Cameroun: Message du 20 mai 2017 à la Nation camerounaise par le président du MCPSD
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Cameroun: Message Du 20 Mai 2017 À La Nation Camerounaise Par Le Président Du Mcpsd :: Cameroon

« Devant la tentation du séparatisme désuet, nous devons nous rassembler au-dessus nos cultures régionales et ethniques, par-dessus les manipulations des politiciens en panne de proposition »

My dear fellow countrymen, the Cameroonian regions attached to one another, the departments and the districts are the mark of the unity we celebrate today.

Mes chers concitoyens, les régions camerounaises accolées les unes aux autres, les départements et les arrondissements sont la marque de l’unité que nous célébrons aujourd’hui.

Nous devons prendre conscience que nous partageons ici, dans cette portion de la terre dont nous sommes citoyens, une communauté de destin. La fragilité d’une de nos régions affecte l’ensemble du territoire national ! Le déchaînement des conflits ethno-linguistiques, la dégradation du niveau de vie de nos concitoyens, la dégradation de plus en plus accentuée de la biosphère, la tyrannie de l’argent confisqué par une infime minorité de notre population, celle à qui depuis 1960 nous avons confié notre commun destin, ne peuvent nous laisser indifférents en ce jour si particulier pour chacun d’entre nous.

Nos grands-parents qui se sont battus pour le départ de ceux qui hier nous ont colonisé, nos parents qui se sont battus corps et armes avec foi pour bâtir ce pays dès l’indépendance acquise, voient désormais fondre sur eux, l’hydre de l’éclatement de la République si fièrement fondée par les Allemands dès 1884 à cause de l’égoïsme de quelques-uns et de l’incapacité des serviteurs de la République à la voir dans sa globalité et dans la richesse de sa diversité. Comme si cette incapacité n’était pas suffisante, nous assistons à la prolifération de discours de radicalisation qui montent en épingle ce qui nous oppose et mettent sous l’éteignoir ce qui nous unit.

En 1932, ailleurs, loin d’ici un homme, un poète, Paul Valéry disait avec lucidité : « Jamais l’humanité n’a réuni tant de puissance à tant de désarroi, tant de soucis et tant de jouets, tant de connaissances et tant d’incertitudes. L’inquiétude et la futilité 

se partagent nos jours ». Comme c’est vrai aujourd’hui pour notre Etat, pour notre Nation, pour notre Etat-Nation je veux parler de notre vivre-ensemble.

In 1932, far from here, a man, a poet, Paul Valéry said lucidly: "Never has humanity brought so much power to so much disarray, so many cares and so many toys, so much knowledge and Uncertainty. Anxiety and futility are shared today. " As is true today for our State, for our Nation, for our nation-state I want to talk about our living together.

Demandons-nous chers concitoyens avec Konrad Lorenz « ce qui porte le plus gravement atteinte à l’âme humaine des hommes d’aujourd’hui : leur passion aveuglante de l’argent ou leur hâte fébrile. »

L’on nous a sans cesse demandé de serrer la ceinture au point de nous étrangler les reins ! Ceux qui nous gouvernement depuis longtemps ont oublié que nous sommes interdépendants, que nous devons partager les succès et les échecs, que nous sommes une communauté de destin, que c’est elle qui fonde notre Terre-Patrie, avec ses parties singulières, ses pentes abruptes comme avec ses enclavements.

Depuis 35 ans, très souvent avec notre complicité passive, nous avons laissé prospérer dans notre pays des pouvoirs manipulateurs et destructeurs, érodant chaque jour un peu plus les fondements de notre unité nationale.

For 35 years, very often with our passive complicity, we have allowed our country to flourish with manipulative and destructive powers, eroding a little more every day the foundations of our national unity.

Oui, chers concitoyens, notre volonté commune d’être et de demeurer Camerounais depuis le château du Lac Tchad jusqu’à la bosse dorsale de Limbé en passant par les montagnes de terre rouge de l’Ouest jusqu’aux ceintures forestières de l’Est, depuis nos villes jusque dans nos campagnes, oui, cette volonté commune de demeurer Camerounais quoi qu’il arrive, n’est pas négociable et notre devoir aujourd’hui est de ne pas mettre en péril notre unité. Chaque fois que nous pactisons avec les ennemis de la République, avec les ennemis de l’unité, ce bien suprême, sans lequel une nation ne saurait subsister, nous nous autodétruisons.

Yes, dear fellow citizens, our common will to be and to remain Cameroonians from the castle of Lake Chad to the dorsal hump of Limbe through the mountains of red earth from the West to the forest belts of the East, From our cities to our

countryside, yes, this common desire to remain Cameroonian whatever happens, is not negotiable and our duty today is not to jeopardize our unity. Every time we compromise with the enemies of the Republic, with the enemies of unity, this supreme good, without which a nation can not subsist, we self-destruct.

