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© Le Messager : Achille KAMGA
- 14 Jun 2017 14:30:51
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Cameroun :: Autoroute Douala-Yaoundé : Pourquoi Le Délai Ne Sera Pas Respecté :: Cameroon
40% seulement du taux d’exécution des travaux. Le ministre des Travaux publics établit de nouveaux plannings et instruit une évaluation hebdomadaire.
Les pouvoirs publics ont beau multiplié des descentes sur le terrain. Mais rien n’y fait. Les travaux de l’autoroute Yaoundé-Douala continuent de marquer le pas sur place. Le moteur de la réalisation de cette infrastructure ne tourne pas à plein régime. Même pas la descente du ministre des Travaux publics sur le théâtre des opérations en fin de semaine dernière, malgré la bonne volonté de faire avancer les choses, ne donnera pas un coup d’accélérateur au projet.
Si ce n’est de constater qu’après la confusion consécutive à la mise en congé technique en avril dernier de nombreux ouvriers sur le chantier, ceux encore en poste ont repris la pelle et les engins pour travailler. Ainsi, sur le chantier, on observe que le bitume recouvre déjà la distance qui va du Pk 0 au PK 9. 700, sur les 2X2 voies extensibles vers l’intérieur. Du PK 10 au PK 25, d’intenses activités de remblais s’y déroulent. Au niveau du PK20 à Lobo, les techniciens de l’ouvrage annoncent la construction d’un pont dans la zone. Ce qui justifie le grand déploiement de ce côté. Un peu plus loin au PK 25, ce jusqu’au PK 40, on attend de relancer les travaux de déforestation.
Perturbations
Au finish, au dernier pointage, le compteur de la mission de contrôle affichait un taux de réalisation des travaux estimé à 40%. Confronté à l’échéance de la fin des travaux fixée en octobre 2018, on peut dire sans risque de se tromper que le chantier accuse un retard considérable. La mission de contrôle elle-même confirme que « même avec beaucoup d’optimisme, le délai d’octobre 2018 ne sera pas respecté ». Les usagers de cet axe devront encore attendre de voir la fin des travaux. Les perturbations survenues dans le déroulement de l’exécution de ce chantier ont considérablement ralenti les travaux. Même si sur le terrain, on a voulu calmer le jeu en laissant croire qu’il n’y a eu aucun arrêt du chantier, il faut reconnaître que l’incompréhension suscitée par la mise à l’écart de certains ouvriers a laissé des traces.
Planning et évaluation
Raoul Ben Romdhane, le chef de la mission de contrôle de ce chantier assure qu’ « il n’y a jamais eu arrêt des travaux ». Et Wen Yueping, directeur adjoint de China first highway engineering company (Cfhec) d’expliquer au sujet de la mise à l’écart de certains ouvriers, que « c’est une situation normale et courante dans la gestion d’un chantier d’envergure. Pendant la saison des grandes pluies comme c’était récemment le cas, certaines activités sont impossibles à réaliser. On est donc obligé de réduire momentanément les effectifs ».
Le directeur général des travaux d’infrastructures au ministère des Travaux publics assure que « ces employés seront rappelés et remis en service ». Car, « il ne s’agissait pas de licenciement, mais de démobilisation », précise-t-il. Rappelons qu’en début de mai dernier, l’entreprise chinoise Cfhec avait pris une note qui stipulait que les responsables ont « le regret de vous (ouvriers) informer qu’étant donné le retard de paiement du maître d’ouvrage depuis longtemps, la direction de Cfhec décide de suspendre les travaux des ouvriers chargés du terrassement sur le chantier de construction de la première phase de l’autoroute Yaoundé-Douala à compter du 02 mai 2017 (…)
La période de suspension sera d’un mois à partir du 02 mai et cette période pourra être prorogée en cas de besoin ». Or, il se trouve selon nos informations, que le problème de paiement des décomptes évoqué supra vient d’être vidé. Eximbank China et l’Etat du Cameroun ayant épongé la dette jusqu’en mars 2017. En tout cas, Emmanuel Nganou Djoumessi, le ministre des Travaux publics a établi de nouveaux plannings et instruit une évaluation hebdomadaire des travaux sur le terrain.
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