Cameroun, Crise anglophone:quel impact sur le calendrier électoral ?
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Cameroun, Crise anglophone:quel impact sur le calendrier électoral ? :: CAMEROON

On nous a toujours appris, par les nombreuses théories et planifications désuètes des Dieux de la politique que gouverner, c’est anticiper, c’est planifier, c’est prévoir ! Ce n’est pas le Prince de Machiavel qui nous dira le contraire. Car d’ici ou ailleurs, nous sommes et restons vigilants, attentionnés, et surtout droits dans notre démarche irrévocable tant souhaiter par les nôtres. Et notre devoir d’évoluer en conscientisant la masse pour laquelle on est condamné de travailler ensemble, sera de concert, pour triompher de façon harmonieuse.

Nous sommes de la nouvelle génération, celle qui pense autrement, différemment, et objectivement pour le changement. Celle qui se voue et se bat pour la culture républicaine et veut faire mieux dans les années à venir. Celle qui a décidé de prendre son destin en main ! Raison pour laquelle nous sommes réellement impliqués à jamais : jusqu’à la victoire ! Et le temps serait venu, tout de même, à chacun, parmi nous, et pour tous, de prendre nos responsabilités devant notre destinée.

Pour ma part, le problème Anglophone, au-delà d’être le problème des deux (2) régions du Cameroun est aussi le problème francophone. Car c’est un problème dangereux, dans le contexte actuel, ayant survenu presque deux années seulement des élections sénatoriales, législatives, municipales, voire présidentielles de 2018. Sans pour autant nous inquiéter et nous alarmer comme cela se devrait : nous qui souhaitons d’ailleurs un changement absolu. Alors, il fallait y voir cette approche très clairement, pour non seulement apporter des éclairages et d’éclaircissements dans la posture d’un plan machiavélique constitué par les responsables qui tiennent le pouvoir pour nous dissuader, mais aussi de diagnostiquer au préalable cette configuration qui nous échappe. Lesquelles machinations et planifications nous feront obstacles et barrages pour le vent du changement qui souffle auprès de la jeunesse, jamais comme au par avant. Car ces responsables, malgré leur silence, savent et voient en la jeunesse d’aujourd’hui, un pan de renouvellement et d’une alternative imminente !

Mais, nous allons surement et clairement faire face auprès de ceux qui ne souhaitent et ne peuvent gouverner que s’ils ont préparé le terrain conséquemment. Raison pour laquelle, il est important de voir de trop prêt et au moins à la loupe, ce problème qui nous affectera tous si nous souhaitons changer le cours de l’histoire : tôt ou tard !

En tant que jeune Camerounais, conscient, et averti, qui s’est engagé tant pour la justice sociale, ainsi que pour la liberté d’autrui et de tous, je pense que le problème de chaque Camerounais, peu importe son origine et sa tribu, peu importe sa région et sa langue, est aussi mon problème. Alors, ce problème dit « anglophone, comme je l’ai cité dernièrement dans l’un de mes post sur mon mur Facebook, est un problème aussi francophone.

Nous ne pouvons fermer les yeux et rester sereins par ce qu’on ne nous a pas coupé internet, ou encore parce que tout marche comme sous de roulettes chez nous, sans les villes mortes successives, en ratissant notre économie et notre activité à nos dépens : et nous restons sans dire mot, lorsque nous parlons d’évoluer vers l’émergence.
Diagnostic

Le problème Anglophone donc restera un pan de division pour les uns, mais un gros avantage pour ceux et pour celles pouvant tirer les ficelles pour se maintenir au pouvoir comme d’habitudes. Et nous continuerons d’ailleurs, à rêver dans une querelle abjecte et insensée, lorsque les obstacles sont loin d’être évités, voire affranchis pour ce changement : pour ne citer que le problème Anglophone.

Comment comprendre qu’on ait refusé de continuer la négociation pour une sortie de crise plus pacifique, avec les leaders qui ont enclenché ces problématiques et revendications, et de vouloir maintenir une tension de velléités vers leur compatriote, lorsque ces derniers réclament sans condition, la libération sans condition de leur confrère et frères avant tout arrangement ou toute renégociation ?

Comment comprendre que la résolution du problème anglophone du Sud Ouest et du Nord Ouest soit devenue si chaotique, au point que personne ne s’éveille et clarifie cette équation inévitable pour la tenue des élections prochaines, malgré que certains se verraient déjà à Etoudi ? Or, nous savons qu’il serait certes impossible d’organiser une élection fut-elle législative, municipale, sénatoriale, sans oublier les présidentielles ?

Car ne rêvons pas, nous ne pouvons exclure involontairement deux(2) régions sur dix (10) pour vouloir élire un nouveau ou une nouvelle présidente. Lesquelles régions seraient en piètre position, voire en disgrâce depuis plusieurs mois déjà. Nous pouvons déjà envisager l’avantage que cette absence de participation aux échéances électorale ouvre comme le boulevard de triomphe pour le parti au pouvoir.

Voici en brièvement ce que déclarait le chef de l’Etat M. Paul Biya, lors de la réception des lions indomptables au palais de l’unité, après la victoire de notre équipe nationale à la CAN de Libreville au Gabon en le 08 Février dernier ; durant son allocution je cite : « Je le dis solennellement, rien n’arrêtera le Cameroun. Vous êtes un bloc, solide comme un bloc. » Fin de citation !

