Hôpitaux : Ces patients qui ne peuvent pas payer
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Incapables de régler leurs factures à la sortie, certains y sont maintenus depuis décembre 2016.

C’est  depuis  janvier  qu’Edith  Gaël Ngo Ntonga est  retenue au service de pédiatrie II de l’Hôpital gynéco obstétrique  et  pédiatrique  de  Yaoundé (HGOPY)  avec  son  bébé.  Admise  pour des  soins  pédiatriques  dans  cette  formation hospitalière, elle y a élu domicile pour  facture d’hospitalisation  impayée. «  Les  soins  de  mon  bébé  s’élèvent  à 155 000 F. J’ai déjà avancé 64 000 F et je n’ai pas les moyens de payer la totalité. Je prie les âmes de bonne volonté de me venir en aide, puisque même ma famille m’a abandonnée », confie la jeune dame.

Dans  cette  salle,  elle  est  avec  deux autres mamans pour les mêmes raisons. «  Je  suis  ici  depuis  février  et  ma  note s’élève  à  225  760  F.  J’ai  déjà  avancé 175  000  F.  Ma  maman  a  été  victime d’un  AVC  et  ne  peut  pas  me  venir  en aide. Le  père de mon enfant  m’a abandonnée. Je n’ai personne pour me sortir d’ici », poursuit Bidima, une autre maman.

« Ces femmes sont de mauvaise foi. Si elles avaient la volonté de payer petit à petit, elles auraient déjà libéré les lieux. On dirait qu’elles se plaisent ici puisque qu’il y en a une dont le compagnon, technicien  en  bâtiment,  vient s’amouracher avec elle tous les soirs », explique Martial Douanla  Tsague,  major  du  service concerné.

Du côté de la maternité, la situation est identique. Berthe Ngo Nkot, élève-maîtresse à l’Eniet de Soa, y est depuis décembre  à  la  suite  d’un  accouchement prématuré. Sur une facture de 364 400 F, il lui reste à payer 184 000 F pour se voir attribuer le billet de sortie.

« L’hôpital me  demande  de  donner  au  moins  100 000 F pour  me  laisser partir. Mais mes moyens  financiers  ne  me  permettent pas de trouver cette somme. Le père de mon enfant est un pauvre chauffeur sur l’axe Boumnyebel-Eseka. Ses moyens lui permettent seulement d’acheter du lait pour  le  bébé.  Ma  famille  demande  au père de mon enfant de prendre ses responsabilités », relate-t-elle.

Dans ce pavillon, l’on dénombre sept cas et douze autres en néonatologie.   Du côté du service d’action sociale,  Anne  Claudine  Mballa  Mouaha  II,  inspecteur des affaires sociales, indique que la plupart des malades sont de mauvaise  foi  même  si  certains  cas  d’indigence  sont avérés. 

«  On  trouve  de  tels  cas  dans tous  nos hôpitaux.  Mais, le nombre est un peu plus élevé chez nous parce que nous accueillons tous les malades sans exiger une quelconque caution », précise notre source.

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