La vie n’est pas dans l’oisiveté et les débats stériles des réseaux-sociaux mais dans le travail ! Trouver du travail reste assez difficile certes, mais ne pas en chercher ne nous aide pas. Voilà pourquoi nous sommes sans cesse à vos côtés avec des propositions, voilà pourquoi nous fixons le cap et vous appelons sans cesse à le regarder, à le poursuivre ensemble. Le monde qui vient sera à l’image de ce que nous faisons aujourd’hui. Ainsi, chaque jour nous sommes dans la réforme dans les entreprises et les administrations, dans une authentique rationalité humaine qui restaure la communication entre les secteurs compartimentés et autorise à la fois les initiatives créatrices et une participation de tous à l’ensemble du résultat. Oui, je suis pour un Etat présent partout, je suis pour un Etat créateur d’emplois, qui encadre les plus faibles d’entre nous et qui soutient nos créateurs d’emplois.

C’est important de vous faire ces propositions en ce moment précis de notre histoire, à un an des échéances électorales où l’Etat-Nation nous donne rendez-vous avec nous-même, dans notre singularité pour construire un destin commun. Il n’y a pas de destin commun vous l’aurez bien compris sans cet engagement personnel, individuel des uns et des autres, notamment en nous inscrivant sur les listes électorales, en accomplissant notre devoir citoyen.

Chers concitoyens, nous proposons une semaine de 40 heures effectives au travail, nous souhaitons 3 fonctions publiques distinctes : Une fonction publique territoriale qui rendre effective la décentralisation, notamment en formant les fonctionnaires et autres agents de nos communes, de nos régions et de nos département dans un esprit de proximité.

Une fonction publique nationale et une fonction publique hospitalière, cette dernière tiendra donc compte de l’urgence et de la spécificité des fonctions et des métiers hospitaliers.

Nous voulons réformer la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale et modifier ainsi le régime de retraite. Nous avons besoin de fluidité et de transparence. Nous voulons modifier l’âge du départ à la retraite selon le caractère des métiers et leur pénibilité. Nous voulons assurer une retraite à nos travailleurs de la terre.

Le Fond National de l’Emploi en l’état actuel ne répond pas aux besoins de ceux et celles qui sont à la recherche d’emploi, nous devons le réformer en instaurant des aides et un accompagnement de proximité. Nous avons vocation à développer une économie équitable, sociale et solidaire au sein d’une économie plurielle que Pour le Libéralisme Communautaire n’a pas su mettre en place ces 34 dernières années.

Chers concitoyens, le moment est venu pour nous de donner ensemble des réponses là où le régime est muet, là où les autres parties politiques sont incapables d’énoncer la moindre alternative crédible.

C’est notre vocation, c’est notre engagement.

Au lieu de nous résigner, au lieu de croire à une solution miracle face à cette longue et lente agonie, l’économie plurielle dans laquelle nous voulons faire entrer notre pays englobe et repousse les frontières de l’égoïsme et de l’enfermement tel que nous le vivons aujourd’hui où une minorité dicte le pouvoir d’achat à la majorité au lieu de lui proposer un choix d’achat parce qu’elle aura su diversifier l’offre.

Notre proposition : l’offre d’une économie plurielle qui se préoccupera de développer les petites et moyennes entreprises, l’amélioration de l’offre et de la pratique agricole, l’économie sociale et solidaire, le commerce régional et national, l’éthique économique.

La célébration de la Révolution pacifique de 1972 est pour nous enfin, l’occasion de rappeler que personne dans notre pays ne doit être laissé au bord du chemin, pas une minorité, je pense notamment aux pygmées et aux bororos. Nous devons préserver leurs modes de vie et les inclure dans la République parce qu’ils sont dans la République avec les mêmes droits et les mêmes devoirs.

Je pense aux personnes âgées, aux femmes qui élèves seules leurs enfants et qui sont de plus en plus nombreuses dans notre société. Nous avons un devoir de penser les solidarités nouvelles y compris familiales.

The celebration of the 1972 Peaceful Revolution is an opportunity for us to remember that no one in our country should be left alone, not a minority, I am thinking in particular of pygmies and bororos. We must preserve their ways of life and include them in the Republic because they are in the Republic with the same rights and duties.

I am thinking of the elderly, the women who alone are their children and who are increasingly numerous in our society. We have a duty to think of new solidarities, including family solidarity.

Voilà le chemin, voici la route, ils nous sont communs.

Devant les inquiétudes de l'avenir, la tentation du séparatisme désuet, voici la garantie du destin de notre unité sans faille. Nous rassembler, par-dessus nos cultures régionales et ethniques, par-dessus les manipulations des politiciens en panne de proposition, je veux m’adresser à tous les Camerounais par-delà les frontières idéologiques, tribales et claniques, oui, nous rassembler pour que notre pays sache s’assurer de ce qui est dû à chacun de ses citoyens, c’est à nous de le faire, nous seuls, Camerounais pouvons le faire, afin que Vive la Paix qui garantit le Travail dans une Patrie rassemblée !

Faced with the anxieties of the future, the temptation of outmoded separatism, here is the guarantee of the destiny of our unfailing unity. To bring together, over our regional and ethnic cultures, over the manipulations of politicians who have failed to propose, I want to address all Cameroonians across ideological, tribal and clan lines, Our country knows how to ensure what is due to each of its citizens, it is up to us to do it, only Cameroonians can do it, so that Long live the Peace that guarantees Labor in a gathered country!

Vincent-Sosthène Fouda en la 45ème fête de l’unité nationale retrouvée du Cameroun.

Président du MCPSD

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