Cameroun: Ces multinationales qui misent sur la matière première locale
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Cameroun: Ces Multinationales Qui Misent Sur La Matière Première Locale :: Cameroon

Ces sociétés, filiales camerounaises des firmes internationales, veulent réduire à termes leur dépendance aux importations

D’ici l’année prochaine, Guiness Cameroon, la filiale locale de la firme agro-alimentaire britannique Diageo, verra ses besoins en produits locaux atteindre 17 000 tonnes. En prévision à cette situation, la société brassicole avait signé le 17 décembre 2013 à Yaoundé, une convention de partenariat dansle cadre du PIDMA (Projet d’investissement et de développement des marchés agricoles).

Ce projet, qui vise à booster la production locale du manioc, du sorgho et du maïs, afin d’approvisionner les industries agro-alimentaires du pays, permet aujourd’hui à quelques 300 organisations de producteurs de passer d’une agriculture de subsistance à l’agro-industrie.

La coopérative Conseil régional des organisations paysannes de la partie septentrionale du Cameroun (Cropsec)située dans la région de l’Extrême-Nord du Cameroun en est un parfait exemple. Entre mars 2016 et janvier 2017, confie la Banque mondiale qui finance à hauteur de 50 milliards de FCFA le PIDMA, Cropsec a nettoyé et livré à Guiness pour une valeur de 392 millions de FCFA, 2 000 tonnes de sorgho. Cette matière première sert notamment à brasser la bière blonde Harp Premium Lancée en septembre 2013. « Nous espérons pouvoir, d’ici trois ans, diversifier nos activités et proposer des produits de sorgho transformés, tels que la bouillie, le cake ou le pain de sorgho, ou encore le lait. » confie Mariam Haman Adama, responsable de la coopérative qui compte 1023 membres, dont 59% de femmes.

Guiness Cameroon n’est pas la seule multinationale à miser sur la matière première locale. La filiale camerounaise du géant de l’agroalimentaire suisse Nestlé a lancé le le jeudi 29 janvier 2015 du « Nescafé classic 2G » fait à partir du café cultivé au Cameroun. Une commercialisation qui rentre dans le cadre d’un processus global de réduction des importations de matières premières d’environ 70% au cours des prochaines années. 

En attendant la mise en service de l’usine de production de manioc de Sangmélima pour extraire l’amidon de manioc, l’usine de Bonabèri à Douala fabrique ses produits (bouillon cubes « Maggi »…) grâce à des matières premières achetées localement : le sel à 90%, l’huile de palme, le sucre et les grains de café, selon Richard Dongue, ci-devant Directeur de la communication et des affaires publiques Afrique Centrale de la firme.

Dangote Cement est l’autre multinationale à se ravitailler localement en matière première. Il s'agit notamment du clinker et du gypse ainsi que de la pouzzolane, produite à partir d'une carrière de 27 hectares située dans la localité de Tombel, région du Sud-ouest du Cameroun. Carrière sur laquelle Dangote Cement Cameroun dispose d’un agrément d'exploitation pour une période de cinq ansrenouvelable.

De même que la cimenterie, le groupe castel est connu au Cameroun dans le secteur brassicole à travers sa filiale locale, la Société anonyme des brasseries du Cameroun (SABC) caresse l’espoir de produire localement des intrants tels houblon, malte, maïs, etc. Autres exemples, Sic Cacaos (Société industrielle de commercialisation des cacaos) et Chococam (Chocolaterie du Cameroun), filiales respectives des multinationales Barry Callebaut et Tiger Brands International, se distinguent surtout par la première transformation du cacao local, pour la fabrication de la pâte, du beurre et de la poudre.

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