Belgique, Regards: Quand la crasse urbaine devient récurrente.
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Belgique, Regards: Quand la crasse urbaine devient récurrente. :: BELGIUM

De nos jours, que l’on soit à New York, Washington, Berlin, Amsterdam, Bruxelles, le slogan pas un pas sans un tags ou graffitis est à la mode. Tous les coins et endroits sombres des  immeubles, des façades… n’échappent pas à l’assaut des graffeurs. Regards sur ce phénomène urbain nés aux USA dans les années 60 et qui continuent de nos jours à faire son beau chemin dans les quatre coins du monde

13 mai 2017. Il est  09h du matin. Nous sommes à Bruxelles et plus précisément au lieu dit Gare de Bondael dans la commune d’Ixelles. La rue semble calme, chacun vaque à ses occupations. Les curieux passants ont le regard rivé sur un mur. La veille, un graffeur est passé par la faire étalage de son art. On y découvre des messages à caractères amoureux ou des simples dessins des hommes et femmes assis sur une terrasse en train de fumer une cigarette. Plus loin à l’arrêt du tram 94 ou 25, un gaffeur a fait étalage de son talent en y dessinant une femme aux allures moulées au bassin provocateur. Les curieux de passage immortalisent ces images à travers leur smart phone. 

Personne ne laisse passer cette occasion car, selon les riverains, les services communaux dans la mi-journée vont nettoyer au karcher  ces graffitis  Que l’on soit à Bruxelles, Charleroi , Mons où ailleurs, les graffitis ont refait surface dans nos rues

Toujours à Bruxelles, capitale des institutions européennes, les riverains et les visiteurs de l'avenue du Parc, non loin de l'institut des Filles de Marie à Saint-Gilles, l'une des communes de l'agglomération de#Bruxelles, sont surpris depuis quelques mois par une fresque d’un gigantesque pénis, dessiné sur la façade d’un immeuble. 
Choquées, amusées, les réactions pleuvent sur les réseaux sociaux. Le sociologue Fabrice Verdonck que nous avons pu rencontrer pense pour sa part que "les Graffitis font partie du décor habituel des centres urbains mais ne cesseront jamais d'interroger ceux qui les croisent au regard de la qualité de l'image représentée" . Il suggère que les autorités communales puissent "vite réagir".

La ville de Charleroi aussi dans la mode

Pour le visiteur qui arrive pour la première fois à Charleroi, il ne sera pas surpris de constater  que de la gare au stade du Sporting de Charleroi, les graffiti vous accompagnent le long de votre trajet. 

Ils font la grandeur et la décadence de la ville

Echevin de l’Environnement, Cyprien Devilers résume dans la Libre Belgique, parution du 10 avril 2017 en un bout de phrase : "Les tags, ce sont des pipis de chien. Les graffitis, c’est de l’art dans la rue." Pour lui, l’équation est simple : les tags participent non seulement à la saleté, mais aussi au sentiment d’insécurité de Charleroi, alors que les graffitis l’embellissent et lui donnent un surcroît de dynamisme.

A l’heure actuelle, les services communaux ne peuvent pas intervenir sur des bâtiments tagués appartenant au Tec, ou à la Région wallonne, entre autres. Seule existe, avec les "Voies navigables", une sorte de consensus qui permet de décrasser les berges des quais. A l’heure où les quais de la Ville-Basse connaissent une nouvelle vie, ce n’est pas négligeable.
Et les immeubles privés ? Là encore, même s’ils le déplorent, les services communaux n’ont pas le droit d’intervenir. On voit en ville des façades privées abondamment taguées, depuis longtemps, sans réaction de leur propriétaire. Le conseiller communal Ecolo Luc Parmentier avait interpellé à ce propos, citant l’initiative prise par certaines villes. C’est un autre projet de l’échevin : proposer un nettoyage gratuit au propriétaire à condition qu’en échange, il s’engage à l’entretien de son bien pour éviter une rechute.

Place des graffiti dans la société

Les artistes graffiti peuvent toujours offrir leur services à des propriétaires pour réaliser une murale. Le graffiti est un art que les jeunes ont développé au fil des années et se sont affirmé ; que cela soit par des dessins ou messages tracées sur les murs, les trains, et dans les stations de métros. 

L’Etat devrait pour sa part encadrer cette jeunesse et créer des centres spéciaux pour les artistes graffiti.

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