Eh bien, aussi sur de lui se réjouissant durant ce triomphe des lions indomptables au football, lorsqu’un tel personnage fait cette déclaration, on ne serait resté indifférent. Ce qui nous pousse à poser cette question fondamentale si rien ne peut arrêter le Cameroun, pourquoi ne pas régler le problème anglophone pacifiquement ? Ce sont juste des hypothèses que nous souhaitons faire, face à l’assurance du premier Camerounais qui maitrise la situation, voire une curiosité certaine qui suscite des questions de cette nature, concernant l’enjeu des prochaines élections présidentielles où rien ne doit être laissé au hasard. Car si nous ne sommes pas vigilants et attentionnés dès à présent, eh bien, le RDPC et son groupe gagnera encore de façon éloquente comme en 2011 sans bavure et sans surprise. Je dis ça, et nous verrons pourquoi !

Récapitulons un peu ces événements, et selon le code électoral, pour comprendre notre position actuellement, nous sommes complètement hors jeu dans tous les coups. Car concernant la situation laquelle nous sommes assujettis, nous dirigeons tout droit au mur. Nous sommes certes obligés pour toutes circonstances, de regarder et de réorganiser nos plans et nos prévisions : tous azimuts ! Car en ce temps où nos compatriotes du Sud-Ouest et du Nord-Ouest restent dans l’impasse sans solution à l’horizon, nous sommes certes obligés, pour toutes candidatures nouvelle ou indépendante, de revenir à la raison. Car le boycott tous azimuts de ces deux (2) régions dans les différents processus des élections présidentielles, élimineraient automatiquement toute nouvelle figure montante ou qui germe dans notre société. Et rien ne sera validé, ni par Elections Cameroun, ni par la cour constitutionnelle. Et comme nous le savons, les mêmes iront aux élections, nous connaissons la suite : les mêmes causes produisent les mêmes effets !

En d’autres termes, si les nouveaux candidats qui entrent en jeu pour apporter la dynamique du changement doivent être éligibles pour les élections de toutes natures, il va falloir soit, revoir et reformer le code électoral, ou modifier la constitution si le problème Anglophone n’est pas réglé bien avant. C’est-à-dire, avant les échéances. Auquel cas, il faudrait tout simplement et seulement oublier que cela soit possible. Nous parlons de l’alternative, de l’alternance, voire de la rupture !

Allons-nous donc organiser les élections dans huit (8) régions sur dix (10) ? Aucune loi fondamentale n’autorise cela. Alors, on reste les bras croisés sans dire mot ? Ou, alors, allons-nous réellement imposer aux populations de cette partie du Cameroun de participer inconditionnellement ou involontairement dans ces élections sans avoir réglé les problèmes qui les concernent ?

Je pense que les Francophones, quels qu’ils soient devraient s’imprégner de ce problème désormais, comme si c’était les leurs. Car si nous ne faisons pas acte de ce chienlit qui nous attend, nous qui souhaitons le changement, eh bien, nous resterons encore et toujours dans l’impasse : pour les septs (7) prochaines années.

Aujourd’hui, outre ceux qui se présentaient être les sécessionnistes demandant la division du Cameroun, nous voyons que cette tension a baissé depuis, les pourfendeurs de la dislocation du Cameroun ayant disparu sur la scène, et seraient absents sur les plateformes médiatiques, mais, la question cependant du fédéralisme demeure d’actualité. Ce, malgré l’intransigeante position de l’Etat Camerounais sur la non-dislocation de l’Etat unitaire décentralisé.

Perspectives de solutions

Au-delà d’un problème de corporation des membres ayant formulé une revendication sur les réformes administratives et judiciaires, nous n’avons pas vu jusqu’ici une avancée considérable, en tant qu’observateurs de ces différents problèmes dans notre pays. Certes ! Les membres de la commission du multiculturalisme et du bilinguisme ont été nommés par le chef de l’Etat, assermentés et installés par le premier ministre il y’a quelques jours pour leurs respectives fonctions : lesquelles déjà ?

Car nombreuses zones d’ombres sont encore à éclairer. Lesquelles nous intéressent désormais. Car que vont certainement faire cette délégation de quinze (15) personnes, pour effectuer les missions qui leurs sont attribuées ? Aucun cahier de charge, au moment de cette rédaction n’est encore connu jusqu’ici. Mais, nous sommes certes impatients de le savoir, de l’appréhender.

Les membres de la commission n’auraient pas encore un agenda défini et préréquis pour les différents rôles qui les sont octroyés. Encore une raison de plus de comprendre que nous ne savons pas ce que nous faisons, ce que nous décidons, à cause de certains prises de décisions sans fondement ou sans objectif.

Car au vu des certains rapports et informations parus au lendemain de ces installations des responsables de cette commission, on ne sait rien, sur leur véritable mode opératoire, pour nous apporter une nette clarification concernant la résolution du problème Anglophone.

Etant donné qu’ici, nous savons que la cause ou la raison de l’existence de cette commission fait suite naturellement au lendemain des arrestations des leaders des revendications des causes anglophones, des villes mortes successives, l’insurrection et les irrédentistes ayant causé moult casses et les confrontations qui se sont soldés par les pertes de vies humaines.

Eh bien oui, il y’a eu des morts à Bamenda et à Buea, suite à ces mouvements de contestation.

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