Crise à l’Eglise évangélique du Cameroun : Une chance au dialogue
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Crise à l’Eglise évangélique du Cameroun : Une chance au dialogue :: CAMEROON

Un conseil synodal général extraordinaire est convoqué mercredi prochain à Douala.

Le  débat  sur  l’élection  à la présidence de l’Eglise évangélique  du  Cameroun  quitte  la  rue  pour revenir aux acteurs de premier plan. Un conseil synodal général extraordinaire est convoqué mercredi  prochain  à  Douala  pour parler,  de  long  en  large,  de  la crise  électorale  survenue  à  la suite  du  verdict  des  urnes  du 22 avril à Ngaoundéré. Dans les paroisses, les fidèles accueillent cette  nouvelle  dans  la  joie.  

« Vivement  qu’une  solution  soit trouvée, parce que c’est vraiment honteux  que  les  hommes d’église se battent pour un poste au  lieu  de  privilégier  la  parole de Dieu », espère une fidèle. « Lorsque nous sommes confrontés  à  divers  problèmes,  c’est vers  les  pasteurs,  les  bergers de  Jésus-Christ que nous nous tournons.  C’est  à  l’église  que nous exorcisons nos injustices. C’est là-bas que les victimes de tribalisme trouvent le réconfort. Comment comprendre qu’un débat  autour  des  tribus  déchire l’Eglise alors que l’évangile enseigne  que  dans  la  maison  du Père, il n’ y a ni juifs, ni grec», se lamente un autre. Jean B., fidèle  de  la  paroisse  Sawa  de Yaoundé  s’interroge  :  «    Avec une  telle  situation,  vers  qui irions-nous  désormais?    Nous ne  sommes  pas  sur  un  champ politique  pour  laisser  le  tribalisme  triompher  ».  

Mais  tous  émettent le même vœu : «  Prier pour que  le Dieu de justice, de  paix et d’amour puisse éclairer les  dirigeants  afin  que  cette épineuse  question  de  rotation de  la  présidence  entre  les  Bamilékés, Sawas et Bamouns soit définitivement réglée.  Avec le schisme annoncé par le Ngondo,  aucun  des  principaux acteurs que CT a rencontrés ne veut  croire  que  la  messe  soit dite. Le rév. Priso Mongolé, qui s’est  exprimé  sur  la  question déclare : «  Il revient à Dieu,  le dernier mot.  Les hommes peuvent  avoir  des  projets  et  Dieu refuse  leur  réalisation.  Je  ne peux pas dire que la messe est dite.  J’attends  que  Dieu  mette de  l’ordre.  Il  peut  le  faire  d’un côté  comme  de  l’autre.  Le schisme n’est pas encore officiel. On n’en est qu’à l’annonce. Il ne va  être  officiel  qu’à  partir  du moment où il est pratiqué. Pour y arriver, il y a  tout un processus à  suivre  pour  la  séparation  ».

Le pasteur Philippe Nguété, secrétaire général élu à Ngaoundéré,  demande  de  fonder  les espoirs sur la  réunion de  crise de  Douala  où  les  acteurs  maîtrisent le sujet. Approché, Jean Samuel  Hendje  Toya,  candidat élu  à  205  voix  contre  178,  a exprimé sa gène de parler dans un contexte qu’il juge inopportun. C’est donc peut-être au synode  extraordinaire  général convoqué à Douala que la messe sera dite. Les fidèles restent rivés sur cette rencontre, espérant la paix des braves qui consacrera la victoire de l’Eglise et non celle des hommes.

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