ISSA HAYATOU : « Nous ferons tout pour ne pas décevoir le chef de l’Etat »
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Nommé président du Conseil d’administration de l’Anafoot, il était l’invité du journal de 13h hier au Poste national de la Crtv.

Vous êtes le tout premier président de l’Académie nationale de football du Cameroun comment avez-vous accueilli cette nomination ?
Avec beaucoup de fierté, beaucoup de joie, je sais que c’est une fonction assez difficile. Mais je crois que je ne dois pas décevoir le président de la République qui a bien voulu me confier cette tâche, je vais essayer de faire le maximum pour que l’attente des sportifs camerounais et du chef de l’Etat ne soit pas déçu per notre comportement. Je viens de voir le directeur général, il voulait déjà qu’on commence à travailler dès maintenant. Je lui ai dit qu’on attende le décret organique pour mieux comprendre contenu et les orientations. Tout ce que je peux vous dire c’est que c’est un sentiment de fierté qui m’habite et je ne peux que remercier le chef de l’Etat qui a placé sa confiance en moi en tant que premier président du conseil d’administration de cette académie.

Au sujet du directeur général et de son adjoint ce sont deux personnalités du football que vous connaissez très bien monsieur Hayatou
Je le connais très bien mais dans un autre contexte. Mais là, il va falloir qu’on s’essaie pour élaborer la stratégie, je lai vu dans les multiples manifestations de l’équipe nationale féminine du Cameroun à travers le monde et au Cameroun. Sauf que maintenant, il faut aller dans le sens du législateur qui veut qu’on mette sur pied une structure comme l’Académie du football.

En attendant de voir les dossiers techniques, quel regard jetez-vous sur la création d’une académie de football camerounais au vu de votre expérience ?
Le président de la République est jaloux de l’avancée du pays, il ne faut pas qu’on traîne la patte pour être rattrapé par certains pays. C’est dans cette optique qu’il a créé cette académie. Je n’ai pas causé avec lui ; on fera tout pour ne pas le décevoir, qu’on le veuille ou non le Cameroun est le deuxième pays dans le continent à détenir les trophées continentaux et c’est un palmarès qu’on ne devrait pas ignorer, on doit tout faire pour garder ce statut et même du football féminin qui est naissant.

Je partage avec vous tout de suite quelques éléments dans le cahier de charge de l’Anafoot. Il s’agit de l’initiation et de l’encadrement des jeunes au sport de haut niveau, la formation des formateurs, l’expertise dans les métiers liés au football… bref les problématiques qui n’ont pas de secret  pour vous ?
Lorsque je viens à la Caf en 1988, le football des jeunes et le foot féminin n’existaient pas, c’est sous mon administration que la Confédération a eu à créer tout cela. Comme vous le dites, c’est dans la pratique des 30 ans que j’ai passés à la Caf que tous ces aspects ont été implémentés.je ne dis pas que ça suffit mais nous devons avoir notre façon de faire qui certainement épouse notre contexte mais le plus dur reste à faire car les autres nations nous regardent.

Le football est devenu un enjeu stratégique pour le développement d’un pays, alors que pouvez-vous dire au public camerounais qui se veut de plus en plus exigeant ?
Nous ne pouvons que remercier le chef de l’Etat qui a été visionnaire en estimant que l’épanouissement de la jeunesse en dépend et du football camerounais ; il faudrait donc cravacher dur pour améliorer le niveau du football camerounais sinon l’améliorer davantage.

Sur le plan personnel après votre brillante carrière au niveau international, l’anafoot est-ce un retour au bercail triomphal mieux une retraite dorée ?
(Rires). Bien sûr, c’est une retraite dorée, vous ne pouvez pas imaginez ce geste que le chef de l’Etat vient de poser aux yeux du monde ; j’ai perdu une élection et le père de la nation me réhabilite pour démontrer que le pays a besoin de son fils. Je suis vraiment honoré et je dis à qui veut l’entendre que je ferai tout pour que le président de la République ne soit pas déçu.

Voulez-vous dire à travers cette nomination que la tristesse de l’élection à la Caf a été effacée ?
Je n’ai jamais été déçu au contraire si j’étais élu face à Ahmed Ahmad, j’allais démissionner après la Coupe d’Afrique de 2019 et si le Cameroun n’était pas candidat à l’organisation, je n’allais même pas me présenter. Ce que je déplore c’est la manière avec laquelle l’élection s’est tenue, d’ailleurs. En temps normal, je ne vois pas qui peut me battre. Mais il y a eu des aléas externes qui ont amené cette assemblée à ne pas renouveler la  confiance en ma personne donc je ne suis pas triste et même si c’’était le cas je reconnais qu’à travers cet acte tout le pays est derrière moi pour le développement du football au Cameroun.

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