que la somme sus-évoquée serait passée à 42 500 FCFA. Encore que cette manne arriverait en fonction des humeurs de la hiérarchie.

Des 450 fusiliers de l’armée de l’air partis au front depuis 2 ans, seuls 178 auraient été remplacés pendant que les autres continuaient à se battre en défiant et en neutralisant les forces ennemies. Dans la grande muette personne n’ose aborder le sujet à visage découvert, pendant que des langues serpentines signalent qu’on ferait emmarger aux soldats et sous-officiers des documents devant laisser des traces sur les différentes dépenses, ce qui en réalité ne serait que de la poudre aux yeux.

La réalité serait tout autre, apprend-t-on. Ce qui fait dire à une certaine opinion que l’information parvenue au chef suprême des armées aurait peut-être été maquillée voie tronquée. Mais à quelle fin ?

Parti-pris

Dans le communique qui a sanctionné les travaux du conseil de discipline, le ministre délégué à la présidence de la République chargé de la Défense concluait en parlant de « causeries éducatives appropriées afin d'éviter la désinformation, l'intoxication voire la manipulation et le confusionnisme ». Même si cette option a plutôt été « négligée » au profit de la « mise aux arrêts immédiate des intéressés pour répondre de leurs actes conformément au règlement militaire ».

Pour d’aucuns c’est une façon pour le Mindef de « faire peur » aux potentiels dissidents. Contrairement à ceux qui le présentaient comme un « enfant de choeur », Beti Assomo serait-il un père fouettard ?difficile de le confirmer. Toujours est-il qu’il faut faire prévaloir la discipline à tout prix

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